Les Egyptiens ont commencé à voter mardi dernier à l'occasion d'un référendum sur une nouvelle Constitution, scrutin dont le nouvel homme fort du pays, le général Abdel Fattah al Sissi, pourrait se servir comme d'un tremplin vers la présidence. Les Egyptiens ont commencé à voter mardi dernier à l'occasion d'un référendum sur une nouvelle Constitution, scrutin dont le nouvel homme fort du pays, le général Abdel Fattah al Sissi, pourrait se servir comme d'un tremplin vers la présidence. Cette consultation, qui s'est prolongée mercredi, est le premier vote organisé en Egypte depuis que l'armée a évincé, en juillet, le président démocratiquement élu un an plus tôt, Mohamed Morsi. Signe des tensions persistantes dans le pays, au moins cinq personnes sont mortes dans des affrontements entre partisans des Frères musulmans et policiers, dit-on de source autorisée. Première étape de la "feuille de route" présentée par l'armée après son coup de force, la Constitution a été rédigée par une commission dont étaient exclus les islamistes, sur fond de répression implacable contre les Frères musulmans, dont était issu Mohamed Morsi, de violences et d'attentats. Chef d'état-major de l'armée, le général Sissi, dont le portrait orne de nombreux bâtiments, a lié à demi-mot sa candidature à l'élection présidentielle, qui pourrait se tenir en avril, au "mandat populaire" que lui conférerait, selon lui, une forte participation et une large — et prévisible — victoire du "oui" à la Constitution. A 59 ans, le général Sissi est présenté par ses partisans comme un sauveur, seul en mesure de ramener le calme et la stabilité dans le pays après trois années de chaos consécutives à la révolution ayant emporté Hosni Moubarak, lui-même issu de l'armée. La télévision d'Etat a diffusé des images du général Sissi, en tenue militaire de couleur sable et lunettes de soleil sur le visage, inspecter les opérations de vote dans un bureau. Le ministère de l'Intérieur a fait état d'une forte participation. Pour s'assurer la mobilisation des électeurs, les autorités ont permis aux Egyptiens de voter là où ils se trouvent, ce qui leur évite d'avoir à rentrer dans les villes où ils sont enregistrés sur les listes électorales. Face aux interrogations suscitées par cette mesure pour la transparence du vote, le pouvoir a assuré que les bases de données électroniques permettraient d'éviter les fraudes, le bourrage des urnes et les votes multiples qui étaient la norme à l'époque où Hosni Moubarak était président. Moubarak veut voter Détenu dans un hôpital militaire du Caire dans l'attente de son nouveau procès pour la mort de manifestants en 2011, Hosni Moubarak a, pour sa part, demandé à pouvoir voter, a dit son avocat, Farid el Dib, en précisant qu'il souhaitait "bien sûr" voter "oui". Déclarés "organisation terroriste" par les autorités le 25 décembre, les Frères musulmans ont appelé à boycotter le référendum. Pratiquement aucune force politique n'a appelé à voter "non" au référendum. Les seuls qui s'y sont risqués, des militants du parti L'Egypte forte, dirigé par un dissident de la confrérie, ont été arrêtés pour possession d'affiches et de tracts, selon les organisations des droits de l'Homme. Si elle est adoptée, la nouvelle Constitution renforcera l'indépendance de l'armée, s'affranchira des ajouts d'inspiration islamiste figurant dans le texte actuel et interdira, entre autres, les partis politiques sur des bases religieuses. Cette consultation, qui s'est prolongée mercredi, est le premier vote organisé en Egypte depuis que l'armée a évincé, en juillet, le président démocratiquement élu un an plus tôt, Mohamed Morsi. Signe des tensions persistantes dans le pays, au moins cinq personnes sont mortes dans des affrontements entre partisans des Frères musulmans et policiers, dit-on de source autorisée. Première étape de la "feuille de route" présentée par l'armée après son coup de force, la Constitution a été rédigée par une commission dont étaient exclus les islamistes, sur fond de répression implacable contre les Frères musulmans, dont était issu Mohamed Morsi, de violences et d'attentats. Chef d'état-major de l'armée, le général Sissi, dont le portrait orne de nombreux bâtiments, a lié à demi-mot sa candidature à l'élection présidentielle, qui pourrait se tenir en avril, au "mandat populaire" que lui conférerait, selon lui, une forte participation et une large — et prévisible — victoire du "oui" à la Constitution. A 59 ans, le général Sissi est présenté par ses partisans comme un sauveur, seul en mesure de ramener le calme et la stabilité dans le pays après trois années de chaos consécutives à la révolution ayant emporté Hosni Moubarak, lui-même issu de l'armée. La télévision d'Etat a diffusé des images du général Sissi, en tenue militaire de couleur sable et lunettes de soleil sur le visage, inspecter les opérations de vote dans un bureau. Le ministère de l'Intérieur a fait état d'une forte participation. Pour s'assurer la mobilisation des électeurs, les autorités ont permis aux Egyptiens de voter là où ils se trouvent, ce qui leur évite d'avoir à rentrer dans les villes où ils sont enregistrés sur les listes électorales. Face aux interrogations suscitées par cette mesure pour la transparence du vote, le pouvoir a assuré que les bases de données électroniques permettraient d'éviter les fraudes, le bourrage des urnes et les votes multiples qui étaient la norme à l'époque où Hosni Moubarak était président. Moubarak veut voter Détenu dans un hôpital militaire du Caire dans l'attente de son nouveau procès pour la mort de manifestants en 2011, Hosni Moubarak a, pour sa part, demandé à pouvoir voter, a dit son avocat, Farid el Dib, en précisant qu'il souhaitait "bien sûr" voter "oui". Déclarés "organisation terroriste" par les autorités le 25 décembre, les Frères musulmans ont appelé à boycotter le référendum. Pratiquement aucune force politique n'a appelé à voter "non" au référendum. Les seuls qui s'y sont risqués, des militants du parti L'Egypte forte, dirigé par un dissident de la confrérie, ont été arrêtés pour possession d'affiches et de tracts, selon les organisations des droits de l'Homme. Si elle est adoptée, la nouvelle Constitution renforcera l'indépendance de l'armée, s'affranchira des ajouts d'inspiration islamiste figurant dans le texte actuel et interdira, entre autres, les partis politiques sur des bases religieuses.