Agression sioniste: la famine est imminente à Ghaza après 45 jours de blocus total    UNRWA: le blocus sioniste actuel sur Ghaza "est le plus sévère" depuis le début de l'agression    Haltérophilie/Championnat d'Afrique: l'Algérie présente avec 9 athlètes à l'île Maurice    Signature d'un mémorandum d'entente entre "Sonelgaz" et "Elsewedy Electric": ouverture de nouvelles perspectives économiques entre l'Algérie et l'Egypte    40 poétesses à la 14e édition du Festival culturel national de poésie féminine    Rebiga s'enquiert de la qualité de prise en charge des Palestiniens accueillis au centre de repos de Hammam El Biban    Arkab reçoit le ministre du Logement et des Terres de la République de Maurice    Opéra d'Alger: ouverture du 14e Festival international de musique symphonique    Réunion d'évaluation des activités de l'Organisme de prévention des risques professionnels dans les activités du BTPH    Décès de l'ancien Premier malaisien Abdullah Ahmad Badawi : Chaib signe le registre de condoléances à l'ambassade de Malaisie en Algérie    Les SMA entament la révision de leurs programmes éducatifs    Première rencontre régionale des journalistes et professionnels des médias algériens : des ateliers axés sur la réalité de la presse et la pratique journalistique    Projet de loi sur les Wakfs : les députés saluent le projet et appellent à l'accélération de sa mise en œuvre    Algérie-Biélorussie: Cherfa appelle à concrétiser des projets de partenariat dans différents secteurs économiques    Mois du patrimoine: un programme culturel et scientifique pour la sauvegarde et la valorisation du patrimoine culturel algérien    Oran : M. Meziane préside l'ouverture d'une rencontre régionale réunissant journalistes et professionnels des médias    L'Algérie prend acte    L'arbitre Ghorbal hors-jeu...    Malgré le déstockage d'énormes quantités, la pomme de terre reste chère    USMA – CRB en finale    Les frappes israéliennes continuent de tuer des civils    Le Quai d'Orsay et le lobby pro-israélien, principaux soutiens de Boualem Sansal    Un projet et vision de développement de l'art    Diverses activités culturelles au programme    Sport/Jeux Méditerranéens-Tarente 2026: organisation d'un séminaire international pour mettre en lumière les préparatifs    Ouverture officielle de l'appel à candidatures algériennes    Les conditions d'un produit intérieur brut de 400 milliards de dollars et d'une production de 200 milliards de m3 gazeux 2028/2030    Un risque de dévaster les économies les plus vulnérables    Les dernières pluies sauvent les céréales    Plus de 3.600 véhicules volés en 2024 !    «Je reviendrai plus fort et meilleur qu'avant»    Lorsque le stratagème de l'ALN l'emporte face à l'arsenal militaire colonial    Foot/ Coupe d'Algérie 2024-2025 (1/2 finale) : l'USMA donne rendez-vous au CRB pour une finale passionnante    Hamlaoui présente trois projets d'aide pour les femmes du mouvement associatif    La Fifa organise un séminaire à Alger    Khaled Ouennouf intègre le bureau exécutif    L'Algérie et la Somalie demandent la tenue d'une réunion d'urgence du Conseil de sécurité    30 martyrs dans une série de frappes à Shuja'iyya    La Coquette se refait une beauté    Un rempart nommé ANP    Lancement imminent d'une plate-forme antifraude    Les grandes ambitions de Sonelgaz    La force et la détermination de l'armée    Tebboune présente ses condoléances    Lutte acharnée contre les narcotrafiquants    Cheikh Aheddad ou l'insurrection jusqu'à la mort    Un historique qui avait l'Algérie au cœur    Création «prochaine» de délégations de wilayas de la société civile    







Merci d'avoir signalé!
Cette image sera automatiquement bloquée après qu'elle soit signalée par plusieurs personnes.



Un combat, une mémoire et une fierté
Déportés algériens en Nouvelle-Calédonie
Publié dans Le Midi Libre le 24 - 06 - 2013

Des descendants d'Algériens déportés par la France coloniale vers la Nouvelle-Calédonie dès la fin du 19e siècle, ont raconté toute la souffrance physique et morale, vécue par leurs aïeuls en terre d'exil dans le Pacifique, lors d'une rencontre organisée, samedi à Alger, dans le cadre de l'exposition "Mémoire et réalisations" du ministère des Moudjahidine.
Des descendants d'Algériens déportés par la France coloniale vers la Nouvelle-Calédonie dès la fin du 19e siècle, ont raconté toute la souffrance physique et morale, vécue par leurs aïeuls en terre d'exil dans le Pacifique, lors d'une rencontre organisée, samedi à Alger, dans le cadre de l'exposition "Mémoire et réalisations" du ministère des Moudjahidine.
La rencontre, modérée par les historiens Mohamed El-Korso et Daho Djerbal, était un moment fort en émotions transmises par des témoignages poignants, empreints à la fois de mélancolie, de nostalgie mais beaucoup de fierté.
La fierté d'avoir des racines émanant d'un pays dont le peuple n'a jamais accepté l'humiliation et toujours défendu sa dignité. La peur de l'inconnu, le mal du pays, les conditions difficiles de la traversée de l'océan, l'affreux sentiment de solitude, la faim, la nudité, à savoir la maltraitance dans toutes ses dimensions, ont été évoqués par les intervenants pour dire toute la "situation déshumanisante" imposée à ces Algériens condamnés à un exil définitif et dont le nombre avoisinait les 2.000.
Parler des déportés algériens et d'autres pays maghrébins en Nouvelle-Calédonie est un devoir de mémoire et une manière de dénoncer le processus colonial qui visait à déraciner des peuples et effacer leurs repères familiaux, se sont accordé à dire les participants à cette rencontre-hommage, placée sous le thème "Caledoun : de l'exil définitif à une identité recomposée".
"Ce n'est pas la classification des formes de déportation qui compte le plus aujourd'hui, mais c'est plutôt la misère, la souffrance et le mépris infligés à l'encontre de ces victimes. Les déportés algériens et arabes en Nouvelle-Calédonie, "méritaient-ils autant de souffrance et d'acharnement?", s'est indigné le chercheur en histoire et descendant de déportés, Louis-José Barbançon.
Après avoir présenté des données historiques, juridiques et statistiques sur les déportés durant la période 1864-1931, l'orateur a relevé que l'administration coloniale française a "abusé" de la peine de déportation pour en faire "une véritable machine de répression", qualifiant ce genre de condamnations de "sentences iniques" meublées de facteurs d'incompréhension au regard du droit pénal français.
Taïeb Aïfa, fils de déporté de la 1ère génération et maire de Bourail (province sud de la Nouvelle-
Calédonie), a rappelé les conditions de la déportation de ces hommes qui étaient "usés" à la fin de leur peine, en évoquant la "grande tristesse" qui les envahissait, origine d'un "mutisme douloureux" pour certains, a-t-il insisté. Il a aussi rappelé l'attachement des ces exilés à leur religion et l'esprit de partage et d'entraide qui les habitait.
Pour lui, le rapprochement des descendants des déportés de l'Algérie, dont le déclic a été donné à partir des années 80 à la faveur d'un article de presse puis renforcé à travers une série d'émissions télévisées réalisées par Said Oulmi et produites par Fatiha Si Youcef, leur a permis de renouer avec leur pays d'origine. "Maintenant, nous savons qui nous sommes et où nous allons", a indiqué Taïeb avec émotion et fierté, en affirmant que les retrouvailles avec leurs proches, dans différents coins du pays, "resteront gravées à jamais dans (leurs) cœurs et mémoires".
"Nous avons retrouvé nos racines. Nous avons la fierté d'être des Algériens et de porter des noms et prénoms communs à notre pays d'origine. "Parler de nos grands-pères déportés est un combat pour l'existence. C'est sauver une mémoire", a-t-il dit.
La rencontre, modérée par les historiens Mohamed El-Korso et Daho Djerbal, était un moment fort en émotions transmises par des témoignages poignants, empreints à la fois de mélancolie, de nostalgie mais beaucoup de fierté.
La fierté d'avoir des racines émanant d'un pays dont le peuple n'a jamais accepté l'humiliation et toujours défendu sa dignité. La peur de l'inconnu, le mal du pays, les conditions difficiles de la traversée de l'océan, l'affreux sentiment de solitude, la faim, la nudité, à savoir la maltraitance dans toutes ses dimensions, ont été évoqués par les intervenants pour dire toute la "situation déshumanisante" imposée à ces Algériens condamnés à un exil définitif et dont le nombre avoisinait les 2.000.
Parler des déportés algériens et d'autres pays maghrébins en Nouvelle-Calédonie est un devoir de mémoire et une manière de dénoncer le processus colonial qui visait à déraciner des peuples et effacer leurs repères familiaux, se sont accordé à dire les participants à cette rencontre-hommage, placée sous le thème "Caledoun : de l'exil définitif à une identité recomposée".
"Ce n'est pas la classification des formes de déportation qui compte le plus aujourd'hui, mais c'est plutôt la misère, la souffrance et le mépris infligés à l'encontre de ces victimes. Les déportés algériens et arabes en Nouvelle-Calédonie, "méritaient-ils autant de souffrance et d'acharnement?", s'est indigné le chercheur en histoire et descendant de déportés, Louis-José Barbançon.
Après avoir présenté des données historiques, juridiques et statistiques sur les déportés durant la période 1864-1931, l'orateur a relevé que l'administration coloniale française a "abusé" de la peine de déportation pour en faire "une véritable machine de répression", qualifiant ce genre de condamnations de "sentences iniques" meublées de facteurs d'incompréhension au regard du droit pénal français.
Taïeb Aïfa, fils de déporté de la 1ère génération et maire de Bourail (province sud de la Nouvelle-
Calédonie), a rappelé les conditions de la déportation de ces hommes qui étaient "usés" à la fin de leur peine, en évoquant la "grande tristesse" qui les envahissait, origine d'un "mutisme douloureux" pour certains, a-t-il insisté. Il a aussi rappelé l'attachement des ces exilés à leur religion et l'esprit de partage et d'entraide qui les habitait.
Pour lui, le rapprochement des descendants des déportés de l'Algérie, dont le déclic a été donné à partir des années 80 à la faveur d'un article de presse puis renforcé à travers une série d'émissions télévisées réalisées par Said Oulmi et produites par Fatiha Si Youcef, leur a permis de renouer avec leur pays d'origine. "Maintenant, nous savons qui nous sommes et où nous allons", a indiqué Taïeb avec émotion et fierté, en affirmant que les retrouvailles avec leurs proches, dans différents coins du pays, "resteront gravées à jamais dans (leurs) cœurs et mémoires".
"Nous avons retrouvé nos racines. Nous avons la fierté d'être des Algériens et de porter des noms et prénoms communs à notre pays d'origine. "Parler de nos grands-pères déportés est un combat pour l'existence. C'est sauver une mémoire", a-t-il dit.


Cliquez ici pour lire l'article depuis sa source.