Les syndicalistes s'insurgent contre la liquidation programmée de leur entreprise. Des caisses de l'entreprise sans le moindre sou vaillant. Des salariés qui attendent le versement du mois de juin avec impatience. Les syndicalistes s'insurgent contre la liquidation programmée de leur entreprise. Des caisses de l'entreprise sans le moindre sou vaillant. Des salariés qui attendent le versement du mois de juin avec impatience. Une unité de production en veilleuse depuis un certain temps, faute de commande et de matières premières. Des travailleurs qui s'interrogent sur l'avenir et le sort réservés à l'entreprise en cette veille de départ en congé. A ce décor assez dégradé s'ajoutent l'installation d'un nouveau PDG et d'une nouvelle section syndicale UGTA qui partage en commun le désavantage de ne pas connaître la situation réelle de l'entreprise. A la lecture des déclarations des uns et des autres, tout porte à croire que les ouvriers de cette entreprise nationale sont dans l'expectative, dans l'impasse pour ainsi dire. En cette chaude journée du samedi, le siège de l'entreprise à Chéraga, situé sur la route Chéraga-Staouéli, offre l'aspect d'une entreprise sereine. Le calme règne lourdement. Aucun bruit de machines en mouvement, ni de personnes affairées aux activités propres à une unité de production. Jadis, fleuron de la manufacture de la chaussure, avec ses 1.200 salariés et ses millions de paires de chaussures produites annuellement, la société a connu les différentes étapes de restructuration des entreprises nationales, décidées par les pouvoirs publics durant les années quatre-vingt. Une restructuration menée au pas de charge et qui a généré un coût social très élevé. En quelques années, entre compression des effectifs, départs volontaires ou en retraite, le nombre de travailleurs a connu une réduction drastique pour se stabiliser à 297 début juin 2007. Pour autant, l'entreprise affronte toujours les mêmes problèmes si ce n'est qu'ils se sont aggravés à l'image des versements des salaires des travailleurs qui ne sont pas octroyés à terme échu. Dans le meilleur des cas, le salaire n'est versé qu'après deux ou trois mois d'attente. Et cela dure depuis le milieu des années 90. «Nous nous sommes sacrifiés pour la pérennité de l'entreprise», explique le nouveau président du syndicat de l'entreprise, Farid Nadja. Ce sacrifice n'a pas porté ses fruits. La valse des dirigeants Les PDG qui se sont succédé à la tête de l'entreprise sont nombreux. Les cinq, installés depuis 1999, n'ont pu résoudre l'équation relative à l'équilibre entre masse salariale et production. Facteurs qui assurent la viabilité d'une unité économique. La première prise de contact, le 03/07/07, entre la direction de l'entreprise et le partenaire social, avait pour ordre du jour l'examen de la situation financière de l'entreprise. Une situation qui est à l'évidence alarmante. «Nous avons des dettes fiscales, parafiscales et du personnel importantes», avoue le PDG qui souligne que «la première action à mener est la mise en œuvre d'un plan de redressement dans son volet social». Ce plan de redressement prévoit le départ de quelque 100 travailleurs à l'horizon décembre 2007, dira-t-il. Ne resteront au sein de l'unité que 150 personnes. «Les fonds nécessaires sont réunis. Il ne nous manque que 13 millions de dinars pour boucler cette opération», confie le PDG qui a une vision plus globale pour remettre la machine Mac Style en marche. Cette politique tracée par le PDG et qu'il s'efforce de mettre en application, risque fort d'être combattue par le Conseil syndical de l'entreprise nouvellement élu qui regrette que le dialogue entamé sur cette question avec la direction «est arrivé à une impasse». Le bureau syndical rejette dans le fond et dans le détail certaines dispositions du protocole d'accord conclu entre l'ancien bureau et l'ancien PDG. «Les travailleurs n'ont pas été avisés du contenu du protocole d'accord qui a été négocié à leur insu», s'insurge le président du conseil syndical qui soupçonne les membres de l'ancien bureau d'avoir négocié les termes de cet accord à leur seul avantage en arguant que «tous les membres de ce conseil ont fait prévaloir leur droit à la retraite». Ils seront libérés d'ici peu, précise-t-il. Parmi les dispositions contestées par l'actuel bureau figure en bonne place celle qui stipule que « si d'ici six mois l'entreprise n'arrive pas à relever la tête, il sera mis fin au fonction de tout le monde avec une indemnité de départ de 30 mois pour tout le personnel». Autant dire, affirment les membres du Conseil syndical, que cette démarche ne vise et ne veut dire que «la liquidation de l'entreprise est programmée». Ils craignent beaucoup cette éventualité en relevant que ce même PDG a procédé à la liquidation de l'unité de Sidi Bel-Abbès avant de rejoindre son poste à Mac Style. Ils appréhendent que la même mission lui ait été ordonnée en ce qui concerne leur unité. Ils soulignent qu'ils ne voient pas avec quels moyens la société pourra surmonter toutes les difficultés qu'elle traverse d'autant plus que les départs en retraite de certains travailleurs, prévus de longue date, sont gelés pour le fait que la direction n'a pas versé les cotisations parafiscales, termes consignés dans le protocole d'accord. «Nous sommes dans une impasse», constatent impuissants les dirigeants syndicaux qui expriment vivement leur colère devant les jours sombres qu'ils affrontent et qu'ils vont devoir gérer, d'une manière très délicate les prochaines journées. «Les travailleurs n'ont pas reçu leur traitement du mois de juin et il est sûr qu'ils ne vont pas recevoir celui du mois de juillet et encore moins de celui du départ en congé prévu à la fin du mois en cours», déclare le président du Conseil syndical qui affiche sa pleine solidarité et sa compassion envers les salariés qui vivent des moments difficiles et douloureux. Les ouvriers et les retombées dramatiques du plan social «90% du personnel de l'unité sont atteints d'une des maladies chroniques (diabète ou hypertension)», avance Farid Nadja qui souligne que ces pathologies observées chez les salariés découlent des événement que vit l'entreprise depuis un certain temps. «Pas plus tard que ce matin (samedi, jour de la réalisation de ce reportage NDLR), un salarié est venu nous demander un peu d'argent en toute urgence pour soigner son fils victime d'un accident qui lui a brisé un os au niveau de sa jambe». Sa demande pressante n'a pas été satisfaite. «Nous n'avons pas d'argent et nous ne voulons pas créer un précédent», explique le premier responsable du syndicat qui souligne que «si nous avions accédé à cette demande, c'est tout le personnel qui demandera à bénéficier de cette faveur, chose qu'il nous est impossible d'assurer». Une situation qui engendre une démobilisation et une perte d'énergie du personnel qui ne sait plus à quel saint se vouer pour faire valoir ses droits. Que de drames ont vécu les salariés, rescapés des différentes mesures prises par la direction de l'entreprise. Les actions de protestation et de revendications initiées par les travailleurs pour une meilleure prise en charge des intérêts de l'entreprise se sont heurtées aux implacables nouvelles donnes de l'économie de marché. Ils ont bataillé dur pour assurer le minimum vital qui a permis à l'entreprise de tenir le coup depuis la moitié des années 90. La situation se dégrade de plus en plus eu égard à l'absence du «nerf de la guerre» qui constitue l'élément moteur pour la continuité de l'activité économique. Comment dépasser ce lourd handicap ? C'est la question à laquelle tente de répondre le nouveau directeur qui martèle que «la situation est catastrophique». L'une des premières actions à mener est pour lui «la mise en œuvre sans plus tarder du plan de redressement pour relancer l'unité ». Sans afficher un optimisme béat, le premier responsable de la société juge que «la partie est jouable si le partenaire social et la SGP (Société de gestion et de participations dont dépend l'unité) s'associent et conjuguent leurs efforts pour mener à bon port la démarche. Chacune des parties à un rôle à jouer, dit-il. Au Conseil syndical, il soutient que la tâche qui lui incombe est de « sensibiliser et de convaincre les travailleurs de se mettre sérieusement au travail». Impératif et salvateur plan de relance Pour la SGP, il faut, déclare-t-il, qu' « elle nous manifeste sa solidarité par des mesures d'accompagnement». Ces mesures explique-t-il, pourront se traduire par des commandes émanant des institutions publiques pour reconquérir une place dans un marché déstructuré et une autonomie financière de l'unité à même de lui permettre d'élaborer un plan de charge conséquent. « Nous travaillons quand il y a une commande», lance le PDG qui attribue la perte d'une grande partie du marché de la chaussure de ville «à la concurrence du privé et des filiales du Groupe». De ce côté, du marché de la chaussure de ville, il ne se fait aucune illusion. «Nous ne ciblons plus les jeunes», explique-t-il, confiant que l'unité «va se spécialiser dans la chaussure de travail et de sécurité» Un créneau qu'il estime porteur et qui conditionne l'avenir de l'entreprise. Pour parvenir à cet objectif, le PDG trace trois axes sur lesquels repose sa politique, à savoir, la révision de l'organigramme de l'entreprise, le remplacement des machines obsolètes par un équipement plus performant ramené des autres unités et la formation du personnel à travers un court cycle de formation interne et externe, pour remplacer les compétences qui ont déserté les lieux à la faveur des mises en œuvre des différents plan de restructuration qui ont touché l'entreprise. Sans ressources financières, il est clair que ce plan est voué à l'échec. «Le recours à la banque est une éventualité envisagée», déclare le premier responsable de l'entreprise qui souligne que l'unité (elle s'étale sur 5 hectares) dispose d'un patrimoine foncier assez conséquent pour garantir l'emprunt. Pour autant la relance ou la remise en ordre de l'unité est tributaire dans une large mesure de l'engagement des travailleurs qui exigent avant tout le paiement des arriérés des salaires et la régularité des mensualités qui leurs sont dues. «Je n'ai pas d'argent » soutient pour sa part le PDG qui appelle le partenaire social à plus de sagesse pour l'intérêt bien compris de tout le monde. Cet appel ne semble pas avoir été entendu par le syndicat de l'entreprise qui menace d'entreprendre, dès le retour des congés, des actions pacifiques à l'intérieur et à l'extérieur de l'usine pour obliger la direction et le SGP à prendre sérieusement en charge les revendications des travailleurs. Un dialogue de sourd s'installe. Le mois de septembre prochain sera déterminant pour la suite des événements et pour l'avenir de Mac Style Chéraga. Une unité de production en veilleuse depuis un certain temps, faute de commande et de matières premières. Des travailleurs qui s'interrogent sur l'avenir et le sort réservés à l'entreprise en cette veille de départ en congé. A ce décor assez dégradé s'ajoutent l'installation d'un nouveau PDG et d'une nouvelle section syndicale UGTA qui partage en commun le désavantage de ne pas connaître la situation réelle de l'entreprise. A la lecture des déclarations des uns et des autres, tout porte à croire que les ouvriers de cette entreprise nationale sont dans l'expectative, dans l'impasse pour ainsi dire. En cette chaude journée du samedi, le siège de l'entreprise à Chéraga, situé sur la route Chéraga-Staouéli, offre l'aspect d'une entreprise sereine. Le calme règne lourdement. Aucun bruit de machines en mouvement, ni de personnes affairées aux activités propres à une unité de production. Jadis, fleuron de la manufacture de la chaussure, avec ses 1.200 salariés et ses millions de paires de chaussures produites annuellement, la société a connu les différentes étapes de restructuration des entreprises nationales, décidées par les pouvoirs publics durant les années quatre-vingt. Une restructuration menée au pas de charge et qui a généré un coût social très élevé. En quelques années, entre compression des effectifs, départs volontaires ou en retraite, le nombre de travailleurs a connu une réduction drastique pour se stabiliser à 297 début juin 2007. Pour autant, l'entreprise affronte toujours les mêmes problèmes si ce n'est qu'ils se sont aggravés à l'image des versements des salaires des travailleurs qui ne sont pas octroyés à terme échu. Dans le meilleur des cas, le salaire n'est versé qu'après deux ou trois mois d'attente. Et cela dure depuis le milieu des années 90. «Nous nous sommes sacrifiés pour la pérennité de l'entreprise», explique le nouveau président du syndicat de l'entreprise, Farid Nadja. Ce sacrifice n'a pas porté ses fruits. La valse des dirigeants Les PDG qui se sont succédé à la tête de l'entreprise sont nombreux. Les cinq, installés depuis 1999, n'ont pu résoudre l'équation relative à l'équilibre entre masse salariale et production. Facteurs qui assurent la viabilité d'une unité économique. La première prise de contact, le 03/07/07, entre la direction de l'entreprise et le partenaire social, avait pour ordre du jour l'examen de la situation financière de l'entreprise. Une situation qui est à l'évidence alarmante. «Nous avons des dettes fiscales, parafiscales et du personnel importantes», avoue le PDG qui souligne que «la première action à mener est la mise en œuvre d'un plan de redressement dans son volet social». Ce plan de redressement prévoit le départ de quelque 100 travailleurs à l'horizon décembre 2007, dira-t-il. Ne resteront au sein de l'unité que 150 personnes. «Les fonds nécessaires sont réunis. Il ne nous manque que 13 millions de dinars pour boucler cette opération», confie le PDG qui a une vision plus globale pour remettre la machine Mac Style en marche. Cette politique tracée par le PDG et qu'il s'efforce de mettre en application, risque fort d'être combattue par le Conseil syndical de l'entreprise nouvellement élu qui regrette que le dialogue entamé sur cette question avec la direction «est arrivé à une impasse». Le bureau syndical rejette dans le fond et dans le détail certaines dispositions du protocole d'accord conclu entre l'ancien bureau et l'ancien PDG. «Les travailleurs n'ont pas été avisés du contenu du protocole d'accord qui a été négocié à leur insu», s'insurge le président du conseil syndical qui soupçonne les membres de l'ancien bureau d'avoir négocié les termes de cet accord à leur seul avantage en arguant que «tous les membres de ce conseil ont fait prévaloir leur droit à la retraite». Ils seront libérés d'ici peu, précise-t-il. Parmi les dispositions contestées par l'actuel bureau figure en bonne place celle qui stipule que « si d'ici six mois l'entreprise n'arrive pas à relever la tête, il sera mis fin au fonction de tout le monde avec une indemnité de départ de 30 mois pour tout le personnel». Autant dire, affirment les membres du Conseil syndical, que cette démarche ne vise et ne veut dire que «la liquidation de l'entreprise est programmée». Ils craignent beaucoup cette éventualité en relevant que ce même PDG a procédé à la liquidation de l'unité de Sidi Bel-Abbès avant de rejoindre son poste à Mac Style. Ils appréhendent que la même mission lui ait été ordonnée en ce qui concerne leur unité. Ils soulignent qu'ils ne voient pas avec quels moyens la société pourra surmonter toutes les difficultés qu'elle traverse d'autant plus que les départs en retraite de certains travailleurs, prévus de longue date, sont gelés pour le fait que la direction n'a pas versé les cotisations parafiscales, termes consignés dans le protocole d'accord. «Nous sommes dans une impasse», constatent impuissants les dirigeants syndicaux qui expriment vivement leur colère devant les jours sombres qu'ils affrontent et qu'ils vont devoir gérer, d'une manière très délicate les prochaines journées. «Les travailleurs n'ont pas reçu leur traitement du mois de juin et il est sûr qu'ils ne vont pas recevoir celui du mois de juillet et encore moins de celui du départ en congé prévu à la fin du mois en cours», déclare le président du Conseil syndical qui affiche sa pleine solidarité et sa compassion envers les salariés qui vivent des moments difficiles et douloureux. Les ouvriers et les retombées dramatiques du plan social «90% du personnel de l'unité sont atteints d'une des maladies chroniques (diabète ou hypertension)», avance Farid Nadja qui souligne que ces pathologies observées chez les salariés découlent des événement que vit l'entreprise depuis un certain temps. «Pas plus tard que ce matin (samedi, jour de la réalisation de ce reportage NDLR), un salarié est venu nous demander un peu d'argent en toute urgence pour soigner son fils victime d'un accident qui lui a brisé un os au niveau de sa jambe». Sa demande pressante n'a pas été satisfaite. «Nous n'avons pas d'argent et nous ne voulons pas créer un précédent», explique le premier responsable du syndicat qui souligne que «si nous avions accédé à cette demande, c'est tout le personnel qui demandera à bénéficier de cette faveur, chose qu'il nous est impossible d'assurer». Une situation qui engendre une démobilisation et une perte d'énergie du personnel qui ne sait plus à quel saint se vouer pour faire valoir ses droits. Que de drames ont vécu les salariés, rescapés des différentes mesures prises par la direction de l'entreprise. Les actions de protestation et de revendications initiées par les travailleurs pour une meilleure prise en charge des intérêts de l'entreprise se sont heurtées aux implacables nouvelles donnes de l'économie de marché. Ils ont bataillé dur pour assurer le minimum vital qui a permis à l'entreprise de tenir le coup depuis la moitié des années 90. La situation se dégrade de plus en plus eu égard à l'absence du «nerf de la guerre» qui constitue l'élément moteur pour la continuité de l'activité économique. Comment dépasser ce lourd handicap ? C'est la question à laquelle tente de répondre le nouveau directeur qui martèle que «la situation est catastrophique». L'une des premières actions à mener est pour lui «la mise en œuvre sans plus tarder du plan de redressement pour relancer l'unité ». Sans afficher un optimisme béat, le premier responsable de la société juge que «la partie est jouable si le partenaire social et la SGP (Société de gestion et de participations dont dépend l'unité) s'associent et conjuguent leurs efforts pour mener à bon port la démarche. Chacune des parties à un rôle à jouer, dit-il. Au Conseil syndical, il soutient que la tâche qui lui incombe est de « sensibiliser et de convaincre les travailleurs de se mettre sérieusement au travail». Impératif et salvateur plan de relance Pour la SGP, il faut, déclare-t-il, qu' « elle nous manifeste sa solidarité par des mesures d'accompagnement». Ces mesures explique-t-il, pourront se traduire par des commandes émanant des institutions publiques pour reconquérir une place dans un marché déstructuré et une autonomie financière de l'unité à même de lui permettre d'élaborer un plan de charge conséquent. « Nous travaillons quand il y a une commande», lance le PDG qui attribue la perte d'une grande partie du marché de la chaussure de ville «à la concurrence du privé et des filiales du Groupe». De ce côté, du marché de la chaussure de ville, il ne se fait aucune illusion. «Nous ne ciblons plus les jeunes», explique-t-il, confiant que l'unité «va se spécialiser dans la chaussure de travail et de sécurité» Un créneau qu'il estime porteur et qui conditionne l'avenir de l'entreprise. Pour parvenir à cet objectif, le PDG trace trois axes sur lesquels repose sa politique, à savoir, la révision de l'organigramme de l'entreprise, le remplacement des machines obsolètes par un équipement plus performant ramené des autres unités et la formation du personnel à travers un court cycle de formation interne et externe, pour remplacer les compétences qui ont déserté les lieux à la faveur des mises en œuvre des différents plan de restructuration qui ont touché l'entreprise. Sans ressources financières, il est clair que ce plan est voué à l'échec. «Le recours à la banque est une éventualité envisagée», déclare le premier responsable de l'entreprise qui souligne que l'unité (elle s'étale sur 5 hectares) dispose d'un patrimoine foncier assez conséquent pour garantir l'emprunt. Pour autant la relance ou la remise en ordre de l'unité est tributaire dans une large mesure de l'engagement des travailleurs qui exigent avant tout le paiement des arriérés des salaires et la régularité des mensualités qui leurs sont dues. «Je n'ai pas d'argent » soutient pour sa part le PDG qui appelle le partenaire social à plus de sagesse pour l'intérêt bien compris de tout le monde. Cet appel ne semble pas avoir été entendu par le syndicat de l'entreprise qui menace d'entreprendre, dès le retour des congés, des actions pacifiques à l'intérieur et à l'extérieur de l'usine pour obliger la direction et le SGP à prendre sérieusement en charge les revendications des travailleurs. Un dialogue de sourd s'installe. Le mois de septembre prochain sera déterminant pour la suite des événements et pour l'avenir de Mac Style Chéraga.