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Les islamistes tournent le dos au pouvoir
Vote contre le plan d'action du gouvernement et boycott des consultations sur la Constitution
Publié dans Le Midi Libre le 08 - 06 - 2014

La mouvance islamiste donne la nette impression d'avoir définitivement basculé dans le camp de l'opposition. La rupture avec la politique participationniste, adoptée durant de très longues années par quelques partis islamistes, fait désormais partie du passé.
La mouvance islamiste donne la nette impression d'avoir définitivement basculé dans le camp de l'opposition. La rupture avec la politique participationniste, adoptée durant de très longues années par quelques partis islamistes, fait désormais partie du passé.
Mieux encore les positions de la mouvance islamiste, à l'égard du pouvoir, se radicalisent chaque jour davantage. En atteste l'attitude adoptée par les partis islamistes à l'égard du plan d'action du gouvernement qui a été débattu à l'APN du dimanche au mercredi derniers avant d'être adopté jeudi par une large majorité. Et c'est justement lors de l'opération de vote que les partis islamistes se sont distingués par leur opposition puisque ils se sont tous prononcés contre le plan d'action du gouvernent.
En effet l'Alliance de l'Algérie verte (AAV), qui regroupe trois partis, à savoir le MSP, Enahda et El Islah, ainsi que le Front pour la justice le développement (FJD) que dirige Abdallah Djaballah, ont dit non au plan d'action de l'exécutif présenté et défendu devant les députés par le Premier ministre, Abdelmalek Sellal.
Cette mouvance s'est distinguée par son vote négatif puisque les autres partis d'opposition représentés à la Chambre basse du Parlement, le FFS tout particulièrement et à un degré moindre le Parti des travailleurs ont, eux, opté pour l'abstention. L'AAV et le FJD ont expliqué ce vote par le fait que le gouvernement a fait l'impasse sur la présentation de la déclaration de politique générale devant l'APN.
Le gouvernement devait en effet, et ce, conformément aux dispositions de la Constitution, présenter chaque année une déclaration de politique générale qui constitue, en quelque sorte, un bilan annuel. Abdelmalek Sellal n'a pas accompli cette obligation constitutionnelle.
Dans sa réponse aux députés présentée jeudi passé le Premier ministre a expliqué cela par le manque de temps dont il disposait. Il a cependant indiqué que le plan d'action était accompagné de la présentation, en annexe, de chiffres sur le bilan d'activités et des réalisations. Mais ces justifications n'ont pas été convaincantes pour l'AAV et le FJD.
En vérité ce vote négatif traduit une tendance lourde au sein de la mouvance islamiste. Cette dernière, après avoir longtemps participé au gouvernement, comme c'est le cas notamment du MSP, a décidé de changer de fusil d'épaule. Le MSP, et à un degré moindre le mouvement Enahda, traduit on ne peut mieux cette inclinaison.
Ce parti, après avoir rompu les amarres avec la coalition gouvernementale dont il a fait partie sans discontinuité durant un peu plus de 17 années est devenue un acteur-clé de l'opposition. En effet le MSP, version Abderazak Mokri, qui a succédé à la présidence du mouvement à Bouguerra Soltani, est très actif dans le camp de l'opposition.
Il a boycotté l'élection présidentielle au même titre que le FJD et le mouvement Enahda. Le mouvement El Islah, membre lui aussi de l'AAV, s'il n'a pas emboîté le pas aux trois partis n'en a pas moins soutenu la candidature de Ali Benflis contre celle de Abdelaziz Bouteflika. Dans la même lignée le MSP, Enahda, le FJD et El Islah ont aussi boycotté les consultations sur le projet de révision de la Constitution.
Le MSP, Enahda et le FJD jouent, par ailleurs, un rôle déterminant dans la Coordination des libertés et la transition démocratique, qui tiendra une conférence nationale le 10 juin. Autant de positions qui confirment que la mouvance islamiste a définitivement tourné le dos au pouvoir pour faire de l'opposition son nouveau leitmotiv.
Mieux encore les positions de la mouvance islamiste, à l'égard du pouvoir, se radicalisent chaque jour davantage. En atteste l'attitude adoptée par les partis islamistes à l'égard du plan d'action du gouvernement qui a été débattu à l'APN du dimanche au mercredi derniers avant d'être adopté jeudi par une large majorité. Et c'est justement lors de l'opération de vote que les partis islamistes se sont distingués par leur opposition puisque ils se sont tous prononcés contre le plan d'action du gouvernent.
En effet l'Alliance de l'Algérie verte (AAV), qui regroupe trois partis, à savoir le MSP, Enahda et El Islah, ainsi que le Front pour la justice le développement (FJD) que dirige Abdallah Djaballah, ont dit non au plan d'action de l'exécutif présenté et défendu devant les députés par le Premier ministre, Abdelmalek Sellal.
Cette mouvance s'est distinguée par son vote négatif puisque les autres partis d'opposition représentés à la Chambre basse du Parlement, le FFS tout particulièrement et à un degré moindre le Parti des travailleurs ont, eux, opté pour l'abstention. L'AAV et le FJD ont expliqué ce vote par le fait que le gouvernement a fait l'impasse sur la présentation de la déclaration de politique générale devant l'APN.
Le gouvernement devait en effet, et ce, conformément aux dispositions de la Constitution, présenter chaque année une déclaration de politique générale qui constitue, en quelque sorte, un bilan annuel. Abdelmalek Sellal n'a pas accompli cette obligation constitutionnelle.
Dans sa réponse aux députés présentée jeudi passé le Premier ministre a expliqué cela par le manque de temps dont il disposait. Il a cependant indiqué que le plan d'action était accompagné de la présentation, en annexe, de chiffres sur le bilan d'activités et des réalisations. Mais ces justifications n'ont pas été convaincantes pour l'AAV et le FJD.
En vérité ce vote négatif traduit une tendance lourde au sein de la mouvance islamiste. Cette dernière, après avoir longtemps participé au gouvernement, comme c'est le cas notamment du MSP, a décidé de changer de fusil d'épaule. Le MSP, et à un degré moindre le mouvement Enahda, traduit on ne peut mieux cette inclinaison.
Ce parti, après avoir rompu les amarres avec la coalition gouvernementale dont il a fait partie sans discontinuité durant un peu plus de 17 années est devenue un acteur-clé de l'opposition. En effet le MSP, version Abderazak Mokri, qui a succédé à la présidence du mouvement à Bouguerra Soltani, est très actif dans le camp de l'opposition.
Il a boycotté l'élection présidentielle au même titre que le FJD et le mouvement Enahda. Le mouvement El Islah, membre lui aussi de l'AAV, s'il n'a pas emboîté le pas aux trois partis n'en a pas moins soutenu la candidature de Ali Benflis contre celle de Abdelaziz Bouteflika. Dans la même lignée le MSP, Enahda, le FJD et El Islah ont aussi boycotté les consultations sur le projet de révision de la Constitution.
Le MSP, Enahda et le FJD jouent, par ailleurs, un rôle déterminant dans la Coordination des libertés et la transition démocratique, qui tiendra une conférence nationale le 10 juin. Autant de positions qui confirment que la mouvance islamiste a définitivement tourné le dos au pouvoir pour faire de l'opposition son nouveau leitmotiv.


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