Le projet de loi sur l'audiovisuel a été, hier, au centre d'un débat à l'APN, à l'occasion d'une journée parlementaire organisée par le groupe parlementaire du RND. Le projet de loi sur l'audiovisuel a été, hier, au centre d'un débat à l'APN, à l'occasion d'une journée parlementaire organisée par le groupe parlementaire du RND. Ce projet de loi, qui se trouve actuellement au niveau de la commission de la communication, de la culture, de la communication et du tourisme, présidée par Houda Talha (RND) sera soumis à l'appréciation de la plénière de l'assemblée bientôt. Un projet de loi qui a fait couler beaucoup d'encre et qui, pour rappel, consacre l'ouverture du champ audiovisuel au secteur privé. Car jusque-là, faut il encore le rappeler, le secteur public était le seul maître du terrain, le secteur privé n'avait pas droit de cité. En somme ce projet sonne le glas du monopole et répond favorablement, même de manière très relative, aux revendications des professionnels et des partis politiques de l'opposition. Le débat d'hier était à beaucoup d'égards fructueux, tant la plupart des intervenants ont disséqué sous toutes les coutures le projet de loi en question. Dans son intervention à l'ouverture des travaux de cette journée parlementaire, le chef du groupe parlementaire du RND, Miloud Chorfi, a d'emblée estimé que l'Algérie accuse un retard en matière d'ouverture du champ audiovisuel du privé même si, un peu plus loin, il a salué cette initiative du gouvernement. Lui succédant à la tribune, d'autres intervenants ont été moins tendres avec le projet du gouvernement. Slimane Bakhlili, producteur de télévision, a , ainsi, fortement critiqué ce texte en estimant notamment que ce projet fait obligation au secteur privé de créer seulement des chaînes de télévision thématiques, alors que les chaînes généralistes resteront l'apanage exclusif du gouvernement , par le biais du secteur public qu'il contrôle. « Ceci est autant incompréhensible qu'injustifiable au double plan juridique et professionnel » dira Bakhlili lors de sa communication. Il a beaucoup été question dans l'intervention de Slimane Bakhlili de certaines contradictions du projet et surtout de l'autorité de régulation de l'audiovisuel, une instance, dont la creation est prévue par le texte en question. Il a ainsi demandé l'abrogation purement et simplement de l'article 106 qui est une disposition transitoire. Selon cette dernière disposition, c'est le ministre de la Communication qui prend en charge les attributions de cette instance en attendant sa création et son installation. L'intervenant dira que l'article 106 « entrave le la mise en application de cette loi. Cette loi est une humiliation aux professionnels du secteur » dira, à son tour, Abdelali Rezagui, enseignant à l'institut de journalisme avant de plaider, ouvertement, pour le retrait de la loi , ce d'autant, a-t-il précisé que l'autorité de régulation est composée presque essentiellement de personnes désignées. Morsli Laaradj, un enseignant lui aussi, ne partage pas l'avis de Rezagui sur l'autorité de régulation et, dans ce cadre , il a donné l'exemple de deux pays démocratiques, la Suède et la France en l'occurrence, dont la composante de l'autorité de régulation est exclusivement désignée. « Ce projet a des relents politiques », dira le professeur Safouane Hocini, Ce projet de loi, qui se trouve actuellement au niveau de la commission de la communication, de la culture, de la communication et du tourisme, présidée par Houda Talha (RND) sera soumis à l'appréciation de la plénière de l'assemblée bientôt. Un projet de loi qui a fait couler beaucoup d'encre et qui, pour rappel, consacre l'ouverture du champ audiovisuel au secteur privé. Car jusque-là, faut il encore le rappeler, le secteur public était le seul maître du terrain, le secteur privé n'avait pas droit de cité. En somme ce projet sonne le glas du monopole et répond favorablement, même de manière très relative, aux revendications des professionnels et des partis politiques de l'opposition. Le débat d'hier était à beaucoup d'égards fructueux, tant la plupart des intervenants ont disséqué sous toutes les coutures le projet de loi en question. Dans son intervention à l'ouverture des travaux de cette journée parlementaire, le chef du groupe parlementaire du RND, Miloud Chorfi, a d'emblée estimé que l'Algérie accuse un retard en matière d'ouverture du champ audiovisuel du privé même si, un peu plus loin, il a salué cette initiative du gouvernement. Lui succédant à la tribune, d'autres intervenants ont été moins tendres avec le projet du gouvernement. Slimane Bakhlili, producteur de télévision, a , ainsi, fortement critiqué ce texte en estimant notamment que ce projet fait obligation au secteur privé de créer seulement des chaînes de télévision thématiques, alors que les chaînes généralistes resteront l'apanage exclusif du gouvernement , par le biais du secteur public qu'il contrôle. « Ceci est autant incompréhensible qu'injustifiable au double plan juridique et professionnel » dira Bakhlili lors de sa communication. Il a beaucoup été question dans l'intervention de Slimane Bakhlili de certaines contradictions du projet et surtout de l'autorité de régulation de l'audiovisuel, une instance, dont la creation est prévue par le texte en question. Il a ainsi demandé l'abrogation purement et simplement de l'article 106 qui est une disposition transitoire. Selon cette dernière disposition, c'est le ministre de la Communication qui prend en charge les attributions de cette instance en attendant sa création et son installation. L'intervenant dira que l'article 106 « entrave le la mise en application de cette loi. Cette loi est une humiliation aux professionnels du secteur » dira, à son tour, Abdelali Rezagui, enseignant à l'institut de journalisme avant de plaider, ouvertement, pour le retrait de la loi , ce d'autant, a-t-il précisé que l'autorité de régulation est composée presque essentiellement de personnes désignées. Morsli Laaradj, un enseignant lui aussi, ne partage pas l'avis de Rezagui sur l'autorité de régulation et, dans ce cadre , il a donné l'exemple de deux pays démocratiques, la Suède et la France en l'occurrence, dont la composante de l'autorité de régulation est exclusivement désignée. « Ce projet a des relents politiques », dira le professeur Safouane Hocini,