Comment protéger la production nationale ? C'est à cette question qu'ont tenté de répondre hier, trois personnalités invitées par l'Union générale des commerçants et artisans algériens (UGCAA), il s'agit du docteur Mourad Preure, expert pétrolier international et président du cabinet Emergy, de Ahmed Malha, agronome et de Mustapha Zebdi, président de la Fédération algérienne des consommateurs (FAC). Comment protéger la production nationale ? C'est à cette question qu'ont tenté de répondre hier, trois personnalités invitées par l'Union générale des commerçants et artisans algériens (UGCAA), il s'agit du docteur Mourad Preure, expert pétrolier international et président du cabinet Emergy, de Ahmed Malha, agronome et de Mustapha Zebdi, président de la Fédération algérienne des consommateurs (FAC). Modérée par El-Hadj Tahar Boulanouar, porte-parole de l'UGCAA, cette conférence-débat s'est déroulée à Belouizdad (Alger) au siège national de cette organisation. Se référant aux données statistiques les plus récentes, le président du cabinet Emergy, relève que l'importation a connu une hausse de 19 % et que l'Algérie a importé 150.000 véhicules de plus en 3 mois, soit une hausse de 41 %. Et d'ajouter" ça ne peut plus continuer comme ça, dans un proche avenir en 2030, nos enfants vont dire que nous avons tout bouffé, ils nous ont rien laissé". D'après lui l'importation est en train de détruire la production nationale. "Il y a un problème réel, aujourd'hui, l'industrie, c'est 4% du produit intérieur brut (PIB), autant dire que l'Algérie est un pays qui n'a pas d'industrie" a-t-il relevé non sans faire observer que "l'Algérie est en train de devenir un pays sans usines" relevant plus loin que la croissance chez nous est tirée par les hydrocarbures. Pour autant, a-t-il ajouté, "la demande algérienne qui est en train de grimper à une allure vertigineuse, sert l'importation et non la production nationale". L'Algérien, a-t-il ajouté, "qui achète des gateaux fabriqués par une entreprise turque tue l'entreprise algérienne qui fabrique le même produit". "Je connaissais quelqu'un qui avait une usine de textile à Blida, il a fini par démonter les machines, puis a loué ses locaux à un concessionnaire automobile avant de se reconvertir dans le commerce des conteneurs" a-t-il illustré ses propos. Revenant sur la crise économique mondiale, l'orateur relève qu'"il y a un risque de collapsus". "L'Europe du Sud risque d'imploser, on assistera alors à la fin de la solidarité, il peut y avoir rupture des monnaies, les Américains vont dévaluer le dollar pour faire face à l'euro". Et le docteur Preure de s'inquiéter sur les placements de l'Algérie "beaucoup pensent que 200 milliards de dollars sont une garantie mais ça peut fondre comme neige au soleil" a-t-il averti. Pour sa part Ahmed Malha a regretté le fait que l'Algérie importe annuellement "plus de 10 milliards de dollars de produits agricoles" ainsi que "plus d'un milliard de poudre de lait". Il a mis en exergue ce fait que le Maroc importe zéro poudre de lait car disposant de 3 millions de vaches. D'après lui l'Algérie ne disposerait que de 300.000 vaches laitières seulement. Et d'ajouter "il suffit d'avoir 600.000 vaches sélectionnées pour prendre en charge la demande nationale en matière de lait". "Je ne comprends pas pourquoi on ne le fait pas" a-t-il déploré. Selon lui "les besoins en lait sont évalués à 3,6 milliards de litres par an" soulignant que 70 % du prix de revient sont consommés par les aliments de bétail. Il a mis en doute le chiffre officiel de la production de la pomme de terre, soit 40 millions de quintaux par an. Pour lui le chiffre réel se situe aux environs de 25 millions de tonnes par an. "Si nous produisions 40 millions de tonnes, on aurait eu une pomme de terre à bon marché et aurait eu un excédent pour en exporter" a-t-il soutenu. Ahmed Malha a critiqué du reste la politique agricole du pays estimant que la culture du recensement des espèces végétales et de l'analyse en laboratoire est en net recul par rapport à l'époque française. "300 clones et variétés d'argumes datant de la période coloniale ne sont plus visbiles aujourd'hui" fera-t-il observer. Quant à Mustapha Zebdi, s'il a proné le patriotisme à l'effet d'encourager le produit algérien, il a néanmoins souligné qu'on "ne peut conseiller le consommateur d'acheter algérien si le produit est médiocre". Pour lui la concurrence devra relever la qualité du produit "made in Algeria". Mais il a estimé que le produit algérien de qualité devrait être moins cher que le produit étranger. Il a regretté le fait que des entreprises algériennes font des tarifications élevées de leur produit, poussant ainsi, elles-mêmes, les consommateurs à se rabattre sur les produits étrangers. Et de citer l'exemple d'une biscuiterie algérienne qui a augmenté le prix de ses produits par rapport aux mêmes produits turcs. Modérée par El-Hadj Tahar Boulanouar, porte-parole de l'UGCAA, cette conférence-débat s'est déroulée à Belouizdad (Alger) au siège national de cette organisation. Se référant aux données statistiques les plus récentes, le président du cabinet Emergy, relève que l'importation a connu une hausse de 19 % et que l'Algérie a importé 150.000 véhicules de plus en 3 mois, soit une hausse de 41 %. Et d'ajouter" ça ne peut plus continuer comme ça, dans un proche avenir en 2030, nos enfants vont dire que nous avons tout bouffé, ils nous ont rien laissé". D'après lui l'importation est en train de détruire la production nationale. "Il y a un problème réel, aujourd'hui, l'industrie, c'est 4% du produit intérieur brut (PIB), autant dire que l'Algérie est un pays qui n'a pas d'industrie" a-t-il relevé non sans faire observer que "l'Algérie est en train de devenir un pays sans usines" relevant plus loin que la croissance chez nous est tirée par les hydrocarbures. Pour autant, a-t-il ajouté, "la demande algérienne qui est en train de grimper à une allure vertigineuse, sert l'importation et non la production nationale". L'Algérien, a-t-il ajouté, "qui achète des gateaux fabriqués par une entreprise turque tue l'entreprise algérienne qui fabrique le même produit". "Je connaissais quelqu'un qui avait une usine de textile à Blida, il a fini par démonter les machines, puis a loué ses locaux à un concessionnaire automobile avant de se reconvertir dans le commerce des conteneurs" a-t-il illustré ses propos. Revenant sur la crise économique mondiale, l'orateur relève qu'"il y a un risque de collapsus". "L'Europe du Sud risque d'imploser, on assistera alors à la fin de la solidarité, il peut y avoir rupture des monnaies, les Américains vont dévaluer le dollar pour faire face à l'euro". Et le docteur Preure de s'inquiéter sur les placements de l'Algérie "beaucoup pensent que 200 milliards de dollars sont une garantie mais ça peut fondre comme neige au soleil" a-t-il averti. Pour sa part Ahmed Malha a regretté le fait que l'Algérie importe annuellement "plus de 10 milliards de dollars de produits agricoles" ainsi que "plus d'un milliard de poudre de lait". Il a mis en exergue ce fait que le Maroc importe zéro poudre de lait car disposant de 3 millions de vaches. D'après lui l'Algérie ne disposerait que de 300.000 vaches laitières seulement. Et d'ajouter "il suffit d'avoir 600.000 vaches sélectionnées pour prendre en charge la demande nationale en matière de lait". "Je ne comprends pas pourquoi on ne le fait pas" a-t-il déploré. Selon lui "les besoins en lait sont évalués à 3,6 milliards de litres par an" soulignant que 70 % du prix de revient sont consommés par les aliments de bétail. Il a mis en doute le chiffre officiel de la production de la pomme de terre, soit 40 millions de quintaux par an. Pour lui le chiffre réel se situe aux environs de 25 millions de tonnes par an. "Si nous produisions 40 millions de tonnes, on aurait eu une pomme de terre à bon marché et aurait eu un excédent pour en exporter" a-t-il soutenu. Ahmed Malha a critiqué du reste la politique agricole du pays estimant que la culture du recensement des espèces végétales et de l'analyse en laboratoire est en net recul par rapport à l'époque française. "300 clones et variétés d'argumes datant de la période coloniale ne sont plus visbiles aujourd'hui" fera-t-il observer. Quant à Mustapha Zebdi, s'il a proné le patriotisme à l'effet d'encourager le produit algérien, il a néanmoins souligné qu'on "ne peut conseiller le consommateur d'acheter algérien si le produit est médiocre". Pour lui la concurrence devra relever la qualité du produit "made in Algeria". Mais il a estimé que le produit algérien de qualité devrait être moins cher que le produit étranger. Il a regretté le fait que des entreprises algériennes font des tarifications élevées de leur produit, poussant ainsi, elles-mêmes, les consommateurs à se rabattre sur les produits étrangers. Et de citer l'exemple d'une biscuiterie algérienne qui a augmenté le prix de ses produits par rapport aux mêmes produits turcs.