Les bénéfices de la radiothérapie n'étant plus à prouver, les spécialistes ont désormais une obsession : limiter ses effets néfastes. Les bénéfices de la radiothérapie n'étant plus à prouver, les spécialistes ont désormais une obsession : limiter ses effets néfastes. Or, selon une étude américaine sur le sujet menée par Silvia Formenti et ses collègues de l'université de New York - et récemment publiée dans le Journal of the American Medical Association -, le fait de mettre les patientes souffrant d'un cancer du sein à plat ventre plutôt que sur le dos lors du traitement peut diviser par près de dix l'irradiation du poumon du même côté ainsi que celle du coeur. Ce n'est pas négligeable ! En pratique, divers travaux avaient déjà montré que la position à plat ventre - qui permet d'écarter le sein du corps, à condition évidemment que la patiente soit allongée sur un support adapté - réduisait l'irradiation des poumons et du cœur. Les spécialistes américains ont voulu vérifier et confirmer cette hypothèse, grâce à des images scanner. Ils ont comparé les champs d'irradiation de femmes selon leur position sur le dos ou sur le ventre. L'étude a été conduite sur 400 patientes : 200 ayant un cancer du sein droit et 200 du sein gauche. Résultat : lors du traitement du sein droit, la position à plat ventre a entraîné une diminution de 86 % du volume pulmonaire concerné par le champ d'irradiation. Pour le sein gauche, la réduction était de 90 % et de près de 86 % pour le cœur. Les chercheurs précisent toutefois qu'il y a au contraire une augmentation du volume cardiaque irradié chez environ 15 % des femmes traitées. Et que ces résultats étaient indépendants de la taille des seins. Selon les auteurs de cette étude, un changement de pratique pour adopter la position à plat ventre pourrait avoir un impact à long terme sur le risque de complications Irradiation partielle Autre piste à prendre très au sérieux : celle de l'équipe du professeur Csaba Polgar de l'institut national d'oncologie à Budapest, présentée à Barcelone, au congrès de l'European Society for Radiotherapy and Oncology (Estro). Selon ces chercheurs hongrois, l'irradiation partielle accélérée du sein (IPAS ou ABPI en anglais, qui était réalisée sur 4 à 5 jours) serait aussi bénéfique, au bout de dix ans, que la radiothérapie conventionnelle (comprenant 5 séances par semaine pendant 5 semaines). Pour arriver à cette conclusion, ils ont comparé l'efficacité et la tolérance de l'irradiation partielle du sein à l'IPAS à son irradiation totale. Ils n'ont observé aucune différence sur la survie globale, la survie spécifique du cancer et la survie sans maladie entre les deux groupes. En revanche, côté évolution esthétique, les résultats sont bien différents : 81 % des patientes déclarent avoir eu des résultats "bons à excellents" après irradiation partielle, contre 63 % après irradiation totale. Enfin, une étude française portant sur l'optimisation des doses de radiothérapie dans le cancer du sein est en cours. Lancée par la Fédération française des centres de lutte contre le cancer, elle doit inclure 2.800 patientes de plus de 50 ans ménopausées, présentant une tumeur de petite taille relevant d'une chirurgie conservatrice avec un risque de récidive locale estimé faible. Son objectif principal est de démontrer que, à la suite d'une chirurgie conservatrice, une irradiation partielle du sein pratiquée en cinq jours est aussi efficace qu'une radiothérapie standard sur 6,5 semaines ou qu'un autre traitement plus court (à l'étranger, sur trois semaines). Mais ce travail a pris du retard et il faudra encore attendre avant de connaître ses résultats. Or, selon une étude américaine sur le sujet menée par Silvia Formenti et ses collègues de l'université de New York - et récemment publiée dans le Journal of the American Medical Association -, le fait de mettre les patientes souffrant d'un cancer du sein à plat ventre plutôt que sur le dos lors du traitement peut diviser par près de dix l'irradiation du poumon du même côté ainsi que celle du coeur. Ce n'est pas négligeable ! En pratique, divers travaux avaient déjà montré que la position à plat ventre - qui permet d'écarter le sein du corps, à condition évidemment que la patiente soit allongée sur un support adapté - réduisait l'irradiation des poumons et du cœur. Les spécialistes américains ont voulu vérifier et confirmer cette hypothèse, grâce à des images scanner. Ils ont comparé les champs d'irradiation de femmes selon leur position sur le dos ou sur le ventre. L'étude a été conduite sur 400 patientes : 200 ayant un cancer du sein droit et 200 du sein gauche. Résultat : lors du traitement du sein droit, la position à plat ventre a entraîné une diminution de 86 % du volume pulmonaire concerné par le champ d'irradiation. Pour le sein gauche, la réduction était de 90 % et de près de 86 % pour le cœur. Les chercheurs précisent toutefois qu'il y a au contraire une augmentation du volume cardiaque irradié chez environ 15 % des femmes traitées. Et que ces résultats étaient indépendants de la taille des seins. Selon les auteurs de cette étude, un changement de pratique pour adopter la position à plat ventre pourrait avoir un impact à long terme sur le risque de complications Irradiation partielle Autre piste à prendre très au sérieux : celle de l'équipe du professeur Csaba Polgar de l'institut national d'oncologie à Budapest, présentée à Barcelone, au congrès de l'European Society for Radiotherapy and Oncology (Estro). Selon ces chercheurs hongrois, l'irradiation partielle accélérée du sein (IPAS ou ABPI en anglais, qui était réalisée sur 4 à 5 jours) serait aussi bénéfique, au bout de dix ans, que la radiothérapie conventionnelle (comprenant 5 séances par semaine pendant 5 semaines). Pour arriver à cette conclusion, ils ont comparé l'efficacité et la tolérance de l'irradiation partielle du sein à l'IPAS à son irradiation totale. Ils n'ont observé aucune différence sur la survie globale, la survie spécifique du cancer et la survie sans maladie entre les deux groupes. En revanche, côté évolution esthétique, les résultats sont bien différents : 81 % des patientes déclarent avoir eu des résultats "bons à excellents" après irradiation partielle, contre 63 % après irradiation totale. Enfin, une étude française portant sur l'optimisation des doses de radiothérapie dans le cancer du sein est en cours. Lancée par la Fédération française des centres de lutte contre le cancer, elle doit inclure 2.800 patientes de plus de 50 ans ménopausées, présentant une tumeur de petite taille relevant d'une chirurgie conservatrice avec un risque de récidive locale estimé faible. Son objectif principal est de démontrer que, à la suite d'une chirurgie conservatrice, une irradiation partielle du sein pratiquée en cinq jours est aussi efficace qu'une radiothérapie standard sur 6,5 semaines ou qu'un autre traitement plus court (à l'étranger, sur trois semaines). Mais ce travail a pris du retard et il faudra encore attendre avant de connaître ses résultats.