Le Parlement tunisien a adopté dans la nuit du vendredi 24 au samedi 25 juillet une nouvelle loi « antiterroriste » pour renforcer les moyens de lutte contre la mouvance djihadiste. Le texte a été adopté après trois jours de débats par 174 députés pour, 10 abstentions et aucun vote contre. Le Parlement tunisien a adopté dans la nuit du vendredi 24 au samedi 25 juillet une nouvelle loi « antiterroriste » pour renforcer les moyens de lutte contre la mouvance djihadiste. Le texte a été adopté après trois jours de débats par 174 députés pour, 10 abstentions et aucun vote contre. Ce débat intervient dans un contexte de menace grandissante après les attentats en juin à Sousse (38 touristes tués) et en mars au musée du Bardo à Tunis (22 morts, dont 21 touristes), revendiqués par le groupe Etat islamique. Ces attaques avaient aussi mis en évidence des dysfonctionnements au sein des forces de l'ordre. Un texte controversé Si la loi, soutenue aussi bien par les islamistes que par les partis séculiers, a été très largement adoptée, elle a été vivement critiquée par la société civile et les ONG. Les détracteurs du texte regrettent que la loi prévoie la peine capitale pour une série de crimes alors que la Tunisie observe depuis 1991 un moratoire sur les exécutions. Ils condamnent aussi des pouvoirs trop discrétionnaires accordés à la police, notamment le maintien en garde-à-vue d'un suspect durant 15 jours sans accès à un avocat, ou encore le recours simplifié aux écoutes téléphoniques. Les défenseurs des droits de l'Homme estiment aussi que des définitions juridiques trop vagues du terme « terroriste » pourraient conduire à des dérives liberticides. Ce débat intervient dans un contexte de menace grandissante après les attentats en juin à Sousse (38 touristes tués) et en mars au musée du Bardo à Tunis (22 morts, dont 21 touristes), revendiqués par le groupe Etat islamique. Ces attaques avaient aussi mis en évidence des dysfonctionnements au sein des forces de l'ordre. Un texte controversé Si la loi, soutenue aussi bien par les islamistes que par les partis séculiers, a été très largement adoptée, elle a été vivement critiquée par la société civile et les ONG. Les détracteurs du texte regrettent que la loi prévoie la peine capitale pour une série de crimes alors que la Tunisie observe depuis 1991 un moratoire sur les exécutions. Ils condamnent aussi des pouvoirs trop discrétionnaires accordés à la police, notamment le maintien en garde-à-vue d'un suspect durant 15 jours sans accès à un avocat, ou encore le recours simplifié aux écoutes téléphoniques. Les défenseurs des droits de l'Homme estiment aussi que des définitions juridiques trop vagues du terme « terroriste » pourraient conduire à des dérives liberticides.