Que de monde dans le siège de la direction de campagne du candidat indépendant, Ali Benflis. A 15h 35, en effet, ce vaste siège, qui contraste avec l'exiguïté de l'état-major de Louisa Hanoune, grouillait en effet de monde. ça allait dans tous les sens, de haut en bas et de bas en haut. Assurément le candidat dispose de toute une « armée », dont les membres sont tous occupés à faire quelque chose. Que de monde dans le siège de la direction de campagne du candidat indépendant, Ali Benflis. A 15h 35, en effet, ce vaste siège, qui contraste avec l'exiguïté de l'état-major de Louisa Hanoune, grouillait en effet de monde. ça allait dans tous les sens, de haut en bas et de bas en haut. Assurément le candidat dispose de toute une « armée », dont les membres sont tous occupés à faire quelque chose. Abdelkader Salat, le directeur de campagne, Lotfi Boumghar, le directeur de l'information, Abbas Mekhalif et beaucoup d'autres figures connues et moins connues de l'état-major de Benflis sont bel et bien là. Quelques chefs de partis qui le soutiennent sont aussi présents sur les lieux, mais le candidat Ali Benflis, nous dit-on, a, lui, élu domicile, dans un autre lieu. Il n'a fait aucune apparition au siège de sa direction de campagne et n'a fait, par voie de conséquence, aucune déclaration à la presse présente en force. Des confrères étrangers, de la presse écrite comme celle de l'audiovisuel, venus notamment de France, sont en effet assez visibles. Au premier étage de ce siège, sis à Ben Aknoun, est aménagée une salle pour les journalistes. Boumghar, avons-nous appris sur place, a fait une déclaration en début d'après-midi dans laquelle il a indiqué que les contrôleurs de son favori font l'objet d'intimidations et de pressions dans les bureaux de vote. Des faits qu'il a toutefois qualifiés de « mineurs ». Le bureau et les couloirs sont toujours bondés de monde et il y a un incessant va-et-vient. Nouredine Bahbouh, ex-ministre de l'Agriculture et président de l' UFDS, un parti créé en 2012 et qui soutient le candidat Benflis, discute, dans un petit coin et loin des salles enfumées, à bâtons rompus avec un petit groupe de journalistes. « On est confiant Benflis a des chances de l'emporter » affirme-t-il . Il était 16h 30 de l'après-midi. Quelques heures après le ton ainsi que l'appréciation ont changés puisque, désormais, le mot fraude devient le terme le plus usité sur place. « Quelles sont les bonnes nouvelles ? » L'interroge un journaliste d'une chaîne de télévision française. « Il n'y a presque que les mauvaises nouvelles » lui répond, en effet, Bahbouh, en ajoutant « que des instructions ont été données aux walis et aux chefs de daïra, à partir de 16h 30, pour passer à l'action et recourir à la fraude ». Azzedine Djraffa, un cadre du mouvement Enahda qui a rejoint le camp de Benflis contre l'avis de son parti qui a appelé au boycott en courant ainsi le risque d'être exclu, fait la même appréciation. « La fraude est générale » lâche-t-il, dépité, alors qu'il s'apprêtait a aller sur le plateau d'une chaîne de télévision. En vérité tous se mettent à parler de la fraude. « On intimide ou on essaye de corrompre les contrôleurs dans certains bureaux de vote et on les chasse dans d'autres » lance Djamal Benabdessalam, président du FAN. On donne des exemples dans certaines localités ou wilayas. Le trouble s'est emparé des lieux. Un malaise accentué, il faut le dire, par la panne qui a frappé des lignes téléphoniques et internet par conséquent. C'était aux environs de 19 h. Lotfi Boumghar accourt alors vers la salle réservée à la presse pour annoncer la mauvaise nouvelle. « Deux autres sièges ont subi le même désagrément » dira Boumghar non sans ajouter, sur le ton de l'humour, que « c'est peut- être une panne technique ». Curieusement c'est au milieu de cette sombre grisaille que les bonnes nouvelles commencent à tomber. En effet ces bonnes nouvelles parvenaient d'abord de l'étranger, où décalage horaire oblige, le dépouillement des bulletins de vote est favorable à Benflis. Au Canada, en Australie, à Dubai et même en France le candidat Benflis, dit-on, arrive en tête et dépasse le président-candidat. Les mines sont dès lors plus réjouies, ce d'autant que les nouvelles qui parviennent des différentes wilayas, d'Est en Ouest, confirment de plus en plus l'ascendant de Benfis sur Bouteflika. On annonce presque un raz-de-marée dans les wilayas des Aurès d'où est originaire Benfis. La même tendance est annoncée à Skikda, Constantine, voire même à Tlemcen et dans d'autres wilayas de l'oranie supposées être un fief de Bouteflika. Dans la foulée, et alors que le siège ne désemplit pas puisque les partisans affluent de partout, on annonce une conférence de presse de Benflis à 21h, mais il ne se présentera, finalement, qu'à 23h. A quelques dizaines de mètres de là, où se trouve une des permanences électorales du président-candidat, les réjouissances se font entendre. Le désenchantement gagne alors le camp Benflis. En se présentant devant la presse Benflis, après avoir évoqué la fraude, dira qu'« il ne reconnaîtra pas ses résultats ». Abdelkader Salat, le directeur de campagne, Lotfi Boumghar, le directeur de l'information, Abbas Mekhalif et beaucoup d'autres figures connues et moins connues de l'état-major de Benflis sont bel et bien là. Quelques chefs de partis qui le soutiennent sont aussi présents sur les lieux, mais le candidat Ali Benflis, nous dit-on, a, lui, élu domicile, dans un autre lieu. Il n'a fait aucune apparition au siège de sa direction de campagne et n'a fait, par voie de conséquence, aucune déclaration à la presse présente en force. Des confrères étrangers, de la presse écrite comme celle de l'audiovisuel, venus notamment de France, sont en effet assez visibles. Au premier étage de ce siège, sis à Ben Aknoun, est aménagée une salle pour les journalistes. Boumghar, avons-nous appris sur place, a fait une déclaration en début d'après-midi dans laquelle il a indiqué que les contrôleurs de son favori font l'objet d'intimidations et de pressions dans les bureaux de vote. Des faits qu'il a toutefois qualifiés de « mineurs ». Le bureau et les couloirs sont toujours bondés de monde et il y a un incessant va-et-vient. Nouredine Bahbouh, ex-ministre de l'Agriculture et président de l' UFDS, un parti créé en 2012 et qui soutient le candidat Benflis, discute, dans un petit coin et loin des salles enfumées, à bâtons rompus avec un petit groupe de journalistes. « On est confiant Benflis a des chances de l'emporter » affirme-t-il . Il était 16h 30 de l'après-midi. Quelques heures après le ton ainsi que l'appréciation ont changés puisque, désormais, le mot fraude devient le terme le plus usité sur place. « Quelles sont les bonnes nouvelles ? » L'interroge un journaliste d'une chaîne de télévision française. « Il n'y a presque que les mauvaises nouvelles » lui répond, en effet, Bahbouh, en ajoutant « que des instructions ont été données aux walis et aux chefs de daïra, à partir de 16h 30, pour passer à l'action et recourir à la fraude ». Azzedine Djraffa, un cadre du mouvement Enahda qui a rejoint le camp de Benflis contre l'avis de son parti qui a appelé au boycott en courant ainsi le risque d'être exclu, fait la même appréciation. « La fraude est générale » lâche-t-il, dépité, alors qu'il s'apprêtait a aller sur le plateau d'une chaîne de télévision. En vérité tous se mettent à parler de la fraude. « On intimide ou on essaye de corrompre les contrôleurs dans certains bureaux de vote et on les chasse dans d'autres » lance Djamal Benabdessalam, président du FAN. On donne des exemples dans certaines localités ou wilayas. Le trouble s'est emparé des lieux. Un malaise accentué, il faut le dire, par la panne qui a frappé des lignes téléphoniques et internet par conséquent. C'était aux environs de 19 h. Lotfi Boumghar accourt alors vers la salle réservée à la presse pour annoncer la mauvaise nouvelle. « Deux autres sièges ont subi le même désagrément » dira Boumghar non sans ajouter, sur le ton de l'humour, que « c'est peut- être une panne technique ». Curieusement c'est au milieu de cette sombre grisaille que les bonnes nouvelles commencent à tomber. En effet ces bonnes nouvelles parvenaient d'abord de l'étranger, où décalage horaire oblige, le dépouillement des bulletins de vote est favorable à Benflis. Au Canada, en Australie, à Dubai et même en France le candidat Benflis, dit-on, arrive en tête et dépasse le président-candidat. Les mines sont dès lors plus réjouies, ce d'autant que les nouvelles qui parviennent des différentes wilayas, d'Est en Ouest, confirment de plus en plus l'ascendant de Benfis sur Bouteflika. On annonce presque un raz-de-marée dans les wilayas des Aurès d'où est originaire Benfis. La même tendance est annoncée à Skikda, Constantine, voire même à Tlemcen et dans d'autres wilayas de l'oranie supposées être un fief de Bouteflika. Dans la foulée, et alors que le siège ne désemplit pas puisque les partisans affluent de partout, on annonce une conférence de presse de Benflis à 21h, mais il ne se présentera, finalement, qu'à 23h. A quelques dizaines de mètres de là, où se trouve une des permanences électorales du président-candidat, les réjouissances se font entendre. Le désenchantement gagne alors le camp Benflis. En se présentant devant la presse Benflis, après avoir évoqué la fraude, dira qu'« il ne reconnaîtra pas ses résultats ».