Strauss-Kahn, l'un des éléphants les plus lourds du parti socialiste français, est passé aujourd'hui «de l'autre côté du miroir». Strauss-Kahn, l'un des éléphants les plus lourds du parti socialiste français, est passé aujourd'hui «de l'autre côté du miroir». Dominique a un réseau international formidable. Il parle cinq langues et a commencé à apprendre l'arabe.» C'est en ces termes entre autres élogieux que le président socialiste du Conseil régional d'Ile-de-France parle de Dominique Strauss-Kahn (DSK), le candidat de la France à la direction du Fonds monétaire internationa (FMI). Dans un communiqué, début juillet dernier, l'Elysée estime qu'il «allie les qualités indispensables à cette fonction : expérience gouvernementale et compétence économique indiscutables». L'Elysée ne faisait que reprendre les propos enthousiastes du président Nicolas Sarkozy, à l'origine de cette candidature assez étonnante. Strauss-Kahn, l'un des éléphants les plus lourds du parti socialiste français, est passé aujourd'hui «de l'autre côté du miroir». Ayant été doublé par Segolène Royal pour l'investiture du parti socialiste à la candidature à la présidentielles du printemps 2007, Strauss-kahn a peu à peu pris ses distances avec ses camarades de gauche et n'a pas mâché ses mots après la défaite de Royal. Engagé dans la course au FMI, il ne prend pas part à l'université d'été du PS. Sarkozy a répété que le choix de Strauss-Kahn n'a rien à voir avec sa politique d'ouverture ou ses efforts de se rallier les personnalités les plus en vue de la gauche, pourtant son entourage et l'opposition restent dubitatifs. Sarkozy imperturbable a fait la promotion de son poulain auprès des autres chefs d'Etat européens. Dès la mi-juillet, les 27 membres de l'Union européenne soutiennent la candidature de DSK. Mais le pari n'est pas pour autant gagné, le candidat français doit convaincre la majorité des membres du bureau exécutif du FMI. Depuis, Strauss-Kahn parcourt le monde : Brésil, Afrique du Sud, Etats-unis, Chine. A tous, le Français promet la réforme du Fonds. Il n'ignore pas que le déséquilibre Nord-Sud au sein de l'institution est l'une de ses grandes failles. Les grands pays émergents ne veulent plus être tenus à l'écart et entendent reformer la désignation du directeur général. Cette désignation se fait par le bureau exécutif dans lequel l'Union européenne, les Etats-Unis et le Japon concentrent 50% des voix ! Selon une règle non écrite, le FMI est dirigé par un Européen. En échange, la Banque mondiale est dirigée par un Américain. Le changement de cet usage est donc très attendu par les pays en développement et la Russie. Le ministre des Finances a d'ailleurs qualifié cet état de fait d'«injuste». En août, Moscou a présenté son propre candidat en la personne de Joseph Tosovsky, ancien Premier ministre tchèque et gouverneur de la banque centrale de son pays. Mais il n'est pas soutenu par son pays, Pragues lui préférant le français. A Londres non plus, on n'est pas très chaud pour la candidature française. Le puissant Financial Times estime dans un éditorial que Strauss-Kahn «est le mauvais» candidat choisi de la mauvaise façon. Personne ne peut soutenir que Strauss-Kahn est le candidat le plus qualifié dans le monde par son expérience, son intelligence ou sa formation. L'ancien ministre de l'Economie devra convaincre les 185 membres du FMI du contraire. Dans les prochains jours, à l'issue des auditions des deux candidats, le poste de directeur géneral sera pourvu. Les pays en développement devront encore attendre pour être représentés par un des leurs. Dominique a un réseau international formidable. Il parle cinq langues et a commencé à apprendre l'arabe.» C'est en ces termes entre autres élogieux que le président socialiste du Conseil régional d'Ile-de-France parle de Dominique Strauss-Kahn (DSK), le candidat de la France à la direction du Fonds monétaire internationa (FMI). Dans un communiqué, début juillet dernier, l'Elysée estime qu'il «allie les qualités indispensables à cette fonction : expérience gouvernementale et compétence économique indiscutables». L'Elysée ne faisait que reprendre les propos enthousiastes du président Nicolas Sarkozy, à l'origine de cette candidature assez étonnante. Strauss-Kahn, l'un des éléphants les plus lourds du parti socialiste français, est passé aujourd'hui «de l'autre côté du miroir». Ayant été doublé par Segolène Royal pour l'investiture du parti socialiste à la candidature à la présidentielles du printemps 2007, Strauss-kahn a peu à peu pris ses distances avec ses camarades de gauche et n'a pas mâché ses mots après la défaite de Royal. Engagé dans la course au FMI, il ne prend pas part à l'université d'été du PS. Sarkozy a répété que le choix de Strauss-Kahn n'a rien à voir avec sa politique d'ouverture ou ses efforts de se rallier les personnalités les plus en vue de la gauche, pourtant son entourage et l'opposition restent dubitatifs. Sarkozy imperturbable a fait la promotion de son poulain auprès des autres chefs d'Etat européens. Dès la mi-juillet, les 27 membres de l'Union européenne soutiennent la candidature de DSK. Mais le pari n'est pas pour autant gagné, le candidat français doit convaincre la majorité des membres du bureau exécutif du FMI. Depuis, Strauss-Kahn parcourt le monde : Brésil, Afrique du Sud, Etats-unis, Chine. A tous, le Français promet la réforme du Fonds. Il n'ignore pas que le déséquilibre Nord-Sud au sein de l'institution est l'une de ses grandes failles. Les grands pays émergents ne veulent plus être tenus à l'écart et entendent reformer la désignation du directeur général. Cette désignation se fait par le bureau exécutif dans lequel l'Union européenne, les Etats-Unis et le Japon concentrent 50% des voix ! Selon une règle non écrite, le FMI est dirigé par un Européen. En échange, la Banque mondiale est dirigée par un Américain. Le changement de cet usage est donc très attendu par les pays en développement et la Russie. Le ministre des Finances a d'ailleurs qualifié cet état de fait d'«injuste». En août, Moscou a présenté son propre candidat en la personne de Joseph Tosovsky, ancien Premier ministre tchèque et gouverneur de la banque centrale de son pays. Mais il n'est pas soutenu par son pays, Pragues lui préférant le français. A Londres non plus, on n'est pas très chaud pour la candidature française. Le puissant Financial Times estime dans un éditorial que Strauss-Kahn «est le mauvais» candidat choisi de la mauvaise façon. Personne ne peut soutenir que Strauss-Kahn est le candidat le plus qualifié dans le monde par son expérience, son intelligence ou sa formation. L'ancien ministre de l'Economie devra convaincre les 185 membres du FMI du contraire. Dans les prochains jours, à l'issue des auditions des deux candidats, le poste de directeur géneral sera pourvu. Les pays en développement devront encore attendre pour être représentés par un des leurs.