Enfin ! La couleur de la France se précise de jour en jour, et cela malgré les beaux discours prônés par leurs dirigeants : elle est raciste, xénophobe, islamophobe et néocolonialiste. Les derniers événements politiques et sportifs nous le confirment. Enfin ! La couleur de la France se précise de jour en jour, et cela malgré les beaux discours prônés par leurs dirigeants : elle est raciste, xénophobe, islamophobe et néocolonialiste. Les derniers événements politiques et sportifs nous le confirment. Après la victoire de l'équipe de France face au Nigeria et juste avant le match de l'Algérie, un supporter des Fennecs avec un drapeau de l'Algérie s'est retrouvé tout seul au milieu des supporters des Bleus, place d'Erlon. Sifflé il a rapidement été entouré par la foule avant de partir. A Bourges, les supporters des Bleus sont allés beaucoup plus loin. Dans une vidéo postée sur youtube, on les voit près d'une fontaine en train de chanter la Marseillaise tout en brûlant un drapeau algérien. Dans le commentaire, la personne qui a posté la vidéo promet "une réponse". Comme le précise Courrier de l'Atlas, le climat politique (interdiction des drapeaux à Nice, déclarations de Le Pen sur la double nationalité, fermeture de la station Barbès à Paris à 23h30...) attise ce genre de débordements. L'UMP en crise est clairement en train de voir de plus en plus de sympathisants du côté du FN. D'ailleurs le maire de la ville de Nice, dans le sud de la France, vient de prendre un arrêté municipal visant à interdire « l'utilisation ostentatoire des drapeaux étrangers dans le centre de la ville de Nice de 18 h à 4 h du matin et ce, jusqu'à la fin de la Coupe du monde le dimanche 13 juillet prochain ». Ainsi, agiter des drapeaux algériens à Nice en cas de victoire des Fennecs sera assimilé à un délit.Le maire UMP de Nice, Christian Estrosi, justifie sa mesure dans un communiqué : « Depuis le début de la Coupe du monde, nous sommes malheureusement confrontés à des comportements intolérables qui nuisent à la tranquillité publique. On ne peut accepter ces débordements ! Ils sont l'exemple de la perte d'autorité de l'Etat », justifie le maire dans un communiqué. Le maire de Nice se justifie dans une ville composée de nombreux rapatriés de la guerre d'Algérie : « Aussi, j'ai décidé de prendre cet arrêté afin de donner les moyens juridiques aux forces de l'ordre pour intervenir et ainsi mettre un terme à ces agissements », selon Christian Estrosi, lequel demande au préfet des Alpes- Maritimes d'être « vigilant au respect de cette disposition qui doit permettre à la police nationale de veiller au respect des symboles de la République française ». Cette guerre des drapeaux intervient alors que Marine Le Pen et le Front national mènent une campagne contre les supporters algériens en France et appellent à la suppression de la double nationalité. Mais le racisme et l'esprit néocolonialiste de la France ne date pas d'aujourd'hui. En février 2005, les députés français votaient une loi qui, dans son article 4, reconnaissait « le rôle positif de la présence française outre-mer, notamment en Afrique du Nord », mythifiant ainsi la période coloniale et nourrissant l'orgueil national de certains nostalgiques (notamment de l'Algérie française). Cette volonté d'instaurer une telle version officielle de l'histoire de la France montre que, plus de 50 ans après les indépendances, la colonisation (qui a consisté à imposer la domination française, souvent par la violence) n'a toujours pas été officiellement remise en cause. Au contraire, c'est à une véritable tentative de légitimation que nous assistons, nous révélant que les mentalités ont finalement peu évolué. A regarder de plus près les rapports que la France entretient encore aujourd'hui avec ses anciennes colonies, nous pouvons constater qu'eux non plus n'ont pas beaucoup évolué depuis les prétendues « indépendances ». La France y perpétue une stratégique de domination au nom de la défense de ses propres intérêts : ingérence dans les affaires africaines (soutien à des dictatures et à l'organisation d'élections truquées) ; maintien des Etats africains dans la dépendance via l'aide publique au développement (et la dette) ; pillage des richesses du continent. Pour 60 % des Français, « on ne se sent plus chez soi comme avant en France », selon un rapport publié par la CNCDH mardi 1er avril. 75 % d'entre eux estiment qu'il y a trop d'immigrés. La parole raciste se libère, se banalise. Dans un rapport sur les phénomènes racistes, antisémites et xénophobes, publié mardi 1er avril 2014, la Commission nationale consultative des droits de l'Homme (CNCDH) a révélé que 35% des Français se disent racistes. Un rapport qui livre d'autres enseignements. On y apprend, notamment, que le pourcentage de Français qui estiment qu'il y a trop d'immigrés en France (75 %) a augmenté de 28 points entre 2009 et 2013. 60 % des personnes interrogées considèrent également qu'on ne se sent « plus chez soi comme avant » en 2012, contre 55 % en 2011 Après la victoire de l'équipe de France face au Nigeria et juste avant le match de l'Algérie, un supporter des Fennecs avec un drapeau de l'Algérie s'est retrouvé tout seul au milieu des supporters des Bleus, place d'Erlon. Sifflé il a rapidement été entouré par la foule avant de partir. A Bourges, les supporters des Bleus sont allés beaucoup plus loin. Dans une vidéo postée sur youtube, on les voit près d'une fontaine en train de chanter la Marseillaise tout en brûlant un drapeau algérien. Dans le commentaire, la personne qui a posté la vidéo promet "une réponse". Comme le précise Courrier de l'Atlas, le climat politique (interdiction des drapeaux à Nice, déclarations de Le Pen sur la double nationalité, fermeture de la station Barbès à Paris à 23h30...) attise ce genre de débordements. L'UMP en crise est clairement en train de voir de plus en plus de sympathisants du côté du FN. D'ailleurs le maire de la ville de Nice, dans le sud de la France, vient de prendre un arrêté municipal visant à interdire « l'utilisation ostentatoire des drapeaux étrangers dans le centre de la ville de Nice de 18 h à 4 h du matin et ce, jusqu'à la fin de la Coupe du monde le dimanche 13 juillet prochain ». Ainsi, agiter des drapeaux algériens à Nice en cas de victoire des Fennecs sera assimilé à un délit.Le maire UMP de Nice, Christian Estrosi, justifie sa mesure dans un communiqué : « Depuis le début de la Coupe du monde, nous sommes malheureusement confrontés à des comportements intolérables qui nuisent à la tranquillité publique. On ne peut accepter ces débordements ! Ils sont l'exemple de la perte d'autorité de l'Etat », justifie le maire dans un communiqué. Le maire de Nice se justifie dans une ville composée de nombreux rapatriés de la guerre d'Algérie : « Aussi, j'ai décidé de prendre cet arrêté afin de donner les moyens juridiques aux forces de l'ordre pour intervenir et ainsi mettre un terme à ces agissements », selon Christian Estrosi, lequel demande au préfet des Alpes- Maritimes d'être « vigilant au respect de cette disposition qui doit permettre à la police nationale de veiller au respect des symboles de la République française ». Cette guerre des drapeaux intervient alors que Marine Le Pen et le Front national mènent une campagne contre les supporters algériens en France et appellent à la suppression de la double nationalité. Mais le racisme et l'esprit néocolonialiste de la France ne date pas d'aujourd'hui. En février 2005, les députés français votaient une loi qui, dans son article 4, reconnaissait « le rôle positif de la présence française outre-mer, notamment en Afrique du Nord », mythifiant ainsi la période coloniale et nourrissant l'orgueil national de certains nostalgiques (notamment de l'Algérie française). Cette volonté d'instaurer une telle version officielle de l'histoire de la France montre que, plus de 50 ans après les indépendances, la colonisation (qui a consisté à imposer la domination française, souvent par la violence) n'a toujours pas été officiellement remise en cause. Au contraire, c'est à une véritable tentative de légitimation que nous assistons, nous révélant que les mentalités ont finalement peu évolué. A regarder de plus près les rapports que la France entretient encore aujourd'hui avec ses anciennes colonies, nous pouvons constater qu'eux non plus n'ont pas beaucoup évolué depuis les prétendues « indépendances ». La France y perpétue une stratégique de domination au nom de la défense de ses propres intérêts : ingérence dans les affaires africaines (soutien à des dictatures et à l'organisation d'élections truquées) ; maintien des Etats africains dans la dépendance via l'aide publique au développement (et la dette) ; pillage des richesses du continent. Pour 60 % des Français, « on ne se sent plus chez soi comme avant en France », selon un rapport publié par la CNCDH mardi 1er avril. 75 % d'entre eux estiment qu'il y a trop d'immigrés. La parole raciste se libère, se banalise. Dans un rapport sur les phénomènes racistes, antisémites et xénophobes, publié mardi 1er avril 2014, la Commission nationale consultative des droits de l'Homme (CNCDH) a révélé que 35% des Français se disent racistes. Un rapport qui livre d'autres enseignements. On y apprend, notamment, que le pourcentage de Français qui estiment qu'il y a trop d'immigrés en France (75 %) a augmenté de 28 points entre 2009 et 2013. 60 % des personnes interrogées considèrent également qu'on ne se sent « plus chez soi comme avant » en 2012, contre 55 % en 2011