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Faut-il vacciner les moins de 18 ans ?
Covid-19 en Algérie
Publié dans Le Midi Libre le 23 - 08 - 2021

L'Algérie est confrontée à la propagation du variant Delta du Covid-19 sur son territoire depuis début mai. Plus contagieux et plus virulent, ce variant a été à l'origine de la 3e vague de la pandémie qui a frappé l'Algérie cet été, faisant des dizaines de morts par jour.
L'Algérie est confrontée à la propagation du variant Delta du Covid-19 sur son territoire depuis début mai. Plus contagieux et plus virulent, ce variant a été à l'origine de la 3e vague de la pandémie qui a frappé l'Algérie cet été, faisant des dizaines de morts par jour.
Ce variant n'épargne ni enfants, ni adultes, d'où la question : faut-il vacciner les moins de 18 ans, d'autant que la rentrée scolaire aura lieu dans un mois, le 21 septembre ? Interrogé par le site santenewsdz, le ministre de la Santé, Abderrahmane Benbouzid, a ouvert la voie à la vaccination des moins de 18 ans. « Aujourd'hui, on doit vacciner même les moins de 18 ans », a-t-il répondu. Un avis accueilli favorablement par les spécialistes algériens. "Il y a un consensus mondial" pour vacciner les enfants de plus de 12 ans, rappelle Dr Mohamed Yousfi,président de la Société algérienne d'infectiologie. "Le raison est que le variant Delta touche beaucoup les adolescents, davantage avec des formes asymptomatiques mais aussi de temps à autre avec des formes graves. Le virus va continuer à circuler si on n'agit pas sur la vaccination des adolescents", prévient-il. La frange des adolescents, poursuit-il, risque d'être le foyer de circulation du virus. "Peut-être que ces adolescents ne développeront que des formes modérées, il n'en demeure pas moins qu'ils participeront à la contamination des adultes et provoquer une 4e vague", alerte le président du Syndicat national des praticiens spécialistes de santé publique (SNPSSP) qui exhorte à prendre toutes les dispositions pour faire en sorte que la 4e vague "soit moins meurtrière" que la 3e qui a frappé cet été l'Algérie. Le Dr Yousfi s'inscrit aussi dans l'optique d'une vaccination obligatoire des personnels de l'éducation et de la santé.
"La question de l'acceptation ou non ne se pose plus aujourd'hui", estime le spécialiste, en allusion aux réticences que pourraient manifester ces personnels par rapport au vaccin. Le praticien insiste sur la vac ination obligatoire des professionnels de la santé qui ont déjà payé, durant cette 3ème vague notamment, un très lourd tribut. Quant aux personnels de l'éducation, la campagne de vaccination contre le covid- 19 débute ce dimanche 22 août, et ce en prévision de la rentrée scolaire 2021/2022, a rapporté ce samedi l'APS. Même avis chez le professeur Salah Lellou, chef du service pneumologie à l'EHU Oran. "On n'est pas en reste des autres pays", où cette piste est de plus en plus privilégiée, considère-t-il. "Même si les formes que (les sujets entre 12 et 18 ans) développent ne sont pas graves, ils transmettent cependant facilement le virus. L'intérêt c'est de se protéger soi-même et protéger les autres", développe le Pr Lellou. Le spécialiste met en garde que la 4ème vague du covid pourrait venir du milieu scolaire et soutient lui aussi l'idée de vacciner les personnels de l'éducation. Le praticien indique que les malades qui arrivent avec des formes graves à l'hôpital et nécessitent beaucoup d'oxygène sont des sujets non-vaccinés.
Une opération tardive ?
Le président de la Forem, le professeur Mostefa Khiati, est plus nuancé sur la question. Selon lui, la vaccination des sujets de 12 à 18 ans doit s'inscrire dans un cadre plus global qui doit concerner d'abord les personnes vulnérables mais aussi l'ensemble des sujets adultes. "Cette action (doit) s'inscrire dans une vaccination plus globale. On devrait d'abord terminer la vaccination des catégories les plus exposées et fragiles de la société, notamment les 8 millions de personnes âgées atteintes de maladies chroniques, pour ensuite s'intéresser aux autres", explique le professeur en pédiatrie. "L'expérience a démontré que la plupart des cas de covid enregistrés dans les écoles ont concerné des enseignants et pas des enfants", ajoute-t-il. Sauf qu'entre les deux premières vagues et la 3e, le variant Delta est apparu et touche indistinctement vieux et jeunes sujets. Selon le Pr Khiati, toutes les études accréditent le variant Delta d'une rapidité de contamination entre 1,6 et 1,7 par rapport aux anciennes souches. "Mais certaines études européennes montrent que le variant Alpha (ex anglais) a tué beaucoup plus de personnes en Europe que le Delta", a développ le Pr Khiati, notant toutefois qu'il y a des études contradictoires sur le sujet.
"Je pense qu'il faut aller vers ce qui es prioritaire (personnes à risques) et ensuite aller vers ce qui est complémentaire", soutient le spécialiste qui qualifie de "bonne chose" que les enfants soient vaccinés. Le professeur Khiati fait cependant observer qu'à 3 semaines de la rentrée scolaire (décalée du 7 au 21 septembre, ndlr) "la mesure est un peu tardive" sachant que le protocole vaccinal repose sur un schéma à deux doses séparées de 3 semaines à un mois. "La mesure aurait dû être prise en juin", fait-il remarquer.
Ce variant n'épargne ni enfants, ni adultes, d'où la question : faut-il vacciner les moins de 18 ans, d'autant que la rentrée scolaire aura lieu dans un mois, le 21 septembre ? Interrogé par le site santenewsdz, le ministre de la Santé, Abderrahmane Benbouzid, a ouvert la voie à la vaccination des moins de 18 ans. « Aujourd'hui, on doit vacciner même les moins de 18 ans », a-t-il répondu. Un avis accueilli favorablement par les spécialistes algériens. "Il y a un consensus mondial" pour vacciner les enfants de plus de 12 ans, rappelle Dr Mohamed Yousfi,président de la Société algérienne d'infectiologie. "Le raison est que le variant Delta touche beaucoup les adolescents, davantage avec des formes asymptomatiques mais aussi de temps à autre avec des formes graves. Le virus va continuer à circuler si on n'agit pas sur la vaccination des adolescents", prévient-il. La frange des adolescents, poursuit-il, risque d'être le foyer de circulation du virus. "Peut-être que ces adolescents ne développeront que des formes modérées, il n'en demeure pas moins qu'ils participeront à la contamination des adultes et provoquer une 4e vague", alerte le président du Syndicat national des praticiens spécialistes de santé publique (SNPSSP) qui exhorte à prendre toutes les dispositions pour faire en sorte que la 4e vague "soit moins meurtrière" que la 3e qui a frappé cet été l'Algérie. Le Dr Yousfi s'inscrit aussi dans l'optique d'une vaccination obligatoire des personnels de l'éducation et de la santé.
"La question de l'acceptation ou non ne se pose plus aujourd'hui", estime le spécialiste, en allusion aux réticences que pourraient manifester ces personnels par rapport au vaccin. Le praticien insiste sur la vac ination obligatoire des professionnels de la santé qui ont déjà payé, durant cette 3ème vague notamment, un très lourd tribut. Quant aux personnels de l'éducation, la campagne de vaccination contre le covid- 19 débute ce dimanche 22 août, et ce en prévision de la rentrée scolaire 2021/2022, a rapporté ce samedi l'APS. Même avis chez le professeur Salah Lellou, chef du service pneumologie à l'EHU Oran. "On n'est pas en reste des autres pays", où cette piste est de plus en plus privilégiée, considère-t-il. "Même si les formes que (les sujets entre 12 et 18 ans) développent ne sont pas graves, ils transmettent cependant facilement le virus. L'intérêt c'est de se protéger soi-même et protéger les autres", développe le Pr Lellou. Le spécialiste met en garde que la 4ème vague du covid pourrait venir du milieu scolaire et soutient lui aussi l'idée de vacciner les personnels de l'éducation. Le praticien indique que les malades qui arrivent avec des formes graves à l'hôpital et nécessitent beaucoup d'oxygène sont des sujets non-vaccinés.
Une opération tardive ?
Le président de la Forem, le professeur Mostefa Khiati, est plus nuancé sur la question. Selon lui, la vaccination des sujets de 12 à 18 ans doit s'inscrire dans un cadre plus global qui doit concerner d'abord les personnes vulnérables mais aussi l'ensemble des sujets adultes. "Cette action (doit) s'inscrire dans une vaccination plus globale. On devrait d'abord terminer la vaccination des catégories les plus exposées et fragiles de la société, notamment les 8 millions de personnes âgées atteintes de maladies chroniques, pour ensuite s'intéresser aux autres", explique le professeur en pédiatrie. "L'expérience a démontré que la plupart des cas de covid enregistrés dans les écoles ont concerné des enseignants et pas des enfants", ajoute-t-il. Sauf qu'entre les deux premières vagues et la 3e, le variant Delta est apparu et touche indistinctement vieux et jeunes sujets. Selon le Pr Khiati, toutes les études accréditent le variant Delta d'une rapidité de contamination entre 1,6 et 1,7 par rapport aux anciennes souches. "Mais certaines études européennes montrent que le variant Alpha (ex anglais) a tué beaucoup plus de personnes en Europe que le Delta", a développ le Pr Khiati, notant toutefois qu'il y a des études contradictoires sur le sujet.
"Je pense qu'il faut aller vers ce qui es prioritaire (personnes à risques) et ensuite aller vers ce qui est complémentaire", soutient le spécialiste qui qualifie de "bonne chose" que les enfants soient vaccinés. Le professeur Khiati fait cependant observer qu'à 3 semaines de la rentrée scolaire (décalée du 7 au 21 septembre, ndlr) "la mesure est un peu tardive" sachant que le protocole vaccinal repose sur un schéma à deux doses séparées de 3 semaines à un mois. "La mesure aurait dû être prise en juin", fait-il remarquer.


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