La fiction historique Fadhma N'soumer du réalisateur algérien, Belkacem Hadjadj, consacrée à la figure de l'héroïne populaire de la résistance en Kabylie durant les premières décennies de la colonisation française, a été présentée dimanche à Alger à la presse. La fiction historique Fadhma N'soumer du réalisateur algérien, Belkacem Hadjadj, consacrée à la figure de l'héroïne populaire de la résistance en Kabylie durant les premières décennies de la colonisation française, a été présentée dimanche à Alger à la presse. D'une durée de 96 mn, ce film s'intéresse au destin exceptionnel de Lalla Fadhma, campée par l'actrice franco-libanaise Laëtitiea Eïdo —une jeune femme exilée de son village natal après un mariage forcé— dont l'influence spirituelle et politique grandissante jouera un rôle majeur dans l'unification des tribus kabyles contre l'envahisseur français. Cette fiction est "balisée" par des faits historiques "avérés", mais les sources écrites sur cette grande figure féminine patriotique demeurent "rares", ainsi que l'a déploré le réalisateur. Sur une période historique allant de 1847 à 1857, le film, tourné entièrement en langue kabyle, brosse également le portrait du résistant Cherif Boubaghla (joué par le franco-marocain Assad Bouab), un "étranger" accueilli par une des tribus de la Kabylie, avant de devenir un véritable chef de guerre. Le réalisateur choisira ainsi de croiser le parcours de ces deux héros en s'attachant à montrer l'ascendant de Fadhma N'soumer, devenue une "guérisseuse" reconnue et respectée, sur ce guerrier téméraire, grisé, au fil du film, par sa puissance au point de devenir sanguinaire. La dérive de Boubaghla s'explique également par son impossibilité d'épouser Fadhma N'soumer, mariée depuis dix ans à un homme qui l'a bannie tout en refusant de lui rendre sa liberté. Cette histoire d'amour contrariée va accompagner, en filigrane, la mobilisation des tribus kabyles, contraintes à la famine à cause d'un blocus imposé par l'armée française, et partagées entre le ralliement à Boubaghla et la soumission au colonisateur. Après la mort de Boubaghla, trahi par les siens à cause de ses actes jugés criminels, les tribus finiront par s'unifier grâce à la force de persuasion de Fadhma N'soumer. Portée par un souffle épique, avec ses nombreuses scènes de batailles, la résistance des tribus kabyles est filmée avec une esthétique épurée avec, notamment, une direction photo assurée par le Grec Yorgos Arvantis à la filmographie "abondante", ainsi présentée par l'équipe du film. Le cinéaste a également choisi d'insérer dans la narration un personnage fantastique du nom d'"Azar", ou l'"esprit de la montagne" (joué par le chanteur Ali Amrane) qui va à plusieurs reprises interrompre le cours du film, à la manière d'un coryphée dans le théâtre grec, pour chanter l'épopée de la résistance sur une musique signée par le compositeur algérien Safy Bouttella. Les acteurs principaux se sont, pour leur part, distingués en interprétant de manière réussie des dialogues en langue kabyle (écrits par le poète Mohamed Benhamadouche), une langue qu'ils ont appris pour les besoins du film. Auteur d'une dizaine d'oeuvres cinématographiques, entre téléfilms, longs métrages et documentaires, Belkacem Hadjadj s'est fait connaître en 1995 avec Machaho, un film doublement primé l'année de sa sortie au Festival du cinéma méditerranéen de Montpellier. Coproduit par l'Agence algérienne pour le rayonnement culturel et la société de production privée Machahou (dirigée par le cinéaste), Fadhma N'soumer devrait sortir en Algérie et en France "au mois de septembre prochain", selon le réalisateur qui ne donne pas plus de précisions. D'une durée de 96 mn, ce film s'intéresse au destin exceptionnel de Lalla Fadhma, campée par l'actrice franco-libanaise Laëtitiea Eïdo —une jeune femme exilée de son village natal après un mariage forcé— dont l'influence spirituelle et politique grandissante jouera un rôle majeur dans l'unification des tribus kabyles contre l'envahisseur français. Cette fiction est "balisée" par des faits historiques "avérés", mais les sources écrites sur cette grande figure féminine patriotique demeurent "rares", ainsi que l'a déploré le réalisateur. Sur une période historique allant de 1847 à 1857, le film, tourné entièrement en langue kabyle, brosse également le portrait du résistant Cherif Boubaghla (joué par le franco-marocain Assad Bouab), un "étranger" accueilli par une des tribus de la Kabylie, avant de devenir un véritable chef de guerre. Le réalisateur choisira ainsi de croiser le parcours de ces deux héros en s'attachant à montrer l'ascendant de Fadhma N'soumer, devenue une "guérisseuse" reconnue et respectée, sur ce guerrier téméraire, grisé, au fil du film, par sa puissance au point de devenir sanguinaire. La dérive de Boubaghla s'explique également par son impossibilité d'épouser Fadhma N'soumer, mariée depuis dix ans à un homme qui l'a bannie tout en refusant de lui rendre sa liberté. Cette histoire d'amour contrariée va accompagner, en filigrane, la mobilisation des tribus kabyles, contraintes à la famine à cause d'un blocus imposé par l'armée française, et partagées entre le ralliement à Boubaghla et la soumission au colonisateur. Après la mort de Boubaghla, trahi par les siens à cause de ses actes jugés criminels, les tribus finiront par s'unifier grâce à la force de persuasion de Fadhma N'soumer. Portée par un souffle épique, avec ses nombreuses scènes de batailles, la résistance des tribus kabyles est filmée avec une esthétique épurée avec, notamment, une direction photo assurée par le Grec Yorgos Arvantis à la filmographie "abondante", ainsi présentée par l'équipe du film. Le cinéaste a également choisi d'insérer dans la narration un personnage fantastique du nom d'"Azar", ou l'"esprit de la montagne" (joué par le chanteur Ali Amrane) qui va à plusieurs reprises interrompre le cours du film, à la manière d'un coryphée dans le théâtre grec, pour chanter l'épopée de la résistance sur une musique signée par le compositeur algérien Safy Bouttella. Les acteurs principaux se sont, pour leur part, distingués en interprétant de manière réussie des dialogues en langue kabyle (écrits par le poète Mohamed Benhamadouche), une langue qu'ils ont appris pour les besoins du film. Auteur d'une dizaine d'oeuvres cinématographiques, entre téléfilms, longs métrages et documentaires, Belkacem Hadjadj s'est fait connaître en 1995 avec Machaho, un film doublement primé l'année de sa sortie au Festival du cinéma méditerranéen de Montpellier. Coproduit par l'Agence algérienne pour le rayonnement culturel et la société de production privée Machahou (dirigée par le cinéaste), Fadhma N'soumer devrait sortir en Algérie et en France "au mois de septembre prochain", selon le réalisateur qui ne donne pas plus de précisions.