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Prudence des uns et appréhensions des autres
Turquie, Après l'élection de Gül à la présidence Turque
Publié dans Le Midi Libre le 30 - 08 - 2007

C'est sans grande surprise que l'ex-ministre des Affaires étrangères, Abdullah Gül, candidat désigné par son parti l'AKP au pouvoir, a été élu par les parlementaires turcs au dernier tour d'une série de trois dont la particularité est qu'il n'astreint qu'à la majorité simple.
C'est sans grande surprise que l'ex-ministre des Affaires étrangères, Abdullah Gül, candidat désigné par son parti l'AKP au pouvoir, a été élu par les parlementaires turcs au dernier tour d'une série de trois dont la particularité est qu'il n'astreint qu'à la majorité simple.
Lors de sa prestation de serment, le nouveau président de la République turque n'a pas omis de se présenter en garant et protecteur de la laïcité, astreignant autant ses adversaires que l'Armée à la prudence si ce n'est à la circonspection. Mais le pragmatisme, voire l'opportunisme de l'AKP, parti de la mouvance islamiste au pouvoir, est aussi l'autre arme avec laquelle il faudra compter. La politique économique de l'AKP, libérale à souhait, ne cesse d'enregistrer succès sur succès.
C'est donc sans grande surprise que l'ex-ministre des Affaires étrangères, Abdullah Gül, candidat désigné par son parti l'AKP au pouvoir, a été élu par les parlementaires turcs au dernier tour d'une série de trois et dont la particularité est qu'il n'astreint qu'à la majorité simple. Avec ses 340 sur les 550 que compte l'Assemblée, l'AKP, en suivant ce mode de scrutin, était certain de parvenir à ses fins. Et ce, d'autant qu'en comparaison à la composante qui fut celle d'avant les élections législatives anticipées du 22 juillet dernier, le parti leader de la mouvance islamiste a su profiter de deux éléments non négligeables. Le premier est dans l'éclatement du camp laïque, le second l'avènement d'un parti ultranationaliste qui aura raflé, contre toute attente, pas moins de 70 sièges et qui n'aura pas caché sa disponibilité à soutenir la candidature de Gül en cas de nécessité de coalition. Dès lors, le boycott systématique pratiqué par les laïes n'avait plus aucun sens ni aucune efficacité politique.
Malgré sa relative réserve face à cette élection, l'Armée turque aura quand même tenu à se distinguer en n'envoyant aucun des siens assister à la prestation de serment, dans la soirée de mardi, du nouveau président de la république turque, Abdullah Gül. La veille de l'élection, et à l'occasion de la Journée nationale de l'armée turque, cette dernière avait adressé un message indirect au candidat de l'AKP et à toute la mouvance islamiste du pays, en confirmant en des termes très secs, que «l'Armée ne se démettra jamais de ses responsabilités à défendre l'Etat moderne basé sur la laïcité et le social.» Immédiatement après les résultats de l'élection, Gül a tenu en écho à assurer que l'une de ses premières et plus importantes préoccupations allait justement être la défense et la protection de la laïcité.
Poutine aura été l'un des premiers à exprimer ses plus vives félicitations au nouveau président, mais à travers le monde, du moins au niveau des parties concernées directement ou indirectement par l'évolution de cette situation en Turquie, l'on s'attend à ce que les réactions soient d'abord positives, le poids de la Turquie dans la région étant loin d'être négligeable. Certaines parties attendent tout particulièrement les premiers gestes et décisions concernant la relation et la coopération avec Israël. On sait, en effet, que le volume global de la coopération israélo-turque est de l'ordre de plusieurs milliards de dollars par an, sans compter l'excellent état des rapports au plan de la formation et du recyclage.
Mais, c'est sans doute là que Recep Erdogan ne ratera pas l'occasion de prouver ce qu'il définit comme une formation de centre droite classique, parlant de sa formation, l'AKP. En d'autres termes, et conformément à l'audacieuse et positive politique poursuivie en matière d'avancée des réformes, et des résultats obtenus notamment au plan de la croissance économique qui se maintient désormais autour de 6,5 par an, Gül devrait poursuivre dans le même sens, confirmant ainsi que des accords militaires sont d'abord et avant des accords d'ordre économique et financier. Le pragmatisme version islam politique turc n'en est de toute évidence qu'à ses premiers pas. C'est aussi ce qui diminue considérablement les craintes et appréhensions et du camp occidental et de celui mouen-oriental.
Lors de sa prestation de serment, le nouveau président de la République turque n'a pas omis de se présenter en garant et protecteur de la laïcité, astreignant autant ses adversaires que l'Armée à la prudence si ce n'est à la circonspection. Mais le pragmatisme, voire l'opportunisme de l'AKP, parti de la mouvance islamiste au pouvoir, est aussi l'autre arme avec laquelle il faudra compter. La politique économique de l'AKP, libérale à souhait, ne cesse d'enregistrer succès sur succès.
C'est donc sans grande surprise que l'ex-ministre des Affaires étrangères, Abdullah Gül, candidat désigné par son parti l'AKP au pouvoir, a été élu par les parlementaires turcs au dernier tour d'une série de trois et dont la particularité est qu'il n'astreint qu'à la majorité simple. Avec ses 340 sur les 550 que compte l'Assemblée, l'AKP, en suivant ce mode de scrutin, était certain de parvenir à ses fins. Et ce, d'autant qu'en comparaison à la composante qui fut celle d'avant les élections législatives anticipées du 22 juillet dernier, le parti leader de la mouvance islamiste a su profiter de deux éléments non négligeables. Le premier est dans l'éclatement du camp laïque, le second l'avènement d'un parti ultranationaliste qui aura raflé, contre toute attente, pas moins de 70 sièges et qui n'aura pas caché sa disponibilité à soutenir la candidature de Gül en cas de nécessité de coalition. Dès lors, le boycott systématique pratiqué par les laïes n'avait plus aucun sens ni aucune efficacité politique.
Malgré sa relative réserve face à cette élection, l'Armée turque aura quand même tenu à se distinguer en n'envoyant aucun des siens assister à la prestation de serment, dans la soirée de mardi, du nouveau président de la république turque, Abdullah Gül. La veille de l'élection, et à l'occasion de la Journée nationale de l'armée turque, cette dernière avait adressé un message indirect au candidat de l'AKP et à toute la mouvance islamiste du pays, en confirmant en des termes très secs, que «l'Armée ne se démettra jamais de ses responsabilités à défendre l'Etat moderne basé sur la laïcité et le social.» Immédiatement après les résultats de l'élection, Gül a tenu en écho à assurer que l'une de ses premières et plus importantes préoccupations allait justement être la défense et la protection de la laïcité.
Poutine aura été l'un des premiers à exprimer ses plus vives félicitations au nouveau président, mais à travers le monde, du moins au niveau des parties concernées directement ou indirectement par l'évolution de cette situation en Turquie, l'on s'attend à ce que les réactions soient d'abord positives, le poids de la Turquie dans la région étant loin d'être négligeable. Certaines parties attendent tout particulièrement les premiers gestes et décisions concernant la relation et la coopération avec Israël. On sait, en effet, que le volume global de la coopération israélo-turque est de l'ordre de plusieurs milliards de dollars par an, sans compter l'excellent état des rapports au plan de la formation et du recyclage.
Mais, c'est sans doute là que Recep Erdogan ne ratera pas l'occasion de prouver ce qu'il définit comme une formation de centre droite classique, parlant de sa formation, l'AKP. En d'autres termes, et conformément à l'audacieuse et positive politique poursuivie en matière d'avancée des réformes, et des résultats obtenus notamment au plan de la croissance économique qui se maintient désormais autour de 6,5 par an, Gül devrait poursuivre dans le même sens, confirmant ainsi que des accords militaires sont d'abord et avant des accords d'ordre économique et financier. Le pragmatisme version islam politique turc n'en est de toute évidence qu'à ses premiers pas. C'est aussi ce qui diminue considérablement les craintes et appréhensions et du camp occidental et de celui mouen-oriental.


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