Les répliques du scrutin des élections législatives du 17 mai dernier n'en finissent pas d'ébranler la scène politique nationale. Et pour cause, les formations politiques, petites ou grandes soient-elles, se sont confinées dans un silence décevant. Les députés élus par cette infime partie des Algériens qui ont décidé de «casser la virginité» des urnes, ont tout de même pris place à l'hémicycle, n'en déplaise aux millions d'autres Algériens qui ont boudé les élections. Cependant, bien que la nouvelle Assemblée a entamé ses travaux, la classe politique saura-t-elle rétablir ce lien de confiance et ramener les citoyens à de meilleurs sentiments vis-à-vis de ses élus ? Les partis politiques cachent mal leur déception dans ce sens, après le carton rouge infligé par le peuple lors des dernières échéances électorales. Qui dit que ce même électorat votera pour les élections locales de novembre prochain ? L'appréhension est de telle que plusieurs formations, visiblement averties, préconisent une réflexion profonde au sujet de l'énorme taux d'abstention enregistré, qui n'est pas un fait anodin à leurs yeux. Loin s'en faut. Autrement dit, l'immobilisme qui caractérise la classe politique loin des échéances électorales est aussi révélateur de ce désenchantement des acteurs politiques qui se voient de plus en plus éloignés de l'essence même de leur existence qu'est le peuple. Sinon, comment expliquer «l'abstention» de ces formations qui n'ont pas daigné souffler un seul mot pour marquer une date si symbolique dans l'histoire glorieuse de ce pays, la fête de l'Indépendance en l'occurrence. Le président de la République en a fait un discours des plus bouleversants pour marquer l'événement. Or, c'est toujours le silence qui prime. Point de communiqués, point de réactions, aussi laconiques soient-ils. Qu'il s'agisse de verrouillage médiatique ou de panne d'initiative, l'immobilisme frappe de plein fouet la classe politique nationale, normalisée de surcroît après une maigre expérience dans l'exercice démocratique. Les partis de l'alliance présidentielle sombrent eux-mêmes dans cette optique, bien qu'ils se soient assignés la tâche de soutenir le programme du président de la République. Certes, leur suprématie au sein de l'Assemblée populaire nationale étouffe toute voix contestataire, malgré les escarmouches qui perturbent de temps à autre la sérénité des députés, mais rien que cela. Les partis de l'opposition, eux, réduits à rien faut-il l'avouer, ont fini par sombrer à leur tour dans le tourbillon de l'inertie politique. La révision de la loi électorale a néanmoins suscité une cacophonie au sein des «petits partis», conscients qu'ils sont éjectés de la compétition électorale, sinon c'est la totalité d'entre eux qui s'abstiennent de s'exprimer sur plusieurs sujets d'actualité d'une importance capitale pourtant. La révision de la Constitution, celle du Code de commune et de wilaya en sont des exemples probants, bien qu'ils n'inspirent point de débats chez nos politiciens Les répliques du scrutin des élections législatives du 17 mai dernier n'en finissent pas d'ébranler la scène politique nationale. Et pour cause, les formations politiques, petites ou grandes soient-elles, se sont confinées dans un silence décevant. Les députés élus par cette infime partie des Algériens qui ont décidé de «casser la virginité» des urnes, ont tout de même pris place à l'hémicycle, n'en déplaise aux millions d'autres Algériens qui ont boudé les élections. Cependant, bien que la nouvelle Assemblée a entamé ses travaux, la classe politique saura-t-elle rétablir ce lien de confiance et ramener les citoyens à de meilleurs sentiments vis-à-vis de ses élus ? Les partis politiques cachent mal leur déception dans ce sens, après le carton rouge infligé par le peuple lors des dernières échéances électorales. Qui dit que ce même électorat votera pour les élections locales de novembre prochain ? L'appréhension est de telle que plusieurs formations, visiblement averties, préconisent une réflexion profonde au sujet de l'énorme taux d'abstention enregistré, qui n'est pas un fait anodin à leurs yeux. Loin s'en faut. Autrement dit, l'immobilisme qui caractérise la classe politique loin des échéances électorales est aussi révélateur de ce désenchantement des acteurs politiques qui se voient de plus en plus éloignés de l'essence même de leur existence qu'est le peuple. Sinon, comment expliquer «l'abstention» de ces formations qui n'ont pas daigné souffler un seul mot pour marquer une date si symbolique dans l'histoire glorieuse de ce pays, la fête de l'Indépendance en l'occurrence. Le président de la République en a fait un discours des plus bouleversants pour marquer l'événement. Or, c'est toujours le silence qui prime. Point de communiqués, point de réactions, aussi laconiques soient-ils. Qu'il s'agisse de verrouillage médiatique ou de panne d'initiative, l'immobilisme frappe de plein fouet la classe politique nationale, normalisée de surcroît après une maigre expérience dans l'exercice démocratique. Les partis de l'alliance présidentielle sombrent eux-mêmes dans cette optique, bien qu'ils se soient assignés la tâche de soutenir le programme du président de la République. Certes, leur suprématie au sein de l'Assemblée populaire nationale étouffe toute voix contestataire, malgré les escarmouches qui perturbent de temps à autre la sérénité des députés, mais rien que cela. Les partis de l'opposition, eux, réduits à rien faut-il l'avouer, ont fini par sombrer à leur tour dans le tourbillon de l'inertie politique. La révision de la loi électorale a néanmoins suscité une cacophonie au sein des «petits partis», conscients qu'ils sont éjectés de la compétition électorale, sinon c'est la totalité d'entre eux qui s'abstiennent de s'exprimer sur plusieurs sujets d'actualité d'une importance capitale pourtant. La révision de la Constitution, celle du Code de commune et de wilaya en sont des exemples probants, bien qu'ils n'inspirent point de débats chez nos politiciens