"J'ai tout de suite pensé que ce très beau roman pouvait être adapté au théâtre", explique le metteur en scène, qui dirige avec son frère, Charles Berling, le théâtre Liberté de Toulon. "J'ai tout de suite pensé que ce très beau roman pouvait être adapté au théâtre", explique le metteur en scène, qui dirige avec son frère, Charles Berling, le théâtre Liberté de Toulon. Evénement de la rentrée littéraire en france, Meursault, contreenquête, de Kamel Daoud, roman miroir de L'étranger de Camus, adapté au théâtre par Philippe Berling sous le titre "Meursaults" (avec un s) est une des pièces les plus attendues au Festival d'Avignon (21 au 25 juillet). "J'ai tout de suite pensé que ce très beau roman pouvait être adapté au théâtre", explique le metteur en scène, qui dirige avec son frère, Charles Berling, le théâtre Liberté de Toulon. Il a lu l'oeuvre à son tout début, dans l'édition algérienne (Barzakh), bien avant qu'il ne soit couronné du prix Goncourt du premier roman. "Il a connu un succès formidable en Algérie et en France, les droits ont achetés par 23 pays, c'est une oeuvre qui parle à tout le monde. Kamel Daoud parle très bien de ce qu'est le post-colonialisme, en s'appropriant d'une manière un peu cannibale l'héritage colonial", dit-il. "Il mange Camus et le régurgite en faisant sa propre histoire". Dans le roman, le narrateur s'adresse à un client dans un café, en un long monologue. Mais pour renforcer la dramaturgie, Philippe Berling a écarté l'option du monologue et a monté la pièce avec deux personnages : le narrateur? Haroun, frère de l'Arabe assassiné, et sa vieille mère. "Je voulais que la mère, qui a une place très importante dans le roman, soit là. Mais elle ne parle pas, l'actrice Anna Andreotti va chanter et réagir musicalement à ce que lui dit son fils". Le rôle du fils est tenu par Ahmed Benaïssa, peu connu en France mais familier des Algériens pour ses rôles surtout au cinéma et à la télévision. Le décor installe la pièce dans la cour de la maison qu'occupent Haroun et sa mère, l'ancienne maison des maîtres français pendant la colonisation, qu'ils ont récupérée à l'indépendance. Sur scène, un citronnier, sous lequel est enterré le Français tué par Haroun, en contrepoint du meurtre de Moussa par Meursault. Dans ce décor très sobre, la vidéo va représenter les fantômes, Moussa, les pieds-noirs, le passé. La pièce créée à Avignon partira en tournée et sera montée en Algérie dans les Instituts culturels français. Un retour à la terre indispensable pour une oeuvre qui jette un pont entre l'un des premiers pays francophones au monde et la France. Evénement de la rentrée littéraire en france, Meursault, contreenquête, de Kamel Daoud, roman miroir de L'étranger de Camus, adapté au théâtre par Philippe Berling sous le titre "Meursaults" (avec un s) est une des pièces les plus attendues au Festival d'Avignon (21 au 25 juillet). "J'ai tout de suite pensé que ce très beau roman pouvait être adapté au théâtre", explique le metteur en scène, qui dirige avec son frère, Charles Berling, le théâtre Liberté de Toulon. Il a lu l'oeuvre à son tout début, dans l'édition algérienne (Barzakh), bien avant qu'il ne soit couronné du prix Goncourt du premier roman. "Il a connu un succès formidable en Algérie et en France, les droits ont achetés par 23 pays, c'est une oeuvre qui parle à tout le monde. Kamel Daoud parle très bien de ce qu'est le post-colonialisme, en s'appropriant d'une manière un peu cannibale l'héritage colonial", dit-il. "Il mange Camus et le régurgite en faisant sa propre histoire". Dans le roman, le narrateur s'adresse à un client dans un café, en un long monologue. Mais pour renforcer la dramaturgie, Philippe Berling a écarté l'option du monologue et a monté la pièce avec deux personnages : le narrateur? Haroun, frère de l'Arabe assassiné, et sa vieille mère. "Je voulais que la mère, qui a une place très importante dans le roman, soit là. Mais elle ne parle pas, l'actrice Anna Andreotti va chanter et réagir musicalement à ce que lui dit son fils". Le rôle du fils est tenu par Ahmed Benaïssa, peu connu en France mais familier des Algériens pour ses rôles surtout au cinéma et à la télévision. Le décor installe la pièce dans la cour de la maison qu'occupent Haroun et sa mère, l'ancienne maison des maîtres français pendant la colonisation, qu'ils ont récupérée à l'indépendance. Sur scène, un citronnier, sous lequel est enterré le Français tué par Haroun, en contrepoint du meurtre de Moussa par Meursault. Dans ce décor très sobre, la vidéo va représenter les fantômes, Moussa, les pieds-noirs, le passé. La pièce créée à Avignon partira en tournée et sera montée en Algérie dans les Instituts culturels français. Un retour à la terre indispensable pour une oeuvre qui jette un pont entre l'un des premiers pays francophones au monde et la France.