Lors de sa derni�re sortie m�diatique, l�ancien ministre des Finances, Abdelatif Benachenhou, qui, de m�me, fait autorit� dans les milieux �conomiques, s�est inscrit en porte-�-faux de la politique �conomique suivie par le gouvernement, la loi sur la monnaie et le cr�dit, la liquidation de Khalifa Bank, la r�vision en 2009 des conditions de l�investissement �tranger en Alg�rie. Lyas Hallas - Alger (Le Soir) - En s�exprimant sur les colonnes du quotidien arabophone Echorouk, M. Benachenhou a d�clar� que son �viction du gouvernement en mai 2001 �n��tait pas � 100 % � cause du plan triennal de relance �conomique (7,5 milliards USD). C�est parce qu�un ministre des Finances ne peut dire oui tout le temps mais doit avoir � prioriser les priorit�s�. Et de pr�ciser : �Ma sortie du gouvernement �tait � cause d�un diff�rend sur l�amendement de la loi sur la monnaie et le cr�dit de 1990 dont j�ai entam� le chantier en 2000�. Un projet que Benachenhou a eu � entamer en 2000 lorsqu�il �tait membre du gouvernement d�Ali Benflis. L�ancien ministre qui, par moments, a us� d�un langage diplomatique, explique encore : �D�s mon int�gration dans le gouvernement, j�ai dit qu�il faut amender le texte. Mais lorsque j�ai �chou�, je me suis retir�. C�est moi, je ne suis pas sorti contre le pr�sident comme c��tait r�pandu. � Sans donner plus de pr�cisions sur sa vision pour une politique mon�taire plus efficace. M�me s�il a insist� plus loin sur son opposition � la politique suivie : �Dire que je me suis oppos� aux investissements publics est un mensonge. Mais un ministre des Finances qui ne dit pas son mot n�a qu�aller� jouer. Il doit dire non lorsqu�il est n�cessaire. Il faut dire la v�rit� au peuple, plut�t pour l�int�r�t du pays. C�est �a la politique dans son aspect moral.� �Le probl�me ne r�side pas dans l�accord d�association� Il a d�cortiqu� la crise �conomique secouant les pays de l�Organisation de coop�ration et de d�veloppement �conomique (OCDE), une crise qui, � le croire, se r�percutera gravement sur l�Alg�rie. �Les principaux partenaires de l�Alg�rie sont les plus touch�s par la crise de l�euro�, soulignera M. Benachenhou en s�interrogeant : �Pourquoi nous ne renfor�ons pas nos relations �conomiques avec l�Allemagne et les pays �mergents ? La crise en Allemagne et dans les pays du nord de l�Europe par exemple n�est pas de la m�me teneur que dans le sud de l�Europe. L�Allemagne a b�n�fici� mieux que les autres de la monnaie unique. C�est pour l�int�r�t du pays, � moyen et � long terme. Que fera l�Alg�rie si ses partenaires (ceux de la rive Sud) avec lesquels elle a conclu des contrats � long terme se dirigent vers les march�s libres pour avoir un gaz � bas prix ?�L��conomiste a �galement parl� g�ostrat�gie : �Ce qui se passe en Libye rel�ve d�un plan strat�gique qu�ex�cutent les grandes puissances de ce monde pour revoir la carte de l�Afrique du Nord pour des raisons politiques et �conomiques. Et tout �a aura des r�percussions aussi bien politiques qu��conomiques sur l�Alg�rie.� Il revient enfin sur l��chec de l�accord d�association avec l�Union europ�enne. Un �chec d�, selon l��conomiste, aux contradictions entre la politique de commerce ext�rieur et celle de l�investissement. Ses explications : �Le probl�me ne r�side pas dans l�accord lui-m�me. J��tais l�un de ses fervents d�fenseurs. Le d�lai accord� pour le d�mant�lement tarifaire �tait suffisant pour diversifier l��conomie. Sauf que nous n�avons pas trac� une politique �conomique et financi�re claire et � la hauteur du d�fi. L�investissement dans les infrastructures n�est pas suffisant. Et au lieu d�encourager les investissements productifs aussi bien les IDE qu�internes, le gouvernement l�a enfreint � travers cette r�gle des 51/49.�