Les députés sont revenus avec force, à la faveur du débat sur le projet de loi de finances et du budget 2008, entamé hier à l'APN, sur la nécessité de «réhabiliter» la Chambre basse dans sa mission de contrôle des finances publiques. Les députés sont revenus avec force, à la faveur du débat sur le projet de loi de finances et du budget 2008, entamé hier à l'APN, sur la nécessité de «réhabiliter» la Chambre basse dans sa mission de contrôle des finances publiques. C'est un député FLN qui a, le premier, donné le ton : «S'il est un fait que la prérogative de contrôle soit dévolue à l'assemblée, cette mission reste insuffisante et sans signification si le gouvernement continue à lui dénier ce droit constitutionnel». Pour ce député de Constantine, président de la Commission des affaires juridiques, et administratives de surcroît, «il est impératif que l'Exécutif présente la loi sur le règlement budgétaire». Il s'est, dans la foulée, élevé contre la multiplication des fonds spéciaux que le gouvernement crée périodiquement et dote d'importantes enveloppes financières. Chihoub a plaidé pour que ces Fonds, dotés de dizaines de milliards de dollars sonnants et trébuchants, à l'image du Fonds de régulation des recettes, «soient soumis au contrôle de l'assemblée». Plus direct que son collègue du vieux parti, Benhlima Boutouiga, un élu du RND, a clairement signifié sa réprobation de la seule présentation par le gouvernement des budgets des ministères. «On ne veut pas que vous nous présentiez uniquement les budgets de fonctionnement et d'équipement» s'est il, en effet, écrié à l'adresse de Karim Djoudi, ministre des Finances . «Il faut nous ramener les ministres pour nous expliquer comment ils ont dépensé les budgets octroyés à leurs départements dans le cadre du budget annuel de l'Etat» dira encore l'intervenant qui occupe le poste de vice-président de la Chambre basse. Par leurs remarques, ces deux élus du peuple, appartenant, qui plus est, à deux partis membres de la coalition gouvernementale, signifient clairement au gouvernement que les députés en ont marre de passer sous silence ces pratiques d'autant plus que les scandales financiers où des milliards de dollars sont détournés dans l'impunité totale parfois, tendent à se multiplier depuis quelques temps portant préjudice à leur image au sein de l'opinion qui considère l'APN comme une simple chambre d'enregistrement. La coupe semble pleine puisqu'un autre député, appartenant au PT (Parti des travailleurs), partage amplement les préoccupations de ceux qui l'ont précédé. Kamel Djafar, élu dans la circonscription de Annaba, dénonce le refus du gouvernement de présenter le projet de loi portant sur le contrôle par l'assemblée des dépenses publiques qui, selon ses dires, croupit dans les tiroirs depuis 1997. Il a de même demandé la venue du gouverneur de la Banque d'Algérie pour rendre compte sur les avoirs de l'Algérie à l'étranger qu'il a estimés à 50 milliards de dollars. Mohamed Hdibi du Mouvement Nahda est allé lui aussi dans ce sens en considérant que son parti a revendiqué cette loi relative au règlement budgétaire depuis 1997. Il a déclaré en substance qu'«il est regrettable que l' APN ne contrôle pas le budget de l'Etat »et a affirmé «qu'il n'est pas normal de placer 37 milliards de dollars dans les banques américaines». En vérité, cette sensible question a déjà été soulevée avec insistance par les députés il y a juste quelques mois. Il faut dire que face à cette revendication de plus en plus audible, le gouvernement a fini par lâcher du lest. En effet Karim Djoudi a souligné, en marge de la présentation du projet portant système comptable financier adopté ces derniers jours par l'assemblée, que le projet de loi portant règlement budgétaire est au niveau du Secrétariat général du gouvernement. Il n'a pas cependant pas précisé quand il sera présenté aux députés. Avec cette loi, les députés auront toute latitude de contrôler annuellement les dépenses publiques entrant dans le cadre de la loi sur le budget de l'Etat . C'est un député FLN qui a, le premier, donné le ton : «S'il est un fait que la prérogative de contrôle soit dévolue à l'assemblée, cette mission reste insuffisante et sans signification si le gouvernement continue à lui dénier ce droit constitutionnel». Pour ce député de Constantine, président de la Commission des affaires juridiques, et administratives de surcroît, «il est impératif que l'Exécutif présente la loi sur le règlement budgétaire». Il s'est, dans la foulée, élevé contre la multiplication des fonds spéciaux que le gouvernement crée périodiquement et dote d'importantes enveloppes financières. Chihoub a plaidé pour que ces Fonds, dotés de dizaines de milliards de dollars sonnants et trébuchants, à l'image du Fonds de régulation des recettes, «soient soumis au contrôle de l'assemblée». Plus direct que son collègue du vieux parti, Benhlima Boutouiga, un élu du RND, a clairement signifié sa réprobation de la seule présentation par le gouvernement des budgets des ministères. «On ne veut pas que vous nous présentiez uniquement les budgets de fonctionnement et d'équipement» s'est il, en effet, écrié à l'adresse de Karim Djoudi, ministre des Finances . «Il faut nous ramener les ministres pour nous expliquer comment ils ont dépensé les budgets octroyés à leurs départements dans le cadre du budget annuel de l'Etat» dira encore l'intervenant qui occupe le poste de vice-président de la Chambre basse. Par leurs remarques, ces deux élus du peuple, appartenant, qui plus est, à deux partis membres de la coalition gouvernementale, signifient clairement au gouvernement que les députés en ont marre de passer sous silence ces pratiques d'autant plus que les scandales financiers où des milliards de dollars sont détournés dans l'impunité totale parfois, tendent à se multiplier depuis quelques temps portant préjudice à leur image au sein de l'opinion qui considère l'APN comme une simple chambre d'enregistrement. La coupe semble pleine puisqu'un autre député, appartenant au PT (Parti des travailleurs), partage amplement les préoccupations de ceux qui l'ont précédé. Kamel Djafar, élu dans la circonscription de Annaba, dénonce le refus du gouvernement de présenter le projet de loi portant sur le contrôle par l'assemblée des dépenses publiques qui, selon ses dires, croupit dans les tiroirs depuis 1997. Il a de même demandé la venue du gouverneur de la Banque d'Algérie pour rendre compte sur les avoirs de l'Algérie à l'étranger qu'il a estimés à 50 milliards de dollars. Mohamed Hdibi du Mouvement Nahda est allé lui aussi dans ce sens en considérant que son parti a revendiqué cette loi relative au règlement budgétaire depuis 1997. Il a déclaré en substance qu'«il est regrettable que l' APN ne contrôle pas le budget de l'Etat »et a affirmé «qu'il n'est pas normal de placer 37 milliards de dollars dans les banques américaines». En vérité, cette sensible question a déjà été soulevée avec insistance par les députés il y a juste quelques mois. Il faut dire que face à cette revendication de plus en plus audible, le gouvernement a fini par lâcher du lest. En effet Karim Djoudi a souligné, en marge de la présentation du projet portant système comptable financier adopté ces derniers jours par l'assemblée, que le projet de loi portant règlement budgétaire est au niveau du Secrétariat général du gouvernement. Il n'a pas cependant pas précisé quand il sera présenté aux députés. Avec cette loi, les députés auront toute latitude de contrôler annuellement les dépenses publiques entrant dans le cadre de la loi sur le budget de l'Etat .