Le FLN, parti du président et de la majorité parlementaire, entre dans un nouveaucycle de crise interne à quelques mois de l'élection présidentielle. Le FLN, parti du président et de la majorité parlementaire, entre dans un nouveaucycle de crise interne à quelques mois de l'élection présidentielle. Des membresdu bureau politique ont publié, avanthier,un communiqué pour dénoncer la décision de les exclure de cette instance de direction et pour signifier qu'ils ne quittent pasleurs postes.La publication de ce communiqué est intervenuepresque vingt jours après la mesureprise par Djamel Ould Abbes, secrétairegénéral du parti. Pourquoi ont-ils gardé lesilence durant toute cette période ? À causedu Ramadan ? Ou pour prendre le temps de se concerter, voire obtenir des soutiens ?Sur les douzemembres mis à l'écart, seulshuit ont signé le texte pour évoquer « un grave précédent dans l'Histoire du parti » etpour défier Ould Abbes, ce qui est assez raresdans les annales du FLN. Les signataires reprochent au SG du FLN d'avoir confisquéles prérogatives du Comité central (CC) quiest l'instance la plus haute entre deuxcongrès. Statutairement, c'est le CC qui approuve lacomposante du BP après proposition dusecrétaire général. Ould Abbes, qui n'a pasconvoqué une session extraordinaire du CCpour annoncer sa décision, a déclaré avoirconsulté « les hautes autorités » du pays avant d'écarter les douze membres du BP. Il n'a, par contre, donné aucune explication politique à cette décision. Eviter la sortie par la petite porte Rachid Assas, un des membres exclus du BP, a, dans une interview accordée ce mardi 19 juin à El Khabar, émis des doutes sur les dires de Ould Abbes. « Il désigne le président de laRépublique en parlant des « hautesautorités ». C'est de l'abus. Le président de la République est le gardien de laConstitution et des lois de la République, nepeut pas prendre des décisions comme cellesde Ould Abbes. Le président de laRépublique ne permet pas le viol du règlementintérieur et du statut du parti. Un statut qui précise clairement les prérogatives du secrétaire général. Ce qu'a fait Ould Abbesest un dépassement de toutes les lignes », aaccusé Rachid Assas. Ould Abbes a-t-il réellement consulté lechef de l'Etat dans sa décision d'écarter les membres du BPen les remplaçant par d'autres ? Certains militants du FLN, qui connaissent parfaitement les coulisses duvieux parti, en doutent. Pour eux, OuldAbbes devait quitter la direction après les élections locales de l'automne 2017 « parcequ'il a cumulé beaucoup d'erreurs ». Mais, le premier responsable du FLN travaillepour éviter le sort réservé à son prédécesseur Amar Saâdani. Les adversaires deOuld Abbes lui reprochent de repousser la réunion du Comité central, qui devait se rassembler au printemps dernier, pour ne pas avoir à rendre des comptes. Le SG du FLN réplique, de son côté, en disant qu'il prend tout le tempsnécessaire pour établir le bilan de vingt ans du présidentBouteflika et pour « répondre à ceux qui s'interrogent où ont été dépensés les 1000 milliards dedollars », d'après ses dires. Neutraliser les opposants Ce projet est visiblement mis de côté pour l'instant. Dans l'attente, Ould Abbes, qui n'évoque plus publiquement la question du 5e mandat pour Abdelaziz Bouteflika, travaille, selon ses proches, à « assainir » les rangs du parti. De qui ? Pas très clair pourl'instant. Certains évoquent la volonté de l'actuel SG de « rajeunir » la composante du parti et de « rafraîchir » son encadrement. D'autres chuchotent que Ould Abbes veut neutraliser ses opposants qui se recrutentdans l'entourage de Abderrahmane Belayat, qui rêve toujours de changer la direction actuelle de l'ex-parti unique, et de Amar Saâdani. Ould Abbes entend s'appuyer complètement sur le projet de faire campagnepour un autre mandat pour Bouteflika avec l'idée-clef de « la continuité ». « La sagesse est de dire au président de poursuivre son action », a-t-il confié à Tizi Ouzou. « Lenouveau départ, c'est à partir d'ici », a-t-il appuyé en évoquant le rôle de la Kabylie durant la Guerre de libération nationale. La mise à l'écart des douze membres du BPs'inscrit donc dans cette logique de « nouveau départ ». Ould Abbes réussira-t-il à convaincre les membres du CC de cette démarche lors de la prochaine réunion ? Ou va-t-il tirer profit de la période estivale pour mûrir la réflexion ? Abderrahmane Belayat a, lui, lancé un appel pour le présidentBouteflika poursauver le FLN de... OuldAbbes avant la prochaine rentrée sociale. Ce qui est déjà sûr est que le FLN, qui peine à se doter d'un programme politique clair et autonome, sera un « territoire » où se déroulerala principale bataille, la mère des batailles, de la présidentielle de 2019, avec ou sans Djamel Ould Abbes. Des membresdu bureau politique ont publié, avanthier,un communiqué pour dénoncer la décision de les exclure de cette instance de direction et pour signifier qu'ils ne quittent pasleurs postes.La publication de ce communiqué est intervenuepresque vingt jours après la mesureprise par Djamel Ould Abbes, secrétairegénéral du parti. Pourquoi ont-ils gardé lesilence durant toute cette période ? À causedu Ramadan ? Ou pour prendre le temps de se concerter, voire obtenir des soutiens ?Sur les douzemembres mis à l'écart, seulshuit ont signé le texte pour évoquer « un grave précédent dans l'Histoire du parti » etpour défier Ould Abbes, ce qui est assez raresdans les annales du FLN. Les signataires reprochent au SG du FLN d'avoir confisquéles prérogatives du Comité central (CC) quiest l'instance la plus haute entre deuxcongrès. Statutairement, c'est le CC qui approuve lacomposante du BP après proposition dusecrétaire général. Ould Abbes, qui n'a pasconvoqué une session extraordinaire du CCpour annoncer sa décision, a déclaré avoirconsulté « les hautes autorités » du pays avant d'écarter les douze membres du BP. Il n'a, par contre, donné aucune explication politique à cette décision. Eviter la sortie par la petite porte Rachid Assas, un des membres exclus du BP, a, dans une interview accordée ce mardi 19 juin à El Khabar, émis des doutes sur les dires de Ould Abbes. « Il désigne le président de laRépublique en parlant des « hautesautorités ». C'est de l'abus. Le président de la République est le gardien de laConstitution et des lois de la République, nepeut pas prendre des décisions comme cellesde Ould Abbes. Le président de laRépublique ne permet pas le viol du règlementintérieur et du statut du parti. Un statut qui précise clairement les prérogatives du secrétaire général. Ce qu'a fait Ould Abbesest un dépassement de toutes les lignes », aaccusé Rachid Assas. Ould Abbes a-t-il réellement consulté lechef de l'Etat dans sa décision d'écarter les membres du BPen les remplaçant par d'autres ? Certains militants du FLN, qui connaissent parfaitement les coulisses duvieux parti, en doutent. Pour eux, OuldAbbes devait quitter la direction après les élections locales de l'automne 2017 « parcequ'il a cumulé beaucoup d'erreurs ». Mais, le premier responsable du FLN travaillepour éviter le sort réservé à son prédécesseur Amar Saâdani. Les adversaires deOuld Abbes lui reprochent de repousser la réunion du Comité central, qui devait se rassembler au printemps dernier, pour ne pas avoir à rendre des comptes. Le SG du FLN réplique, de son côté, en disant qu'il prend tout le tempsnécessaire pour établir le bilan de vingt ans du présidentBouteflika et pour « répondre à ceux qui s'interrogent où ont été dépensés les 1000 milliards dedollars », d'après ses dires. Neutraliser les opposants Ce projet est visiblement mis de côté pour l'instant. Dans l'attente, Ould Abbes, qui n'évoque plus publiquement la question du 5e mandat pour Abdelaziz Bouteflika, travaille, selon ses proches, à « assainir » les rangs du parti. De qui ? Pas très clair pourl'instant. Certains évoquent la volonté de l'actuel SG de « rajeunir » la composante du parti et de « rafraîchir » son encadrement. D'autres chuchotent que Ould Abbes veut neutraliser ses opposants qui se recrutentdans l'entourage de Abderrahmane Belayat, qui rêve toujours de changer la direction actuelle de l'ex-parti unique, et de Amar Saâdani. Ould Abbes entend s'appuyer complètement sur le projet de faire campagnepour un autre mandat pour Bouteflika avec l'idée-clef de « la continuité ». « La sagesse est de dire au président de poursuivre son action », a-t-il confié à Tizi Ouzou. « Lenouveau départ, c'est à partir d'ici », a-t-il appuyé en évoquant le rôle de la Kabylie durant la Guerre de libération nationale. La mise à l'écart des douze membres du BPs'inscrit donc dans cette logique de « nouveau départ ». Ould Abbes réussira-t-il à convaincre les membres du CC de cette démarche lors de la prochaine réunion ? Ou va-t-il tirer profit de la période estivale pour mûrir la réflexion ? Abderrahmane Belayat a, lui, lancé un appel pour le présidentBouteflika poursauver le FLN de... OuldAbbes avant la prochaine rentrée sociale. Ce qui est déjà sûr est que le FLN, qui peine à se doter d'un programme politique clair et autonome, sera un « territoire » où se déroulerala principale bataille, la mère des batailles, de la présidentielle de 2019, avec ou sans Djamel Ould Abbes.