KAHINA HAMMOUDI Le premier vol commercial direct entre le Maroc et Israel survolait hier la Méditerranée, avec à son bord, le gendre du président américain Donald Trump, Jared Kushner, et un conseiller du Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu, preuve que la normalisation des relations entre les deux pays est bien en route. KAHINA HAMMOUDI Le premier vol commercial direct entre le Maroc et Israel survolait hier la Méditerranée, avec à son bord, le gendre du président américain Donald Trump, Jared Kushner, et un conseiller du Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu, preuve que la normalisation des relations entre les deux pays est bien en route. L'avion, sur le point de décoller, a été frappé des sigles sioniste et marocain, afin de notifier en images cette historique trahison. Après les Emirats arabes unis, Bahreïn et le Soudan, le Maroc est devenu le quatrième pays du Monde arabe, à annoncer cette année une normalisation de ses relations avec Israël sous l'égide des Etats- Unis, avec à la clé un vol direct de Tel- Aviv vers Rabat qui a décollé mardi matin. Avant la pandémie de nouveau coronavirus, le Maroc accueillait chaque année entre 50.000 et 70.000 touristes juifs, pour la plupart en provenance indirecte d'Israël. "50.000 Israéliens viennent tout juste de se rendre à Dubaï et ce qui se passe là-bas est une révolution, parce que les Emiratis les ont accueillis chaleureusement (...) et la même chose va se produire maintenant à Rabat et Casablanca", avait déclaré lundi soir Benjamin Netanyahu, dont le conseiller spécial à la sécurité, Meir Ben Shabbat, s'est aussi envolé mardi pour Rabat à bord d'un avion de la compagnie israélienne El Al. Ce vol Tel-Aviv/Rabat doit être suivi par la signature d'accords au Maroc et le développement, à terme, de lignes aériennes directes entre les deux pays. Sahara occidental/Palestine En acceptant de relancer officiellement ses relations avec Israël, le Maroc a obtenu en contrepartie que le président Trump reconnaisse sa "souveraineté" sur le Sahara occidental, une ex-colonie espagnole que lui disputent depuis des décennies le Front Polisario, soutenus par l'Algérie. L'accord propose d'ailleurs, l'ouverture d'un consulat américain au Sahara occidental et un programme d'investissement américain, que la presse marocaine assure colossal, la réouverture de bureaux diplomatiques à Tel-Aviv et Rabat, fermés au début des années 2000, et le développement de la coopération économique bilatérale. Mais comme le Sahara occidental, le soutien aux Palestiniens est considéré comme une "cause nationale"au Maroc. Si, selon l'agence officielle MAP, les Marocains ont célébré dans le monde entier la "marocanité du Sahara", deux manifestations pro-palestiniennes ont été interdites la semaine dernière à Rabat, avec une mobilisation impressionnante des forces de l'ordre. Les Palestiniens, du Fatah laïc de Mahmoud Abbas aux islamistes du Hamas, s'opposent à ces accords, estimant que la normalisation des relations entre Israël et le monde arabe aurait dû se faire après un accord de paix israélo-palestinien et non avant. Coopération ancienne Israël, qui compte des centaines de milliers de juifs d'origine marocaine, et le Maroc, où vit encore la communauté juive la plus importante d'Afrique du Nord, avaient déjà entretenu des relations officielles à la fin des années 1990.Deux bureaux diplomatiques ont assuré la liaison après les accords de paix israléopalestiniens d'Oslo de 1993, jusqu'à leur fermeture après le déclenchement de la deuxième intifada en 2000. Le nouvel accord formalise "un partenariat de facto remontant à plus de 60 ans», avec notamment une «coopération dans le domaine du renseignement et de la sécurité", a rappelé Ahmed Charaï, patron de presse marocain connu pour sa proximitéavec les cercles de pouvoir, dans une chronique publiée par le Jerusalem Post. Fait rare dans le monde arabe, le Maroc revendique "l'affluent juif" de son histoire, sous l'impulsion du roi Mohammed VI. Casablanca accueille, notamment un "musée du judaïsme marocain". L'itinéraire de l'appareil d'El Al Le vol a quitté l'aéroport de Tel-Aviv, hier mardi, vers 10h du matin heure locale, à destination de Rabat avec à son bord une délégation israélo-américaine, notamment le gendre du président des Etats- Unis, Jared Kushner. La fille du président Donald Trump, Ivanka, a publié sur leréseau social Twitter, la photo de la carte d'embarquement de son époux à bord de ce vol. Baptisé LY555, le vol commercial a emprunté un itinéraire le faisant passer par le sud de la Grèce, puis la Sardaigne avant de traverser Palma de Mallorca en Espagne pour se diriger vers Rabat. L'arrivée de l'avion est prévue vers 15hheure locale. Ce vol direct, reliant Israël et le Maroc, intervient alors que les deux pays ont annoncé la normalisation de leurs relations diplomatiques en échange de la reconnaissance par les Etats-Unis de la souveraineté du Maroc sur le Sahara occupé. Le vol a par ailleurs bénéficié d'une intense campagne de propagande, par les autorités israéliennes et américaines, sur les réseaux sociaux. "Le vol historique EL-AL LY555 a décollé ce matin de l'aéroport international Ben Gourion d'Israël à destination de Rabat, au Maroc. À son bord, une délégation de haut niveau et les espoirs de toute la nation pour la promotion réussie de la nouvelle amitié", a affirmé la page officielle de l'Etat israélien sur le réseau social Twitter. La Maison Blanche a, quant à elle, publié une vidéo filmée par M. Kushner à bord de l'avion lors du décollage vers le Maroc. Contrairement à l'Arabie saoudite, qui avait ouvert son espace aérien à l'avion d'El Al qui effectuait le premier vol commercial entre Israël et les Emirats arabes unis, le 31 août dernier, dans la foulée de la normalisation des relations diplomatiques entre Tel Aviv et Abu Dhabi, l'avion israélien à destination à Rabat n'a survolé aucun pays de la région. Il a emprunté un itinéraire au-dessus de la Méditerranée. Sur les réseaux sociaux, de nombreux internautes algériens ont publié des captures d'écran de l'itinéraire de l'appareil d'El Al, pour montrer qu'il n'a pas survolé l'Algérie, en réponse à une information publiée par le journal marocain Assihifa.com sur Facebook. L'Algérie, qui refuse de normaliser ses relations avec Israël, n'a pas été survolée par l'avion israélien en direction du Maroc, ni la Tunisie d'ailleurs. L'avion, sur le point de décoller, a été frappé des sigles sioniste et marocain, afin de notifier en images cette historique trahison. Après les Emirats arabes unis, Bahreïn et le Soudan, le Maroc est devenu le quatrième pays du Monde arabe, à annoncer cette année une normalisation de ses relations avec Israël sous l'égide des Etats- Unis, avec à la clé un vol direct de Tel- Aviv vers Rabat qui a décollé mardi matin. Avant la pandémie de nouveau coronavirus, le Maroc accueillait chaque année entre 50.000 et 70.000 touristes juifs, pour la plupart en provenance indirecte d'Israël. "50.000 Israéliens viennent tout juste de se rendre à Dubaï et ce qui se passe là-bas est une révolution, parce que les Emiratis les ont accueillis chaleureusement (...) et la même chose va se produire maintenant à Rabat et Casablanca", avait déclaré lundi soir Benjamin Netanyahu, dont le conseiller spécial à la sécurité, Meir Ben Shabbat, s'est aussi envolé mardi pour Rabat à bord d'un avion de la compagnie israélienne El Al. Ce vol Tel-Aviv/Rabat doit être suivi par la signature d'accords au Maroc et le développement, à terme, de lignes aériennes directes entre les deux pays. Sahara occidental/Palestine En acceptant de relancer officiellement ses relations avec Israël, le Maroc a obtenu en contrepartie que le président Trump reconnaisse sa "souveraineté" sur le Sahara occidental, une ex-colonie espagnole que lui disputent depuis des décennies le Front Polisario, soutenus par l'Algérie. L'accord propose d'ailleurs, l'ouverture d'un consulat américain au Sahara occidental et un programme d'investissement américain, que la presse marocaine assure colossal, la réouverture de bureaux diplomatiques à Tel-Aviv et Rabat, fermés au début des années 2000, et le développement de la coopération économique bilatérale. Mais comme le Sahara occidental, le soutien aux Palestiniens est considéré comme une "cause nationale"au Maroc. Si, selon l'agence officielle MAP, les Marocains ont célébré dans le monde entier la "marocanité du Sahara", deux manifestations pro-palestiniennes ont été interdites la semaine dernière à Rabat, avec une mobilisation impressionnante des forces de l'ordre. Les Palestiniens, du Fatah laïc de Mahmoud Abbas aux islamistes du Hamas, s'opposent à ces accords, estimant que la normalisation des relations entre Israël et le monde arabe aurait dû se faire après un accord de paix israélo-palestinien et non avant. Coopération ancienne Israël, qui compte des centaines de milliers de juifs d'origine marocaine, et le Maroc, où vit encore la communauté juive la plus importante d'Afrique du Nord, avaient déjà entretenu des relations officielles à la fin des années 1990.Deux bureaux diplomatiques ont assuré la liaison après les accords de paix israléopalestiniens d'Oslo de 1993, jusqu'à leur fermeture après le déclenchement de la deuxième intifada en 2000. Le nouvel accord formalise "un partenariat de facto remontant à plus de 60 ans», avec notamment une «coopération dans le domaine du renseignement et de la sécurité", a rappelé Ahmed Charaï, patron de presse marocain connu pour sa proximitéavec les cercles de pouvoir, dans une chronique publiée par le Jerusalem Post. Fait rare dans le monde arabe, le Maroc revendique "l'affluent juif" de son histoire, sous l'impulsion du roi Mohammed VI. Casablanca accueille, notamment un "musée du judaïsme marocain". L'itinéraire de l'appareil d'El Al Le vol a quitté l'aéroport de Tel-Aviv, hier mardi, vers 10h du matin heure locale, à destination de Rabat avec à son bord une délégation israélo-américaine, notamment le gendre du président des Etats- Unis, Jared Kushner. La fille du président Donald Trump, Ivanka, a publié sur leréseau social Twitter, la photo de la carte d'embarquement de son époux à bord de ce vol. Baptisé LY555, le vol commercial a emprunté un itinéraire le faisant passer par le sud de la Grèce, puis la Sardaigne avant de traverser Palma de Mallorca en Espagne pour se diriger vers Rabat. L'arrivée de l'avion est prévue vers 15hheure locale. Ce vol direct, reliant Israël et le Maroc, intervient alors que les deux pays ont annoncé la normalisation de leurs relations diplomatiques en échange de la reconnaissance par les Etats-Unis de la souveraineté du Maroc sur le Sahara occupé. Le vol a par ailleurs bénéficié d'une intense campagne de propagande, par les autorités israéliennes et américaines, sur les réseaux sociaux. "Le vol historique EL-AL LY555 a décollé ce matin de l'aéroport international Ben Gourion d'Israël à destination de Rabat, au Maroc. À son bord, une délégation de haut niveau et les espoirs de toute la nation pour la promotion réussie de la nouvelle amitié", a affirmé la page officielle de l'Etat israélien sur le réseau social Twitter. La Maison Blanche a, quant à elle, publié une vidéo filmée par M. Kushner à bord de l'avion lors du décollage vers le Maroc. Contrairement à l'Arabie saoudite, qui avait ouvert son espace aérien à l'avion d'El Al qui effectuait le premier vol commercial entre Israël et les Emirats arabes unis, le 31 août dernier, dans la foulée de la normalisation des relations diplomatiques entre Tel Aviv et Abu Dhabi, l'avion israélien à destination à Rabat n'a survolé aucun pays de la région. Il a emprunté un itinéraire au-dessus de la Méditerranée. Sur les réseaux sociaux, de nombreux internautes algériens ont publié des captures d'écran de l'itinéraire de l'appareil d'El Al, pour montrer qu'il n'a pas survolé l'Algérie, en réponse à une information publiée par le journal marocain Assihifa.com sur Facebook. L'Algérie, qui refuse de normaliser ses relations avec Israël, n'a pas été survolée par l'avion israélien en direction du Maroc, ni la Tunisie d'ailleurs.