Les partis et personnalités de l'Instance de coordination et de suivi de l'opposition (Icso) dressent un tableau noir de la situation en Algérie. Dans un mémorandum intitulé Recul sur les acquis démocratiques en Algérie adopté avant-hier par ses membres, l'organisation estime d'emblée que le pays "traverse une situation particulièrement difficile". Les partis et personnalités de l'Instance de coordination et de suivi de l'opposition (Icso) dressent un tableau noir de la situation en Algérie. Dans un mémorandum intitulé Recul sur les acquis démocratiques en Algérie adopté avant-hier par ses membres, l'organisation estime d'emblée que le pays "traverse une situation particulièrement difficile". "À la confiscation de la souveraineté populaire qui a privé les Algériens de leur droit de choisir leurs représentants légitimes depuis l'indépendance du pays s'est ajoutée, ces dernières années, une vacance du pouvoir dont les retombées se font sentir avec plus d'acuité et qui est la cause directe de la déliquescence des institutions de l'Etat", indique-t-elle. Les membres de l'Icso évoquent également "l'intrusion de l'argent douteux, dans la sphère politique", la "crise financière aiguë", la "corruption et la déprédation de l'argent public" qui sont "manifestes dans les scandales à répétition impliquant des membres de l'appareil politico-administratif, leurs proches et les clientèles du pouvoir sans qu'aucune institution ne réagisse". Ils rappellent que les tensions sociales et la "détresse grandissante" peuvent provoquer une explosion aux "conséquences graves. Le pouvoir autiste, incapable d'apporter des réponses à la crise de régime qui s'aggrave, (...) se nourrit de l'illusion de conjurer les périls auxquels est confronté notre pays par un discours creux que l'on veut rassurant et le recours à l'arsenal répressif", affirme l'Icso. Dans ce document composé d'une dizaine de pages, l'Icso revient sur plusieurs points dont le "rétrécissement des libertés" notamment la liberté d'expression et d'opinion et les "atteintes aux droits des suspects et des prévenus. Des citoyens subissent des interrogatoires dans des officines occultes pour répondre de déclarations dans des organes audio-visuels", dénonce-t-elle. "Des médias indépendants subissent le harcèlement des autorités du fait de leur ligne éditoriale allant jusqu'à la fermeture abusive et autoritaire de chaînes de télévision et d'organe de presse écrite et l'inculpation et la condamnation de directeurs de médias et de journalistes", poursuit l'Icso qui dénonce également le recours "abusif à la détention provisoire et aux interdictions de sortie du territoire". Dans un autre chapitre, l'organisation constate que le pouvoir "fait montre d'une volonté de revenir graduellement sur le principe du pluralisme politique" notamment en "refusant d'accorder des agréments et en multipliant les obstacles pour la création de partis politiques" et par le "verrouillage du régime électoral pour barrer la route aux partis de l'opposition". L'Icso consacre le troisième chapitre de son mémorandum au "cadre électoral" mis en place pour la "pérennité du régime". "Le nouveau régime électoral fait subir au pluralisme politique une profonde régression" dans le sens où il est "destiné à entretenir la domination factice des clientèles du régime politique en place", explique-t-elle. "En orientant le cours des prochains scrutins au seul profit de sa reconduction, le régime en place persiste dans sa volonté de rejeter toute tentative ayant pour but un changement démocratique paisible, calme, organisé", pense l'instance qui assure que la nouvelle loi sur le régime électorale "laisse intactes les niches de la fraude". "À la confiscation de la souveraineté populaire qui a privé les Algériens de leur droit de choisir leurs représentants légitimes depuis l'indépendance du pays s'est ajoutée, ces dernières années, une vacance du pouvoir dont les retombées se font sentir avec plus d'acuité et qui est la cause directe de la déliquescence des institutions de l'Etat", indique-t-elle. Les membres de l'Icso évoquent également "l'intrusion de l'argent douteux, dans la sphère politique", la "crise financière aiguë", la "corruption et la déprédation de l'argent public" qui sont "manifestes dans les scandales à répétition impliquant des membres de l'appareil politico-administratif, leurs proches et les clientèles du pouvoir sans qu'aucune institution ne réagisse". Ils rappellent que les tensions sociales et la "détresse grandissante" peuvent provoquer une explosion aux "conséquences graves. Le pouvoir autiste, incapable d'apporter des réponses à la crise de régime qui s'aggrave, (...) se nourrit de l'illusion de conjurer les périls auxquels est confronté notre pays par un discours creux que l'on veut rassurant et le recours à l'arsenal répressif", affirme l'Icso. Dans ce document composé d'une dizaine de pages, l'Icso revient sur plusieurs points dont le "rétrécissement des libertés" notamment la liberté d'expression et d'opinion et les "atteintes aux droits des suspects et des prévenus. Des citoyens subissent des interrogatoires dans des officines occultes pour répondre de déclarations dans des organes audio-visuels", dénonce-t-elle. "Des médias indépendants subissent le harcèlement des autorités du fait de leur ligne éditoriale allant jusqu'à la fermeture abusive et autoritaire de chaînes de télévision et d'organe de presse écrite et l'inculpation et la condamnation de directeurs de médias et de journalistes", poursuit l'Icso qui dénonce également le recours "abusif à la détention provisoire et aux interdictions de sortie du territoire". Dans un autre chapitre, l'organisation constate que le pouvoir "fait montre d'une volonté de revenir graduellement sur le principe du pluralisme politique" notamment en "refusant d'accorder des agréments et en multipliant les obstacles pour la création de partis politiques" et par le "verrouillage du régime électoral pour barrer la route aux partis de l'opposition". L'Icso consacre le troisième chapitre de son mémorandum au "cadre électoral" mis en place pour la "pérennité du régime". "Le nouveau régime électoral fait subir au pluralisme politique une profonde régression" dans le sens où il est "destiné à entretenir la domination factice des clientèles du régime politique en place", explique-t-elle. "En orientant le cours des prochains scrutins au seul profit de sa reconduction, le régime en place persiste dans sa volonté de rejeter toute tentative ayant pour but un changement démocratique paisible, calme, organisé", pense l'instance qui assure que la nouvelle loi sur le régime électorale "laisse intactes les niches de la fraude".