Le groupe djihadiste Ansar Baït al Makdis, qui opère depuis le Sinaï, a sommé, mardi, les touristes de quitter l'Egypte "avant qu'il ne soit trop tard" et leur donne jusqu'au 20 février pour partir. Le groupe djihadiste Ansar Baït al Makdis, qui opère depuis le Sinaï, a sommé, mardi, les touristes de quitter l'Egypte "avant qu'il ne soit trop tard" et leur donne jusqu'au 20 février pour partir. C'est ce groupe qui a revendiqué l'attentat commis dimanche contre un car de touristes sud-coréens dans le Sinaï, près de la frontière israélienne. L'attaque a coûté la vie à deux Sud-Coréens et au chauffeur égyptien du car qui revenait du monastère orthodoxe de Sainte-Catherine. Ansar Baït al Makdis avait déjà revendiqué l'attentat contre le siège de la Direction de la sécurité, au Caire, qui a fait six morts le mois dernier à la veille du troisième anniversaire de la chute d'Hosni Moubarak. "Nous recommandons aux touristes de partir avant l'expiration de cet ultimatum", peut-on lire dans le message tweeté en anglais. Les djihadistes présentent l'attentat de dimanche comme une nouvelle étape de leur "guerre économique contre le régime des traîtres", en allusion aux militaires qui ont renversé l'été dernier le président Mohamed Morsi, issu des Frères musulmans, et tentent de reprendre le contrôle du nord du Sinaï. "Cette annonce d'Ansar Baït al Makdis, menaçant de viser des touristes dans la période à venir, confronte l'appareil de sécurité et l'Etat en général à de nouveaux défis", a commenté le porte-parole du ministre de l'Intérieur, Hani Abdel Latif. Menace la plus redoutable Ansar Baït al Makdis, un groupe actif depuis plusieurs années dans cette région qui jouxte la frontière avec la bande de Gaza, a revendiqué ces derniers mois plusieurs attentats loin de ses bases, au Caire comme à Mansoura, dans le delta du Nil. Après ce dernier attentat, les autorités du Caire ont placé les Frères musulmans sur la liste des organisations terroristes. Ces derniers nient toute responsabilité dans les violences. "Ansar Baït al Makdis représente la menace la plus redoutable contre la sécurité de l'Egypte d'aujourd'hui", relève Anthony Skinner, spécialiste du Moyen-Orient et de l'Afrique du Nord chez Maplecroft. "On le voit non seulement dans l'attentat contre le car de touristes le week-end dernier à Taba mais aussi dans la série d'attentats à la bombe commis dans la vallée du Nil et dans les régions du Delta", ajoute-t-il. Depuis l'éviction de Morsi, des centaines de policiers et de soldats ont été tués lors d'attaques menées par des groupes islamistes armés. Mais en s'en prenant à des touristes, les mouvements djihadistes opèrent un virage stratégique susceptible de porter un nouveau coup très dur à l'économie égyptienne. Le secteur touristique représentait plus de 10% du Produit intérieur brut égyptien avant la "révolution du Nil" de janvier-février 2011 et était l'un des principaux pourvoyeurs d'emplois du pays. La chute de Moubarak avait déjà provoqué une baisse drastique du nombre de visiteurs. Les violences politiques qui ont suivi le renversement de Morsi pour le général Abdel Fattah al Sissi ont aggravé le mouvement. "Ce communiqué, s'il est authentique, va ajouter tout à fait clairement le tourisme à la liste des cibles déjà retenues par Ansar, qui inclut les forces de sécurité, les intérêts économiques de l'Etat et l'armée", note Anna Boyd, analyste à l'IHS Jane's de Londres. C'est ce groupe qui a revendiqué l'attentat commis dimanche contre un car de touristes sud-coréens dans le Sinaï, près de la frontière israélienne. L'attaque a coûté la vie à deux Sud-Coréens et au chauffeur égyptien du car qui revenait du monastère orthodoxe de Sainte-Catherine. Ansar Baït al Makdis avait déjà revendiqué l'attentat contre le siège de la Direction de la sécurité, au Caire, qui a fait six morts le mois dernier à la veille du troisième anniversaire de la chute d'Hosni Moubarak. "Nous recommandons aux touristes de partir avant l'expiration de cet ultimatum", peut-on lire dans le message tweeté en anglais. Les djihadistes présentent l'attentat de dimanche comme une nouvelle étape de leur "guerre économique contre le régime des traîtres", en allusion aux militaires qui ont renversé l'été dernier le président Mohamed Morsi, issu des Frères musulmans, et tentent de reprendre le contrôle du nord du Sinaï. "Cette annonce d'Ansar Baït al Makdis, menaçant de viser des touristes dans la période à venir, confronte l'appareil de sécurité et l'Etat en général à de nouveaux défis", a commenté le porte-parole du ministre de l'Intérieur, Hani Abdel Latif. Menace la plus redoutable Ansar Baït al Makdis, un groupe actif depuis plusieurs années dans cette région qui jouxte la frontière avec la bande de Gaza, a revendiqué ces derniers mois plusieurs attentats loin de ses bases, au Caire comme à Mansoura, dans le delta du Nil. Après ce dernier attentat, les autorités du Caire ont placé les Frères musulmans sur la liste des organisations terroristes. Ces derniers nient toute responsabilité dans les violences. "Ansar Baït al Makdis représente la menace la plus redoutable contre la sécurité de l'Egypte d'aujourd'hui", relève Anthony Skinner, spécialiste du Moyen-Orient et de l'Afrique du Nord chez Maplecroft. "On le voit non seulement dans l'attentat contre le car de touristes le week-end dernier à Taba mais aussi dans la série d'attentats à la bombe commis dans la vallée du Nil et dans les régions du Delta", ajoute-t-il. Depuis l'éviction de Morsi, des centaines de policiers et de soldats ont été tués lors d'attaques menées par des groupes islamistes armés. Mais en s'en prenant à des touristes, les mouvements djihadistes opèrent un virage stratégique susceptible de porter un nouveau coup très dur à l'économie égyptienne. Le secteur touristique représentait plus de 10% du Produit intérieur brut égyptien avant la "révolution du Nil" de janvier-février 2011 et était l'un des principaux pourvoyeurs d'emplois du pays. La chute de Moubarak avait déjà provoqué une baisse drastique du nombre de visiteurs. Les violences politiques qui ont suivi le renversement de Morsi pour le général Abdel Fattah al Sissi ont aggravé le mouvement. "Ce communiqué, s'il est authentique, va ajouter tout à fait clairement le tourisme à la liste des cibles déjà retenues par Ansar, qui inclut les forces de sécurité, les intérêts économiques de l'Etat et l'armée", note Anna Boyd, analyste à l'IHS Jane's de Londres.