Un nombre impressionnant de femmes atteintes de cancerdu sein décèdent en raison del'absence de dépistage àtemps. Et ce, faute de manquede sensibilisation contre lamaladie qui reste un tabou etsynonyme de "mort" enAlgérie. Un nombre impressionnant de femmes atteintes de cancerdu sein décèdent en raison del'absence de dépistage àtemps. Et ce, faute de manquede sensibilisation contre lamaladie qui reste un tabou etsynonyme de "mort" enAlgérie. C'est en gros ce qu'a révélé hier le docteur El Hadj Makrachi quiaccuse le ministère de la Santéd'avoir failli à sa mission en matière de"sensibilisation" contre cette maladie quienregistre, 11.000 nouveaux cas confirméspar an en Algérie.En Algérie, le cancer du sein touche lesjeunes femmes de moins de 47 ans,contrairement en Europe où les femmesqui sont touchées dépassent la cinquantaine.Le problème qui se pose selon DrMakrachi c'est que les femmes dans lesautres pays sont dépistées à partir de 50ans. A cet âge là, la mammographie donnedes résultats plus "fiables", a-t-il expliqué. Or dit-il, en Algérie le dépistage contre lecancer du sein est recommandé pour lesfemmes qui ont atteints plus de 40 ans etce pour limier le risque de cette maladie.La mammographie doit être effectuée unefois tous les deux ans, selon ce médecin. Les promesses de l'immunothérapie dans lalutte contre le cancer L'immunothérapie remplacera-t-elle un jour la chimiothérapie pour lutter contre lecancer ? Qualifiée par certains de révolutionet couronnée par le Prix Nobel demédecine hier, cette technique en pleinessor consiste à renforcer les défenses ducorps contre la maladie."L'immunothérapie explose, c'est peutêtrela voie la plus importante découverte récemment pour traiter le cancer", explique le chercheur français Pierre Goldstein. "C'est une révolution équivalente à l'arrivéedes antibiotiques", s'enthousiasme Eric Vivier, chercheur à l'Inserm. Ilestaussi directeur scientifique d'InnatePharma, société de biotechnologie françaisespécialisée dans la recherche de traitements des cancers par immunothérapie.Cette technique n'en est encore qu'à sesdébuts et ne fonctionne pas sur tous lespatients. Mais les espoirs qu'elle porteincitent l'industrie pharmaceutique à investir lourdement.A la date de juillet dernier, il y avaitquelque 800 essais cliniques en cours dans le monde et plus de 30 médicaments endéveloppement, selon un décompte del'American Cancer Society.Pour se défendre contre ce qui est étrangerà notre organisme, le corps s'appuie surdes globules blancs appelés lymphocytesT.Mais ces cellules de défense portent surleur surface des molécules dites "inhibitrices",qui peuvent freiner leur efficacité sous l'action des cellules cancéreuses. L'immunothérapie consiste à neutraliserces molécules inhibitrices (dont deux sontnommées CTLA-4 et PD-1) en utilisant des protéines appelées anticorps. Le but :lever ces freins et permettre ainsi aux lymphocytes, et donc à l'organisme, de se défendre contre le cancer. Plus aucune option CTLA-4 a été découverte par Pierre Goldstein et son équipe en 1987. "Mais ce sont les lauréats du Nobel qui ontdéveloppé les anticorps correspondants",explique ce directeur de recherche émérite de l'Inserm à Marseille."Ces médicaments ont transformé les perspectivesde nombreux patients à qui il nerestait plus aucune option", souligne le professeur Charles Swanton, de l'association britannique de lutte contre le cancer CancerResearch UK. "Depuis 2011, la FDA et l'EMA (les autorités sanitaires américaine et européenne,ndlr) ont approuvé l'administration d'anticorps médicaments pour le mélanome métastasé, le cancer du poumon avancé, le cancer durein métastasé et pour des cancersORL et de la vessie", énumère la professeurLaurence Zivogel. Cette chercheuseInserm est immuno-oncologue à l'Institut Gustave Roussy, près de Paris,premier centre de lutte contre le cancer enEurope. Malgré les espoirs qu'ils portent, ces traitementsne sont "pas complètementinoffensifs", prévient le professeur Goldstein. "Les cellules du système immunitaireactivéespeuvent causer certaines manifestationsauto-immunes, cutanées ou contrecertains organes endocriniens", ajoute-t-il,en précisant que ces effets indésirables peuventêtre contrôlés.Au-delà du cancer, l'immunothérapie "aprovoqué une révolution dans la manière d'envisager l'utilisation du systèmeimmunitaire afin de combattre d'autresmaladies", assure le professeur Dan Davis,immunologue à l'université deManchester(Angleterre). "Je pense qu'on ne voitencore que la partieémergée de l'iceberg et que de nombreuxautres médicaments sont à l'horizon",espère-t-il. C'est en gros ce qu'a révélé hier le docteur El Hadj Makrachi quiaccuse le ministère de la Santéd'avoir failli à sa mission en matière de"sensibilisation" contre cette maladie quienregistre, 11.000 nouveaux cas confirméspar an en Algérie.En Algérie, le cancer du sein touche lesjeunes femmes de moins de 47 ans,contrairement en Europe où les femmesqui sont touchées dépassent la cinquantaine.Le problème qui se pose selon DrMakrachi c'est que les femmes dans lesautres pays sont dépistées à partir de 50ans. A cet âge là, la mammographie donnedes résultats plus "fiables", a-t-il expliqué. Or dit-il, en Algérie le dépistage contre lecancer du sein est recommandé pour lesfemmes qui ont atteints plus de 40 ans etce pour limier le risque de cette maladie.La mammographie doit être effectuée unefois tous les deux ans, selon ce médecin. Les promesses de l'immunothérapie dans lalutte contre le cancer L'immunothérapie remplacera-t-elle un jour la chimiothérapie pour lutter contre lecancer ? Qualifiée par certains de révolutionet couronnée par le Prix Nobel demédecine hier, cette technique en pleinessor consiste à renforcer les défenses ducorps contre la maladie."L'immunothérapie explose, c'est peutêtrela voie la plus importante découverte récemment pour traiter le cancer", explique le chercheur français Pierre Goldstein. "C'est une révolution équivalente à l'arrivéedes antibiotiques", s'enthousiasme Eric Vivier, chercheur à l'Inserm. Ilestaussi directeur scientifique d'InnatePharma, société de biotechnologie françaisespécialisée dans la recherche de traitements des cancers par immunothérapie.Cette technique n'en est encore qu'à sesdébuts et ne fonctionne pas sur tous lespatients. Mais les espoirs qu'elle porteincitent l'industrie pharmaceutique à investir lourdement.A la date de juillet dernier, il y avaitquelque 800 essais cliniques en cours dans le monde et plus de 30 médicaments endéveloppement, selon un décompte del'American Cancer Society.Pour se défendre contre ce qui est étrangerà notre organisme, le corps s'appuie surdes globules blancs appelés lymphocytesT.Mais ces cellules de défense portent surleur surface des molécules dites "inhibitrices",qui peuvent freiner leur efficacité sous l'action des cellules cancéreuses. L'immunothérapie consiste à neutraliserces molécules inhibitrices (dont deux sontnommées CTLA-4 et PD-1) en utilisant des protéines appelées anticorps. Le but :lever ces freins et permettre ainsi aux lymphocytes, et donc à l'organisme, de se défendre contre le cancer. Plus aucune option CTLA-4 a été découverte par Pierre Goldstein et son équipe en 1987. "Mais ce sont les lauréats du Nobel qui ontdéveloppé les anticorps correspondants",explique ce directeur de recherche émérite de l'Inserm à Marseille."Ces médicaments ont transformé les perspectivesde nombreux patients à qui il nerestait plus aucune option", souligne le professeur Charles Swanton, de l'association britannique de lutte contre le cancer CancerResearch UK. "Depuis 2011, la FDA et l'EMA (les autorités sanitaires américaine et européenne,ndlr) ont approuvé l'administration d'anticorps médicaments pour le mélanome métastasé, le cancer du poumon avancé, le cancer durein métastasé et pour des cancersORL et de la vessie", énumère la professeurLaurence Zivogel. Cette chercheuseInserm est immuno-oncologue à l'Institut Gustave Roussy, près de Paris,premier centre de lutte contre le cancer enEurope. Malgré les espoirs qu'ils portent, ces traitementsne sont "pas complètementinoffensifs", prévient le professeur Goldstein. "Les cellules du système immunitaireactivéespeuvent causer certaines manifestationsauto-immunes, cutanées ou contrecertains organes endocriniens", ajoute-t-il,en précisant que ces effets indésirables peuventêtre contrôlés.Au-delà du cancer, l'immunothérapie "aprovoqué une révolution dans la manière d'envisager l'utilisation du systèmeimmunitaire afin de combattre d'autresmaladies", assure le professeur Dan Davis,immunologue à l'université deManchester(Angleterre). "Je pense qu'on ne voitencore que la partieémergée de l'iceberg et que de nombreuxautres médicaments sont à l'horizon",espère-t-il.