L'annonce du deal entre Netflix et Comcast concernant les flux du premier sur le réseau du dernier a Seulement difficile de comprendre les enjeux de ce deal. L'annonce du deal entre Netflix et Comcast concernant les flux du premier sur le réseau du dernier a Seulement difficile de comprendre les enjeux de ce deal. La première chose qu'il faut préciser c'est que cet accord entre le géant de la TV en ligne et le géant du câble US ne circonvient pas aux règles de la neutralité du Net, même telles qu'édictées par le régulateur américain il y a quatre ans et récemment annulées par une cour de cassation fédérale. En effet, cet accord stipulait que les FAI ne devaient pas activement discriminer le traffic d'un acteur en ligne plutôt que d'un autre. Ce n'est pas ce que fait cet accord. Sur le papier, l'accord entre Netflix et Comcast est un accord de peering payant qui se substitue (au moins pour l'acheminement du trafic de Netflix vers les clients de Comcast) à un accord pré-existent entre Netflix et Cogent, un acteur du transit. Ce que ça veut dire c'est que précédemment Netflix payait Cogent pour acheminer son trafic à Comcast, et que maintenant Netflix ca payer Comcast pour acheminer son trafic en direct. Sur le réseau de Comcast, pour ce que l'on en sait, le trafic de Netflix ne sera pas favorisé, et surtout n'était pas discriminé précédemment. Par contre, Comcast a refusé à plusieurs reprises de mettre à niveau son interconnection avec Cogent pour s'adapter aux demandes de ses clients finaux en vidéos Netflix. En d'autres termes, si Comcast n'as pas discriminé le trafic sur son réseau, il a fait en sorte que la capacité d'interconnexion entre son réseau et celui de Netflix (via Cogent) soit insuffisante. (On notera que ce n'est ni plus ni moins que ce que l'ARCEP a constaté l'an dernier dans le réseau de Free concernant l'interconnexion avec Youtube.) Constatant cet état de fait qui dure depuis des années; Netflix a fini par prendre les devants et traiter en direct avec Comcast. Payer l'un pour ne plus payer l'autre est sans doute assez neutre pour eux et ils peuvent au moins espérer que leurs clients seront plus satisfaits. En théorie donc, ils n'ont pas cassé l'Internet puisqu'il n'y a rien de nouveau dans cet accord. En pratique toutefois, ça se discute. En l'absence de concurrence, Comcast n'a ni intérêt ni même besoin de s'assurer que le trafic internet de ses clients soit correctement servi: s'ils veulent partir chez un concurrent, ils devront accepter des offres deux ou trois fois moins rapides. Du coup, facile de jouer le pourrissement et d'attendre que Netflix craque. Dans un marché ou l'accès est concurrentiel, le pouvoir de négociation du FAI d'un côté et du Fournisseurs de Service en Ligne de l'autre sont beaucoup plus équilibrés: dans certains cas ça résulte en du peering gratuit, dans d'autres du peering payant et enfin dans certains cas pas de peering du tout. Le vrai risque de casser l'Internet serait dans une tentative de régulation des accords de peering qui se font actuellement sur la base de négociations et où évidemment, celui qui a le plus de poids obtient les meilleurs conditions. Comme les marques qui négocient avec la grande distribution pour être présent sur leurs étalages. Dès fois, un marché ouvert et libre ça a du bon, sauf quand ce marché s'appuie sur des acteurs monopolistiques. La première chose qu'il faut préciser c'est que cet accord entre le géant de la TV en ligne et le géant du câble US ne circonvient pas aux règles de la neutralité du Net, même telles qu'édictées par le régulateur américain il y a quatre ans et récemment annulées par une cour de cassation fédérale. En effet, cet accord stipulait que les FAI ne devaient pas activement discriminer le traffic d'un acteur en ligne plutôt que d'un autre. Ce n'est pas ce que fait cet accord. Sur le papier, l'accord entre Netflix et Comcast est un accord de peering payant qui se substitue (au moins pour l'acheminement du trafic de Netflix vers les clients de Comcast) à un accord pré-existent entre Netflix et Cogent, un acteur du transit. Ce que ça veut dire c'est que précédemment Netflix payait Cogent pour acheminer son trafic à Comcast, et que maintenant Netflix ca payer Comcast pour acheminer son trafic en direct. Sur le réseau de Comcast, pour ce que l'on en sait, le trafic de Netflix ne sera pas favorisé, et surtout n'était pas discriminé précédemment. Par contre, Comcast a refusé à plusieurs reprises de mettre à niveau son interconnection avec Cogent pour s'adapter aux demandes de ses clients finaux en vidéos Netflix. En d'autres termes, si Comcast n'as pas discriminé le trafic sur son réseau, il a fait en sorte que la capacité d'interconnexion entre son réseau et celui de Netflix (via Cogent) soit insuffisante. (On notera que ce n'est ni plus ni moins que ce que l'ARCEP a constaté l'an dernier dans le réseau de Free concernant l'interconnexion avec Youtube.) Constatant cet état de fait qui dure depuis des années; Netflix a fini par prendre les devants et traiter en direct avec Comcast. Payer l'un pour ne plus payer l'autre est sans doute assez neutre pour eux et ils peuvent au moins espérer que leurs clients seront plus satisfaits. En théorie donc, ils n'ont pas cassé l'Internet puisqu'il n'y a rien de nouveau dans cet accord. En pratique toutefois, ça se discute. En l'absence de concurrence, Comcast n'a ni intérêt ni même besoin de s'assurer que le trafic internet de ses clients soit correctement servi: s'ils veulent partir chez un concurrent, ils devront accepter des offres deux ou trois fois moins rapides. Du coup, facile de jouer le pourrissement et d'attendre que Netflix craque. Dans un marché ou l'accès est concurrentiel, le pouvoir de négociation du FAI d'un côté et du Fournisseurs de Service en Ligne de l'autre sont beaucoup plus équilibrés: dans certains cas ça résulte en du peering gratuit, dans d'autres du peering payant et enfin dans certains cas pas de peering du tout. Le vrai risque de casser l'Internet serait dans une tentative de régulation des accords de peering qui se font actuellement sur la base de négociations et où évidemment, celui qui a le plus de poids obtient les meilleurs conditions. Comme les marques qui négocient avec la grande distribution pour être présent sur leurs étalages. Dès fois, un marché ouvert et libre ça a du bon, sauf quand ce marché s'appuie sur des acteurs monopolistiques.