La Casbah d'Alger, précieux legs de notre Histoire, s'effrite au gré des intempéries et du temps, cela en dépit de nombreux appels à la préservation de cette vieille médina constituant une important pan de notre patrimoine et de nos mémoires... La Casbah d'Alger, précieux legs de notre Histoire, s'effrite au gré des intempéries et du temps, cela en dépit de nombreux appels à la préservation de cette vieille médina constituant une important pan de notre patrimoine et de nos mémoires... Les vieilles demeures de La Casbah continuent de céder sous les assauts de l'usure du temps. Le toit de l'une de ces bâtisses s'est effondré lundi après-midi faisant un blessé léger parmi les occupants de la «douira», a-t-on constaté sur place. Les habitants de cette bâtisse de quatre étages ont été rapidement évacués par les éléments de la Protection civile, à la suite de cet incident. Classé « dangereux » depuis déjà une dizaine d'années et déjà évacué à deux reprises, l'édifice était, jusqu'à l'incident, squatté par plusieurs familles. Ces familles restaient sur place « malgré les innombrables avertissements des services de l'APC et de la wilaya d'Alger », nous a affirmé Mohamed Benmeddour, chargé de la cellule d'information à l'Office national de la gestion et de l'exploitation des biens culturels (Ogebc), présent sur les lieux du drame. « Des travaux, effectués par les occupants de la bâtisse, sur une structure déjà fragile sont responsables de l'effondrement », selon M. Benmeddour, qui rappelle que des « travaux d'urgence ont été effectués trois ans auparavant par les services concernés pour renforcer les murs extérieurs et les fondations de ladite construction. » Les riverains gardent toujours en mémoire les 5 morts et les 8 blessés dans l'effondrement de la façade de l'hôtel El- Hadiqua, survenu un matin de l'anné 2005. Située au numéro 1 impasse Mohamed-Touri, la bâtisse abritait 34 chambres. Surpris vraisemblablement dans leur sommeil, un égyptien, son épouse algérienne, leur enfant âgé d'environ 5 ans, un musicien et une autre personne n'ont pas survécu à ce drame. Les victimes ont été retirées des décombres par les éléments de la Protection civile et ceux de l'Unité nationale d'instruction et d'intervention de Dar El-Beïda. Selon le lieutenant Bakhti Sofiane, les éléments de la Protection civile ont pu secourir 29 personnes ensevelies sous les gravats. Parmi ces 29 personnes, 8 souffraient de blessures. Deux d'entre elles ont été évacuées vers l'hôpital Mustapha-Pacha et le reste des victimes a été conduit vers l'hôpital Maillot. Une seule personne a été gravement blessée. Il faut noter et rappeler que la bâtisse en question était vétuste. Selon Ouardi Abdennour, gérant de cet établissement depuis 1985, l'édifice a été construit en 1860. Ce responsable précise que l'établissement en question est enregistré auprès du ministère du Tourisme. La Casbah, âme et cœur battant d'Alger La Casbah se meurt dans l'indifférence, alors même que les plans pour son sauvetage se succèdent depuis trois décennies, échouant les uns après les autres à sauver du naufrage l'antique cité, s'accorde-t-on à dire dans différents milieux. Devant l'extrême urgence à préserver «El Mahroussa», comme se plaisent à la nommer les vieux Algérois, et tenter de l'arracher à une mort certaine, un énième plan a vu le jour, celui élaboré par l'Office national de gestion et d'exploitation des biens culturels protégés d'Alger. Le plan en question se déclinait en trois étapes. La première a consisté dans le lancement d'une opération ayant touché 343 bâtisses de la médina. La deuxième a porté sur des études historiques et topographiques, tandis que la troisième a concerné la finalisation dudit plan. Ce plan, qui a suscité beaucoup d'espoir chez ses promoteurs, requiert une enveloppe financière globale de 56 milliards de dinars, précise l'Office qui rappelle l'« échec des plans précédents en raison du manque d'efficacité ». La Casbah compte aujourd'hui moins de 600 maisons contre plus de 1.700 à sa construction. Certains des plans conçus pour la sauver sont restés sans suite, alors que d'autres ont été stoppés net, dès leur lancement, avec le départ des responsables chargés de leur exécution. Entre manque de financement, de main-d'œuvre ou encore absence de volonté politique, les Algériens affichent leur inquiétude de voir disparaître à jamais ce pan entier de la mémoire d'Alger et se perdent en conjectures devant ce gâchis, impuissants à expliquer l'échec des tentatives de restauration de la vieille cité. « Nous devons apparemment attendre la résurrection d'un des deys pour enfin voir la vieille cité renaître de ses cendres », dira amer et désabusé un ancien Quasbadji. énième plan de sauvetage, peut-être le bon ! La première opération de restauration de La Casbah remonte à 1981, lorsque le gouvernement de l'époque avait appelé à la mise en place d'un plan de sauvegarde. L'inscription de ce site historique n'est intervenue qu'en 1991, soit trente ans après l'Indépendance, suivi de son classement, en 1992, au patrimoine mondial de l'Unesco. Depuis peu, une journée nationale lui est dédiée, coïncidant avec le 23 février de chaque année. Quotidiennement, l'Office en charge du dernier plan reçoit les dossiers des habitants de La Casbah en vue de régler la situation des bâtisses qu'ils occupent depuis des années. Certains habitants ont émis le souhait d'être transférés vers un centre de transit en attendant la restauration de leurs maisons, pendant que d'autres ont accepté de céder leurs habitations contre un nouveau logement, expliquent des responsables de l'Office. Les opérations de recensement ont révélé que plusieurs habitants ne possèdent pas d'actes de propriété. Des habitants de l'ancienne cité ont même procédé, délibérément, à la destruction de leurs maisons dans le but d'acquérir des logements neufs, dans le cadre des opérations de relogement dans la capitale ces dernières années. Même s'ils restent quelque peu sceptiques, les habitants de La Casbah et les associations qui œuvrent pour sa sauvegarde et sa protection ont accueilli favorablement ce dernier plan en exprimant le vœu qu'il aboutisse et qu'enfin la vieille médina, ou ce qui en reste, soit sauvée. Les restaurations anarchiques réalisées par les habitants de ce quartier sur leurs maisons ont accentué cette situation précaire. Ces opérations non conformes aux règles ont altéré le cachet architectural des demeures, allant jusqu'à leur enlever toute valeur patrimoniale. En attendant d'atteindre les objectifs escomptés à travers ce nouveau plan, l'Office national de gestion et d'exploitation des biens culturels protégés a interdit toute opération de restauration individuelle qui pourrait altérer l'aspect architectural authentique de la Casbah. L'Unesco, pour sa part, a, à maintes reprises mis en garde contre cette dégradation et ces agissements inconscients, qui à terme, menacent d'une disparition certaine La Casbah ayant inspiré tant de poétes. Les vieilles demeures de La Casbah continuent de céder sous les assauts de l'usure du temps. Le toit de l'une de ces bâtisses s'est effondré lundi après-midi faisant un blessé léger parmi les occupants de la «douira», a-t-on constaté sur place. Les habitants de cette bâtisse de quatre étages ont été rapidement évacués par les éléments de la Protection civile, à la suite de cet incident. Classé « dangereux » depuis déjà une dizaine d'années et déjà évacué à deux reprises, l'édifice était, jusqu'à l'incident, squatté par plusieurs familles. Ces familles restaient sur place « malgré les innombrables avertissements des services de l'APC et de la wilaya d'Alger », nous a affirmé Mohamed Benmeddour, chargé de la cellule d'information à l'Office national de la gestion et de l'exploitation des biens culturels (Ogebc), présent sur les lieux du drame. « Des travaux, effectués par les occupants de la bâtisse, sur une structure déjà fragile sont responsables de l'effondrement », selon M. Benmeddour, qui rappelle que des « travaux d'urgence ont été effectués trois ans auparavant par les services concernés pour renforcer les murs extérieurs et les fondations de ladite construction. » Les riverains gardent toujours en mémoire les 5 morts et les 8 blessés dans l'effondrement de la façade de l'hôtel El- Hadiqua, survenu un matin de l'anné 2005. Située au numéro 1 impasse Mohamed-Touri, la bâtisse abritait 34 chambres. Surpris vraisemblablement dans leur sommeil, un égyptien, son épouse algérienne, leur enfant âgé d'environ 5 ans, un musicien et une autre personne n'ont pas survécu à ce drame. Les victimes ont été retirées des décombres par les éléments de la Protection civile et ceux de l'Unité nationale d'instruction et d'intervention de Dar El-Beïda. Selon le lieutenant Bakhti Sofiane, les éléments de la Protection civile ont pu secourir 29 personnes ensevelies sous les gravats. Parmi ces 29 personnes, 8 souffraient de blessures. Deux d'entre elles ont été évacuées vers l'hôpital Mustapha-Pacha et le reste des victimes a été conduit vers l'hôpital Maillot. Une seule personne a été gravement blessée. Il faut noter et rappeler que la bâtisse en question était vétuste. Selon Ouardi Abdennour, gérant de cet établissement depuis 1985, l'édifice a été construit en 1860. Ce responsable précise que l'établissement en question est enregistré auprès du ministère du Tourisme. La Casbah, âme et cœur battant d'Alger La Casbah se meurt dans l'indifférence, alors même que les plans pour son sauvetage se succèdent depuis trois décennies, échouant les uns après les autres à sauver du naufrage l'antique cité, s'accorde-t-on à dire dans différents milieux. Devant l'extrême urgence à préserver «El Mahroussa», comme se plaisent à la nommer les vieux Algérois, et tenter de l'arracher à une mort certaine, un énième plan a vu le jour, celui élaboré par l'Office national de gestion et d'exploitation des biens culturels protégés d'Alger. Le plan en question se déclinait en trois étapes. La première a consisté dans le lancement d'une opération ayant touché 343 bâtisses de la médina. La deuxième a porté sur des études historiques et topographiques, tandis que la troisième a concerné la finalisation dudit plan. Ce plan, qui a suscité beaucoup d'espoir chez ses promoteurs, requiert une enveloppe financière globale de 56 milliards de dinars, précise l'Office qui rappelle l'« échec des plans précédents en raison du manque d'efficacité ». La Casbah compte aujourd'hui moins de 600 maisons contre plus de 1.700 à sa construction. Certains des plans conçus pour la sauver sont restés sans suite, alors que d'autres ont été stoppés net, dès leur lancement, avec le départ des responsables chargés de leur exécution. Entre manque de financement, de main-d'œuvre ou encore absence de volonté politique, les Algériens affichent leur inquiétude de voir disparaître à jamais ce pan entier de la mémoire d'Alger et se perdent en conjectures devant ce gâchis, impuissants à expliquer l'échec des tentatives de restauration de la vieille cité. « Nous devons apparemment attendre la résurrection d'un des deys pour enfin voir la vieille cité renaître de ses cendres », dira amer et désabusé un ancien Quasbadji. énième plan de sauvetage, peut-être le bon ! La première opération de restauration de La Casbah remonte à 1981, lorsque le gouvernement de l'époque avait appelé à la mise en place d'un plan de sauvegarde. L'inscription de ce site historique n'est intervenue qu'en 1991, soit trente ans après l'Indépendance, suivi de son classement, en 1992, au patrimoine mondial de l'Unesco. Depuis peu, une journée nationale lui est dédiée, coïncidant avec le 23 février de chaque année. Quotidiennement, l'Office en charge du dernier plan reçoit les dossiers des habitants de La Casbah en vue de régler la situation des bâtisses qu'ils occupent depuis des années. Certains habitants ont émis le souhait d'être transférés vers un centre de transit en attendant la restauration de leurs maisons, pendant que d'autres ont accepté de céder leurs habitations contre un nouveau logement, expliquent des responsables de l'Office. Les opérations de recensement ont révélé que plusieurs habitants ne possèdent pas d'actes de propriété. Des habitants de l'ancienne cité ont même procédé, délibérément, à la destruction de leurs maisons dans le but d'acquérir des logements neufs, dans le cadre des opérations de relogement dans la capitale ces dernières années. Même s'ils restent quelque peu sceptiques, les habitants de La Casbah et les associations qui œuvrent pour sa sauvegarde et sa protection ont accueilli favorablement ce dernier plan en exprimant le vœu qu'il aboutisse et qu'enfin la vieille médina, ou ce qui en reste, soit sauvée. Les restaurations anarchiques réalisées par les habitants de ce quartier sur leurs maisons ont accentué cette situation précaire. Ces opérations non conformes aux règles ont altéré le cachet architectural des demeures, allant jusqu'à leur enlever toute valeur patrimoniale. En attendant d'atteindre les objectifs escomptés à travers ce nouveau plan, l'Office national de gestion et d'exploitation des biens culturels protégés a interdit toute opération de restauration individuelle qui pourrait altérer l'aspect architectural authentique de la Casbah. L'Unesco, pour sa part, a, à maintes reprises mis en garde contre cette dégradation et ces agissements inconscients, qui à terme, menacent d'une disparition certaine La Casbah ayant inspiré tant de poétes.