Entamée depuis dimanche 27 octobre, soit 8 jours déjà, la grève des magistrats est en train de prendre une autre tournure dangereuse. Entamée depuis dimanche 27 octobre, soit 8 jours déjà, la grève des magistrats est en train de prendre une autre tournure dangereuse. Le bras de fer entre le syndicat des magistrats et le ministère de la Justice a pris en effet un nouveau virage hier lorsque l'un des représentants du département de Belgacem Zeghmati a, évoquant ce mouvement de protestation inédit, clairement indiqué qu'il s'agit d'"une rébellion et d'une désobéissance". Hier encore, et à la cour de justice d'Oran, des forces de l'ordre, appartenant au corps de la gendarmerie, sont directement intervenus à l'intérieur de l'enceinte judicaire pour évacuer les magistrats frondeurs qui sont en grève. Ainsi, après avoir menacé de sévir contre ceux parmi les magistrats qui refuseraient d'obtempérer à ses décisions, le ministère de la Justice a haussé le ton. Par la voix de son directeur général des affaires judiciaires et juridiques, . Abdelhafid Djerir, qui s'exprimait hier matin à l'émission l'Invité de la rédaction de chaîne 3 de la Radio algérienne, il a, en effet, considéré que leur mouvement ne s'apparente nullement à une grève. "Nous sommes, dit-il, dans la rébellion, dans la désobéissance", ajoutant ne pas comprendre que des juges "garants du respect des lois de la République agissent de la sorte". M. Djerir annonce cependant que le dialogue "reste ouvert", ajoutant que la chancellerie est prête à examiner tous les recours formulés par les magistrats s'estimant lésés. Il déclare en outre comprendre "la détresse" dans laquelle ont été placés les magistrats, tout comme la justesse de leurs revendications socioprofessionnelles. En "commun accord", poursuit- il, des solutions seront trouvées entre eux et le ministère. Celui-ci n'en estime pas moins que ces revendications ne sont pas précises, ajoutant que lors des discussions avec le Syndicat de la magistrature, avaient été mis en avant, autant les aspects salariaux, les conditions de travail que les "questions qui fâchent". Pointant le mouvement d'humeur des magistrats, il rappelle qu'il est d'usage que le ministère opère un mouvement ordinaire des juges, signalant au passage que durant l'année en cours, ce dernier a reçu 1.297 demandes de mutation. Déclarant divulguer "un secret", le représentant du ministère de la Justice observe que beaucoup de "magistrats ayant formulé une demande voulaient être mutés dans des villes du nord du pays". Le SNM s'engage à garantir le service minimum Le Syndicat national des magistrats (SNM) s'est engagé dimanche à "assurer le service minimum garanti en application des décisions de son Conseil national, et partant du souci des magistrats grévistes d'assumer leurs responsabilités vis-à-vis du citoyen et de la société et d'éviter les situations de détention arbitraire", indique le syndicat dans une note explicative. Ainsi, les magistrats auront à "prononcer tous les verdicts relatifs aux affaires en examen de détenus, statuer en matière de libertés en première présentation, tant en comparution immédiate que par réquisitoires introductifs, trancher sur toutes les demandes relatives à la détention conditionnées par des délais légaux, statuer sur les affaires de référé d'heure à heure, et trancher sur les demandes de prolongation de la garde à vue et d'interdiction de quitter le territoire national", précise la même. Les magistrats grévistes devront, également, "statuer sur les demandes d'extension de la compétence et les mandats de perquisition, la délivrance des permis d'inhumer, la délivrance des permis de communiquer avec les détenus et d'assurer la permanence au niveau des juridictions et de s'acquitter de toutes les tâches y afférentes", ajoute la note. Le ministère de la Justice avait affirmé, dans un communiqué au sujet de la grève des magistrats, "être ouvert à toute initiativedans le cadre du dialogue sérieux, respectant l'indépendance des institutions, les droits du magistrat, les intérêts des justiciables et l'intérêt suprême de la société". Le ministère avait annoncé "la programmation d'une deuxième session ordinaire du Conseil supérieur de la Magistrature (CSM) au cours de la troisième semaine du mois de novembre pour examiner les recours introduits au sujet du mouvement annuel des magistrats", appelant "l'ensemble des magistrats, qui s'estiment lésés à introduire leurs recours qui seront tranchés dans le cadre des dispositions de l'article 19 de la loi relative à la composition du Conseil supérieur de la magistrature,s s actions et ses prérogatives Le bras de fer entre le syndicat des magistrats et le ministère de la Justice a pris en effet un nouveau virage hier lorsque l'un des représentants du département de Belgacem Zeghmati a, évoquant ce mouvement de protestation inédit, clairement indiqué qu'il s'agit d'"une rébellion et d'une désobéissance". Hier encore, et à la cour de justice d'Oran, des forces de l'ordre, appartenant au corps de la gendarmerie, sont directement intervenus à l'intérieur de l'enceinte judicaire pour évacuer les magistrats frondeurs qui sont en grève. Ainsi, après avoir menacé de sévir contre ceux parmi les magistrats qui refuseraient d'obtempérer à ses décisions, le ministère de la Justice a haussé le ton. Par la voix de son directeur général des affaires judiciaires et juridiques, . Abdelhafid Djerir, qui s'exprimait hier matin à l'émission l'Invité de la rédaction de chaîne 3 de la Radio algérienne, il a, en effet, considéré que leur mouvement ne s'apparente nullement à une grève. "Nous sommes, dit-il, dans la rébellion, dans la désobéissance", ajoutant ne pas comprendre que des juges "garants du respect des lois de la République agissent de la sorte". M. Djerir annonce cependant que le dialogue "reste ouvert", ajoutant que la chancellerie est prête à examiner tous les recours formulés par les magistrats s'estimant lésés. Il déclare en outre comprendre "la détresse" dans laquelle ont été placés les magistrats, tout comme la justesse de leurs revendications socioprofessionnelles. En "commun accord", poursuit- il, des solutions seront trouvées entre eux et le ministère. Celui-ci n'en estime pas moins que ces revendications ne sont pas précises, ajoutant que lors des discussions avec le Syndicat de la magistrature, avaient été mis en avant, autant les aspects salariaux, les conditions de travail que les "questions qui fâchent". Pointant le mouvement d'humeur des magistrats, il rappelle qu'il est d'usage que le ministère opère un mouvement ordinaire des juges, signalant au passage que durant l'année en cours, ce dernier a reçu 1.297 demandes de mutation. Déclarant divulguer "un secret", le représentant du ministère de la Justice observe que beaucoup de "magistrats ayant formulé une demande voulaient être mutés dans des villes du nord du pays". Le SNM s'engage à garantir le service minimum Le Syndicat national des magistrats (SNM) s'est engagé dimanche à "assurer le service minimum garanti en application des décisions de son Conseil national, et partant du souci des magistrats grévistes d'assumer leurs responsabilités vis-à-vis du citoyen et de la société et d'éviter les situations de détention arbitraire", indique le syndicat dans une note explicative. Ainsi, les magistrats auront à "prononcer tous les verdicts relatifs aux affaires en examen de détenus, statuer en matière de libertés en première présentation, tant en comparution immédiate que par réquisitoires introductifs, trancher sur toutes les demandes relatives à la détention conditionnées par des délais légaux, statuer sur les affaires de référé d'heure à heure, et trancher sur les demandes de prolongation de la garde à vue et d'interdiction de quitter le territoire national", précise la même. Les magistrats grévistes devront, également, "statuer sur les demandes d'extension de la compétence et les mandats de perquisition, la délivrance des permis d'inhumer, la délivrance des permis de communiquer avec les détenus et d'assurer la permanence au niveau des juridictions et de s'acquitter de toutes les tâches y afférentes", ajoute la note. Le ministère de la Justice avait affirmé, dans un communiqué au sujet de la grève des magistrats, "être ouvert à toute initiativedans le cadre du dialogue sérieux, respectant l'indépendance des institutions, les droits du magistrat, les intérêts des justiciables et l'intérêt suprême de la société". Le ministère avait annoncé "la programmation d'une deuxième session ordinaire du Conseil supérieur de la Magistrature (CSM) au cours de la troisième semaine du mois de novembre pour examiner les recours introduits au sujet du mouvement annuel des magistrats", appelant "l'ensemble des magistrats, qui s'estiment lésés à introduire leurs recours qui seront tranchés dans le cadre des dispositions de l'article 19 de la loi relative à la composition du Conseil supérieur de la magistrature,s s actions et ses prérogatives