L'élection présidentielle syrienne a été fixée au 3 juin, a annoncé lundi le président du Parlement à la télévision nationale. Le scrutin, qualifié par avance de "parodie de démocratie" par les alliés occidentaux de l'opposition syrienne, se déroulera alors que la guerre, entrée dans sa quatrième année, a fait plus de 150.000 morts. Il devrait aboutir à un troisième mandat pour Bachar al Assad. L'élection présidentielle syrienne a été fixée au 3 juin, a annoncé lundi le président du Parlement à la télévision nationale. Le scrutin, qualifié par avance de "parodie de démocratie" par les alliés occidentaux de l'opposition syrienne, se déroulera alors que la guerre, entrée dans sa quatrième année, a fait plus de 150.000 morts. Il devrait aboutir à un troisième mandat pour Bachar al Assad. Pour Monzer Akbik, responsable de la Coalition nationale syrienne (CNS) soutenue par les Occidentaux, la décision d'organiser une élection présidentielle prouve qu'Assad ne veut pas d'une solution politique négociée pour mettre fin au conflit. "Assad est coupé de la réalité, il est dans le déni total. Il n'a aucune légitimité avant cette élection, il n'en aura pas plus après", a-t-il dit à Reuters. "Nous ne savons pas qui donc il va sortir de son chapeau pour jouer le rôle d'opposant mais on ne peut vraiment pas prendre tout cela au sérieux." Le secrétaire général de l'Onu, Ban Ki-moon, a également estimé que ce scrutin ne pouvait que saper les efforts en vue de trouver un règlement politique en Syrie. Ban et le médiateur international Lakhdar Brahimi "avertissent que la tenue d'élections dans les circonstances actuelles (...) ne peut que nuire au processus politique et entraver la recherche d'une solution négociée", a déclaré un porte-parole des Nations unies. "De telles élections sont incompatibles avec la lettre et l'esprit du communiqué de Genève" de juin 2012, a-t-il ajouté. Bachar al Assad n'a pas officiellement annoncé qu'il serait candidat mais ses alliés russes et les chiites libanais du Hezbollah ne doutent pas qu'il se présentera et sera réélu. La famille Assad, qui appartient à la minorité alaouite syrienne, une branche du chiisme, dirige le pays depuis quarante-quatre ans. Annonçant la date du scrutin à la télévision, le président du Parlement, Mohamed Jihad al Laham, a précisé que les dossiers de candidature seraient acceptés jusqu'au 1er mai. Les opérations de vote pour les Syriens vivant à l'étranger seront organisées le 28 mai dans les ambassades. Pour se présenter à la magistrature suprême, il faudra avoir résidé en Syrie de façon permanente et continue pendant au moins les dix dernières années, ce qui exclut de nombreux opposants à Bachar al Assad qui vivent en exil. Tout candidat devra avoir au moins 40 ans, ne pas posséder de double nationalité, être né de parents syriens et être marié à une Syrienne, avoir un casier judiciaire vierge. Ces conditions procèdent des amendements à la Constitution syrienne approuvés par référendum il y a deux ans. Aucune personnalité de l'opposition n'a annoncé son intention de défier Assad dans les urnes. Beaucoup d'adversaires du président se sont réfugiés à l'étranger depuis le début de l'insurrection en mars 2011.Les combats se poursuivent sur le terrain. Selon l'Observatoire syrien des droits de l'Homme (OSDH), les violences ont fait 273 morts dans la seule journée de dimanche, notamment lors de raids aériens à Alep, et des dizaines d'autres lundi matin. Dans le quartier de Baidine à Alep, 14 personnes ont été tuées dimanche par des barils d'explosifs largués par des hélicoptères, ajoute l'OSDH. Lundi, 11 soldats gouvernementaux et miliciens pro-Assad ont été tués près de Talbisah, ville alaouite au nord de Homs, dans le centre du pays, poursuit l'ONG proche de l'opposition syrienne. Pour Monzer Akbik, responsable de la Coalition nationale syrienne (CNS) soutenue par les Occidentaux, la décision d'organiser une élection présidentielle prouve qu'Assad ne veut pas d'une solution politique négociée pour mettre fin au conflit. "Assad est coupé de la réalité, il est dans le déni total. Il n'a aucune légitimité avant cette élection, il n'en aura pas plus après", a-t-il dit à Reuters. "Nous ne savons pas qui donc il va sortir de son chapeau pour jouer le rôle d'opposant mais on ne peut vraiment pas prendre tout cela au sérieux." Le secrétaire général de l'Onu, Ban Ki-moon, a également estimé que ce scrutin ne pouvait que saper les efforts en vue de trouver un règlement politique en Syrie. Ban et le médiateur international Lakhdar Brahimi "avertissent que la tenue d'élections dans les circonstances actuelles (...) ne peut que nuire au processus politique et entraver la recherche d'une solution négociée", a déclaré un porte-parole des Nations unies. "De telles élections sont incompatibles avec la lettre et l'esprit du communiqué de Genève" de juin 2012, a-t-il ajouté. Bachar al Assad n'a pas officiellement annoncé qu'il serait candidat mais ses alliés russes et les chiites libanais du Hezbollah ne doutent pas qu'il se présentera et sera réélu. La famille Assad, qui appartient à la minorité alaouite syrienne, une branche du chiisme, dirige le pays depuis quarante-quatre ans. Annonçant la date du scrutin à la télévision, le président du Parlement, Mohamed Jihad al Laham, a précisé que les dossiers de candidature seraient acceptés jusqu'au 1er mai. Les opérations de vote pour les Syriens vivant à l'étranger seront organisées le 28 mai dans les ambassades. Pour se présenter à la magistrature suprême, il faudra avoir résidé en Syrie de façon permanente et continue pendant au moins les dix dernières années, ce qui exclut de nombreux opposants à Bachar al Assad qui vivent en exil. Tout candidat devra avoir au moins 40 ans, ne pas posséder de double nationalité, être né de parents syriens et être marié à une Syrienne, avoir un casier judiciaire vierge. Ces conditions procèdent des amendements à la Constitution syrienne approuvés par référendum il y a deux ans. Aucune personnalité de l'opposition n'a annoncé son intention de défier Assad dans les urnes. Beaucoup d'adversaires du président se sont réfugiés à l'étranger depuis le début de l'insurrection en mars 2011.Les combats se poursuivent sur le terrain. Selon l'Observatoire syrien des droits de l'Homme (OSDH), les violences ont fait 273 morts dans la seule journée de dimanche, notamment lors de raids aériens à Alep, et des dizaines d'autres lundi matin. Dans le quartier de Baidine à Alep, 14 personnes ont été tuées dimanche par des barils d'explosifs largués par des hélicoptères, ajoute l'OSDH. Lundi, 11 soldats gouvernementaux et miliciens pro-Assad ont été tués près de Talbisah, ville alaouite au nord de Homs, dans le centre du pays, poursuit l'ONG proche de l'opposition syrienne.