L'ancien ministre des Finances, Abdellatif Benachenhou, auteur des Pays émergents a plaidé hier à Alger pour « la révision en profondeur du système des prix et des subventions », estimant que «l a relance de l'investissement productif est un mythe » si on ne procède pas à cette révision. L'ancien ministre des Finances, Abdellatif Benachenhou, auteur des Pays émergents a plaidé hier à Alger pour « la révision en profondeur du système des prix et des subventions », estimant que «l a relance de l'investissement productif est un mythe » si on ne procède pas à cette révision. Invité du forum économique d'El Moudjahid, pour animer une conférence-débat portant sur « le rôle et la place des pays émergents », l'ancien argentier du pays a développé un discours critique sur l'économie algérienne non sans le ponctuer d'humour, histoire de faire oublier la solennité de son académisme. Le conférencier qui a raconté l'histoire du commissaire a suggéré qu'il faut faire le lien entre ce commissaire qui enregistre la plainte d'un tchécoslovaque qui s'est laissé voler sa montre « soviétique » par un soldat « suisse » lors de l'invasion de la Tchécoslovaquie par l'armée rouge, et sa carrière dans les hautes sphères de l'Etat. Benhachenhou récuse en outre la thèse selon laquelle « la révision des prix et des subventions est de nature à remettre en cause la paix sociale ». « La protection de la paix sociale est compatible avec la refonte des prix et des subventions », a-t-il asséné. Il suggère même que la paix sociale telle qu'elle est recherchée actuellement, est « fausse ». La véritable paix sociale est à faire selon lui. Il a relevé « la baisse des productions et des exportations d'hydrocarbures depuis 7 ans ». « Cela s'appelle a-t-il précisé ,une crise des spécialisations internationales ». Selon lui « la situation est différente entre le pétrole et le gaz » estimant que le pétrole présente « une crise des volumes masquée ». « La hausse des prix cachent la crise des volumes » a-t-il insisté. Et Benhachehnou de poser la question : « Quelle est la nature de cette crise de ces volumes ? ». Et de demander l'ouverture « d'un débat ». « Personne ne détient la vérité dans ce pays, surtout dans ce secteur aussi important, puisqu'il représente entre 45 et 50 % du PIB », a-t-il argué. Revenant sur le démantèlement tarifaire qu'il avait négocié à l'époque de son mandat à la tête du ministère des Finances, Benhachehnou a expliqué que « beaucoup de bruit a été fait pour rien sur cette question ». Et de s'interroger, « depuis quand l'Algérie est grand productrice de biens d'équipement pour qu'elle pâtisse du démantèlement tarifaire». « Ce qui fait mal à l'industrie nationale, ce n'est pas le démantèlement tarifaire, mais la chkara (économie du sac d'argent et du conteneur, en un mot l'informel)" a-t-il lancé. Il relevera également que les principaux partenaires économiques de l'Algérie sont des « clients malades » citant des pays comme la France, l'Italie et l'Espagne, qui tous sont en crise. « Quand vous avez des clients malades, il faut changer de clients» a-t-il ajouté. L'Inde est très avancée dans le domaine pharmaceutique, les Chinois ont fait une incursion dans le nucléaire et l'aéronautique en allant empiéter sur le terrain d'Aréva et d'Airbus. Selon la définition que Benachenhou donne des pays émergents, on comprend que notre pays est très loin du compte. L'investissement en Algérie représente quelque chose qui équivaut à 2%. Quelques secteurs s'en accaprent : la téléphonie mobile, les matériaux de construction et l'agroalimentaire. Les pays émergents, soutient le conférencier, sont ceux qui ont des entreprises qui participent à la course technologique internationale. Du fait de cet atout, les voix de ces pays sont écoutées quand surgit un problème politique. Autre caractéristique des pays émergents : la consolidation des classes moyennes, qui de par cette promotion, font pression sur les autorités pour obtenir davantage de liberté. Invité du forum économique d'El Moudjahid, pour animer une conférence-débat portant sur « le rôle et la place des pays émergents », l'ancien argentier du pays a développé un discours critique sur l'économie algérienne non sans le ponctuer d'humour, histoire de faire oublier la solennité de son académisme. Le conférencier qui a raconté l'histoire du commissaire a suggéré qu'il faut faire le lien entre ce commissaire qui enregistre la plainte d'un tchécoslovaque qui s'est laissé voler sa montre « soviétique » par un soldat « suisse » lors de l'invasion de la Tchécoslovaquie par l'armée rouge, et sa carrière dans les hautes sphères de l'Etat. Benhachenhou récuse en outre la thèse selon laquelle « la révision des prix et des subventions est de nature à remettre en cause la paix sociale ». « La protection de la paix sociale est compatible avec la refonte des prix et des subventions », a-t-il asséné. Il suggère même que la paix sociale telle qu'elle est recherchée actuellement, est « fausse ». La véritable paix sociale est à faire selon lui. Il a relevé « la baisse des productions et des exportations d'hydrocarbures depuis 7 ans ». « Cela s'appelle a-t-il précisé ,une crise des spécialisations internationales ». Selon lui « la situation est différente entre le pétrole et le gaz » estimant que le pétrole présente « une crise des volumes masquée ». « La hausse des prix cachent la crise des volumes » a-t-il insisté. Et Benhachehnou de poser la question : « Quelle est la nature de cette crise de ces volumes ? ». Et de demander l'ouverture « d'un débat ». « Personne ne détient la vérité dans ce pays, surtout dans ce secteur aussi important, puisqu'il représente entre 45 et 50 % du PIB », a-t-il argué. Revenant sur le démantèlement tarifaire qu'il avait négocié à l'époque de son mandat à la tête du ministère des Finances, Benhachehnou a expliqué que « beaucoup de bruit a été fait pour rien sur cette question ». Et de s'interroger, « depuis quand l'Algérie est grand productrice de biens d'équipement pour qu'elle pâtisse du démantèlement tarifaire». « Ce qui fait mal à l'industrie nationale, ce n'est pas le démantèlement tarifaire, mais la chkara (économie du sac d'argent et du conteneur, en un mot l'informel)" a-t-il lancé. Il relevera également que les principaux partenaires économiques de l'Algérie sont des « clients malades » citant des pays comme la France, l'Italie et l'Espagne, qui tous sont en crise. « Quand vous avez des clients malades, il faut changer de clients» a-t-il ajouté. L'Inde est très avancée dans le domaine pharmaceutique, les Chinois ont fait une incursion dans le nucléaire et l'aéronautique en allant empiéter sur le terrain d'Aréva et d'Airbus. Selon la définition que Benachenhou donne des pays émergents, on comprend que notre pays est très loin du compte. L'investissement en Algérie représente quelque chose qui équivaut à 2%. Quelques secteurs s'en accaprent : la téléphonie mobile, les matériaux de construction et l'agroalimentaire. Les pays émergents, soutient le conférencier, sont ceux qui ont des entreprises qui participent à la course technologique internationale. Du fait de cet atout, les voix de ces pays sont écoutées quand surgit un problème politique. Autre caractéristique des pays émergents : la consolidation des classes moyennes, qui de par cette promotion, font pression sur les autorités pour obtenir davantage de liberté.