Paris a demandé, lundi, des explications aux Etats-Unis après de nouvelles révélations sur l'ampleur de l'espionnage mené par l'Agence de sécurité nationale américaine (NSA) en France. Paris a demandé, lundi, des explications aux Etats-Unis après de nouvelles révélations sur l'ampleur de l'espionnage mené par l'Agence de sécurité nationale américaine (NSA) en France. La publication par Le Monde d'informations selon lesquelles la NSA a massivement écouté les communications téléphoniques et électroniques des Français a coïncidé avec l'arrivée à Paris du secrétaire d'Etat américain John Kerry, qui entame une tournée en Europe consacrée à la situation au Proche-Orient. Le Premier ministre Jean-Marc Ayrault a jugé "invraisemblable" qu'un pays allié ait recours à ces pratiques sans justification stratégique ou de sécurité nationale. "Il faut que les Etats-Unis répondent, et pas par des réponses évasives mais des réponses claires, et en justifiant les raisons pour lesquelles ces pratiques ont été utilisées", a-t-il dit à la presse lors d'un déplacement au Danemark. Selon le ministère français des Affaires étrangères, le directeur de cabinet de Laurent Fabius a rappelé à l'ambassadeur, Charles Rivkin, que ces pratiques entre partenaires étaient "totalement inacceptables". Il a ajouté que la question serait aussi évoquée mardi par Laurent Fabius lors d'un entretien avec John Kerry à Paris. 70,3 millions d'enregistrements L'ambassadeur américain a déclaré à l'issue de la rencontre que les consultations bilatérales sur ces "allégations" de collecte d'informations allaient se poursuivre mais il ne s'est pas prononcé sur les informations publiées par Le Monde. Le dossier est suivi par le président français, et le ministre des Affaires étrangères s'en est entretenu avec François Hollande, précise, pour sa part, l'Elysée. Le Monde a commencé à publier lundi une nouvelle série d'articles tirés de documents soustraits à la NSA par un ancien informaticien de l'agence de renseignement américaine, Edward Snowden, aujourd'hui réfugié en Russie. Selon les documents cités, les cibles de l'agence américaine sont aussi bien des personnes soupçonnées de liens avec des activités terroristes qu'appartenant au monde des affaires, de la politique ou à l'administration française. Protection des données La NSA s'est aussi intéressée de très près, du 1er au 31 janvier 2013, aux adresses de messagerie wanadoo.fr, rattachée à l'opérateur Orange, et Alcatel-Lucent.com, liée au groupe franco-américain du même nom, écrit Le Monde. Le ministre de l'Intérieur, Manuel Valls, a jugé ces nouvelles révélations "choquantes". "Si un pays ami, si un pays allié, espionne la France ou espionne d'autres pays européens, c'est totalement inacceptable", a-t-il déclaré sur Europe 1. Le parquet de Paris a ouvert en juillet une enquête préliminaire au sujet du programme international de surveillance américain Prism, à la suite d'une première vague de révélations, en juin, sur l'espionnage des communications téléphoniques et internet par la NSA. "Nous avions déjà été alertés au mois de juin, nous avions réagi fortement mais visiblement il faut aller plus loin", a souligné Laurent Fabius en déplacement au Luxembourg. Dès les premières révélations d'Edward Snowden, Paris avait proposé à ses partenaires de l'Union européenne d'inclure dans les négociations commerciales avec les Etats-Unis un volet sur la protection des données. La publication par Le Monde d'informations selon lesquelles la NSA a massivement écouté les communications téléphoniques et électroniques des Français a coïncidé avec l'arrivée à Paris du secrétaire d'Etat américain John Kerry, qui entame une tournée en Europe consacrée à la situation au Proche-Orient. Le Premier ministre Jean-Marc Ayrault a jugé "invraisemblable" qu'un pays allié ait recours à ces pratiques sans justification stratégique ou de sécurité nationale. "Il faut que les Etats-Unis répondent, et pas par des réponses évasives mais des réponses claires, et en justifiant les raisons pour lesquelles ces pratiques ont été utilisées", a-t-il dit à la presse lors d'un déplacement au Danemark. Selon le ministère français des Affaires étrangères, le directeur de cabinet de Laurent Fabius a rappelé à l'ambassadeur, Charles Rivkin, que ces pratiques entre partenaires étaient "totalement inacceptables". Il a ajouté que la question serait aussi évoquée mardi par Laurent Fabius lors d'un entretien avec John Kerry à Paris. 70,3 millions d'enregistrements L'ambassadeur américain a déclaré à l'issue de la rencontre que les consultations bilatérales sur ces "allégations" de collecte d'informations allaient se poursuivre mais il ne s'est pas prononcé sur les informations publiées par Le Monde. Le dossier est suivi par le président français, et le ministre des Affaires étrangères s'en est entretenu avec François Hollande, précise, pour sa part, l'Elysée. Le Monde a commencé à publier lundi une nouvelle série d'articles tirés de documents soustraits à la NSA par un ancien informaticien de l'agence de renseignement américaine, Edward Snowden, aujourd'hui réfugié en Russie. Selon les documents cités, les cibles de l'agence américaine sont aussi bien des personnes soupçonnées de liens avec des activités terroristes qu'appartenant au monde des affaires, de la politique ou à l'administration française. Protection des données La NSA s'est aussi intéressée de très près, du 1er au 31 janvier 2013, aux adresses de messagerie wanadoo.fr, rattachée à l'opérateur Orange, et Alcatel-Lucent.com, liée au groupe franco-américain du même nom, écrit Le Monde. Le ministre de l'Intérieur, Manuel Valls, a jugé ces nouvelles révélations "choquantes". "Si un pays ami, si un pays allié, espionne la France ou espionne d'autres pays européens, c'est totalement inacceptable", a-t-il déclaré sur Europe 1. Le parquet de Paris a ouvert en juillet une enquête préliminaire au sujet du programme international de surveillance américain Prism, à la suite d'une première vague de révélations, en juin, sur l'espionnage des communications téléphoniques et internet par la NSA. "Nous avions déjà été alertés au mois de juin, nous avions réagi fortement mais visiblement il faut aller plus loin", a souligné Laurent Fabius en déplacement au Luxembourg. Dès les premières révélations d'Edward Snowden, Paris avait proposé à ses partenaires de l'Union européenne d'inclure dans les négociations commerciales avec les Etats-Unis un volet sur la protection des données.