La fronde monte en puissance au sein de l'Union générale des travailleurs algériens (UGTA). Cette fois-ci ce sont de hauts cadres, dont certains ont été membres dans les plus hautes instances de la centrale syndicale, qui montent au créneau et fustigent la direction actuelle, en particulier le secrétaire général, Abdelmadjid Sidi Saïd. La fronde monte en puissance au sein de l'Union générale des travailleurs algériens (UGTA). Cette fois-ci ce sont de hauts cadres, dont certains ont été membres dans les plus hautes instances de la centrale syndicale, qui montent au créneau et fustigent la direction actuelle, en particulier le secrétaire général, Abdelmadjid Sidi Saïd. Dans un communiqué, rendu public avant-hier, ces cadres sonnent le toscin et appelle à un sursaut qui passe nécessairement par le départ de l'actuelle direction. Cette dernière est accusée d'avoir pris en otage toute l'organisation syndicale et ce, en passant outre les instances légitimes du syndicat. En effet « la commission de sauvegarde de la centrale syndicale » reproche à Sidi Saïd d'avoir marginalisé la commission exécutive nationale (CEN) qui est, de par les statuts du syndicat, la plus haute instance entre deux congrès. Ceci s'est vérifié, selon les frondeurs, le 5 août dernier où le premier responsable de l'UGTA a réuni les secrétaires des Unions de wilaya et les secrétaires généraux des feddayins pour préparer en catimini les assises du 12e congrès, alors que cette prérogative est du ressort exclusif de la CEN. « Ces violations flagrantes du règlement intérieur et des lois de la République sont à même de mener à l'implosion du syndicat » notent les contestataires qui reprochent à Sidi Saïd d'avoir soudoyé certains responsables en leur « octroyant pas moins de 100 nouvelles voitures ». Sidi Saïd est aussi accusé d'avoir « mis l'UGTA au service de la secrétaire générale du Parti des travailleurs, Louisa Hanoune ». Il est vrai que Sidi Sad et Louisa Hanoune donnent l'impression d'avoir conclu une alliance comme l'attestent l'élection à l'APN de plusieurs cadres de l'UGTA sur les listes du Parti des travailleurs et les actions communes entreprises par les deux parties, comme c'était le cas tout recemment lors d'un meeting de solidarité avec Ghaza. Les contestataires en appellent dès lors à l'intervention des pouvoirs publics, en particulier le ministère du Travail afin de veiller au respect des lois. Car il est vrai que la CEN, qui est la plus haute instance entre deux congrès, a été marginalisé par Sidi Saïd . En effet la CEN s'est tellement effacée de la scène que nombreux sont les observateurs qui se demandent, à juste titre, si elle n'a tout simplement pas été dissoute. Cette instance ne s'est réunie qu'une seule fois depuis la tenue, en 2008, du dernier congrès. Une réunion qui a juste été consacrée à l'élection des membres du secrétariat national deux mois après la tenue du 11e congrès. Or les statuts de l'UGTA sont on ne peut plus clairs puisque, selon leurs dispositions, la CEN est tenue de se réunir deux fois par an. Elle peut aussi être convoquée en session extraordinaire. Et dire que cette instance dispose d'importantes prérogatives ! À l'exception du secrétaire général, élu par le congrès, cette instance peut révoquer tous les autres membres du secrétariat national. Ni Sidi Saïd, ni les membres de son secrétariat, n'ont ainsi rendu compte du bilan de leurs activités à la CEN. Une situation fort intrigante. Pour de nombreux observateurs cette situation illustre, on ne peut mieux, l'état de « déliquescence » dans laquelle se trouve l'UGTA, dont les dirigeants semblent tellement usés et fatigués qu'ils deviennent peu respectueux des textes et statuts du syndicat. D'ailleurs l'actuelle direction est considérée comme « illégitime » par ses détracteurs puisque son mandat de cinq ans a expiré depuis une année et demie. Le dernier congrès, pour rappel, a été tenu à la fin du mois de mars 2008. Cette baisse de régime contraste avec la vitalité dont font preuve les syndicats autonomes, qui grignotent peu à peu du terrain à l'UGTA et gagnent chaque jour davantage de troupes dans cette bataille à fleurets mouchetés qu'ils livrent à la centrale syndicale qui est nettement en perte de vitesse. Autant dire que c'est le crépuscule de l'UGTA qui, malgré tout cela, continue d'être considéré par les pouvoirs publics comme un interlocuteur priv Dans un communiqué, rendu public avant-hier, ces cadres sonnent le toscin et appelle à un sursaut qui passe nécessairement par le départ de l'actuelle direction. Cette dernière est accusée d'avoir pris en otage toute l'organisation syndicale et ce, en passant outre les instances légitimes du syndicat. En effet « la commission de sauvegarde de la centrale syndicale » reproche à Sidi Saïd d'avoir marginalisé la commission exécutive nationale (CEN) qui est, de par les statuts du syndicat, la plus haute instance entre deux congrès. Ceci s'est vérifié, selon les frondeurs, le 5 août dernier où le premier responsable de l'UGTA a réuni les secrétaires des Unions de wilaya et les secrétaires généraux des feddayins pour préparer en catimini les assises du 12e congrès, alors que cette prérogative est du ressort exclusif de la CEN. « Ces violations flagrantes du règlement intérieur et des lois de la République sont à même de mener à l'implosion du syndicat » notent les contestataires qui reprochent à Sidi Saïd d'avoir soudoyé certains responsables en leur « octroyant pas moins de 100 nouvelles voitures ». Sidi Saïd est aussi accusé d'avoir « mis l'UGTA au service de la secrétaire générale du Parti des travailleurs, Louisa Hanoune ». Il est vrai que Sidi Sad et Louisa Hanoune donnent l'impression d'avoir conclu une alliance comme l'attestent l'élection à l'APN de plusieurs cadres de l'UGTA sur les listes du Parti des travailleurs et les actions communes entreprises par les deux parties, comme c'était le cas tout recemment lors d'un meeting de solidarité avec Ghaza. Les contestataires en appellent dès lors à l'intervention des pouvoirs publics, en particulier le ministère du Travail afin de veiller au respect des lois. Car il est vrai que la CEN, qui est la plus haute instance entre deux congrès, a été marginalisé par Sidi Saïd . En effet la CEN s'est tellement effacée de la scène que nombreux sont les observateurs qui se demandent, à juste titre, si elle n'a tout simplement pas été dissoute. Cette instance ne s'est réunie qu'une seule fois depuis la tenue, en 2008, du dernier congrès. Une réunion qui a juste été consacrée à l'élection des membres du secrétariat national deux mois après la tenue du 11e congrès. Or les statuts de l'UGTA sont on ne peut plus clairs puisque, selon leurs dispositions, la CEN est tenue de se réunir deux fois par an. Elle peut aussi être convoquée en session extraordinaire. Et dire que cette instance dispose d'importantes prérogatives ! À l'exception du secrétaire général, élu par le congrès, cette instance peut révoquer tous les autres membres du secrétariat national. Ni Sidi Saïd, ni les membres de son secrétariat, n'ont ainsi rendu compte du bilan de leurs activités à la CEN. Une situation fort intrigante. Pour de nombreux observateurs cette situation illustre, on ne peut mieux, l'état de « déliquescence » dans laquelle se trouve l'UGTA, dont les dirigeants semblent tellement usés et fatigués qu'ils deviennent peu respectueux des textes et statuts du syndicat. D'ailleurs l'actuelle direction est considérée comme « illégitime » par ses détracteurs puisque son mandat de cinq ans a expiré depuis une année et demie. Le dernier congrès, pour rappel, a été tenu à la fin du mois de mars 2008. Cette baisse de régime contraste avec la vitalité dont font preuve les syndicats autonomes, qui grignotent peu à peu du terrain à l'UGTA et gagnent chaque jour davantage de troupes dans cette bataille à fleurets mouchetés qu'ils livrent à la centrale syndicale qui est nettement en perte de vitesse. Autant dire que c'est le crépuscule de l'UGTA qui, malgré tout cela, continue d'être considéré par les pouvoirs publics comme un interlocuteur priv