Après sept ans de recherche et trois ans de tournage, le dernier film de Ali Ghanem a enfin été projeté, dimanche, en avant-première à la salle El-Mouggar, à 19 heures. Après sept ans de recherche et trois ans de tournage, le dernier film de Ali Ghanem a enfin été projeté, dimanche, en avant-première à la salle El-Mouggar, à 19 heures. Devant une assistance nombreuse, le film a révélé toutes les étapes traversées par Rachid, un vieil émigré algérien, en 40 ans de vie laborieuse. Le héros du film, employé à la morgue du Centre hospitalier André- Grégoire de Montreuil, y lave, rituellement, les corps des musulmans décédés, souvent ses propres amis, avant de les faire rapatrier. A l‘âge de prendre sa retraite, il hésite entre rentrer au bled où sa belle villa l‘attend ou continuer à vivre dans ce Paris splendide et déchirant où toute sa vie s‘est écoulée. La mort, à l‘hôpital, de son meilleur ami Mohamed, vieux travailleur originaire de Jijel comme lui, accélère sa décision de retour définitif. Le vieil émigré se heurte alors à la résistance imprévue des siens. Ses deux jeunes filles et son fils de 20 ans refusent d‘aller vivre dans un pays que ceux de leur âge n‘aspirent qu‘à quitter. Quant à son épouse, elle lui signifie que sa place est auprès de ses enfants et qu‘il est hors de question pour elle de rentrer en Algérie sans eux. Après bien des péripéties, montrant les problèmes de communication dans une famille supposée soumise aux volontés d‘un père tout puissant, Rachid décide de rentrer tout seul pour voir. Là, l‘attendent des surprises désagréables : son frère à qui il a signé une procuration sur son compte, a dépensé beaucoup d‘argent pour ses propres besoins. Il à également accaparé depuis des années la part d‘héritage qui revient à Rachid sur le domicile paternel. Pour couronner le tout, Rachid se rend compte en se retrouvant nez à nez avec un inconnu un beau matin, que sa belle villa est louée aux vacanciers chaque été. Profondément choqué et devant les atermoiements fraternels, il intente une action en justice contre le frère indélicat. De nouveau, complètement perdu entre le choix de repartir ou de rester, il est surpris par la proposition que la sœur de son défunt meilleur ami lui fait. Visiblement très amoureuse, la veuve lui propose de partager son année en deux et de passer 6 mois en France avec les siens et 6 mois en Algérie avec elle. Ali Ghanem, auteur et réalisateur de «Chacun sa vie», maîtrise visiblement son sujet, lui qui vit, depuis plus de quatre décennies, entre Paris et Alger. Les chantiers, l‘usine et la chaîne ont été son lot, avant que ses travaux d‘écriture romanesque et cinématographique ne le rendent célèbre, notamment avec le roman adapté à l‘écran «Une femme pour mon fils» (1982) qui a été traduit en sept langues. Malgré cette proximité de l‘auteur avec son sujet, les prises de vue conventionnelles, les dialogues lourds, rendus encore plus artificiels par un débit récité, altèrent la facture esthétique du film. Le talent indéniable des acteurs et leur sensibilité ainsi que le thème douloureux de l‘émigration et des problèmes de communication entre les générations, méritaient certainement un meilleur traitement cinématographique. Le thème sensible de l‘émigration a, toutefois, bouleversé les spectateurs. Devant une assistance nombreuse, le film a révélé toutes les étapes traversées par Rachid, un vieil émigré algérien, en 40 ans de vie laborieuse. Le héros du film, employé à la morgue du Centre hospitalier André- Grégoire de Montreuil, y lave, rituellement, les corps des musulmans décédés, souvent ses propres amis, avant de les faire rapatrier. A l‘âge de prendre sa retraite, il hésite entre rentrer au bled où sa belle villa l‘attend ou continuer à vivre dans ce Paris splendide et déchirant où toute sa vie s‘est écoulée. La mort, à l‘hôpital, de son meilleur ami Mohamed, vieux travailleur originaire de Jijel comme lui, accélère sa décision de retour définitif. Le vieil émigré se heurte alors à la résistance imprévue des siens. Ses deux jeunes filles et son fils de 20 ans refusent d‘aller vivre dans un pays que ceux de leur âge n‘aspirent qu‘à quitter. Quant à son épouse, elle lui signifie que sa place est auprès de ses enfants et qu‘il est hors de question pour elle de rentrer en Algérie sans eux. Après bien des péripéties, montrant les problèmes de communication dans une famille supposée soumise aux volontés d‘un père tout puissant, Rachid décide de rentrer tout seul pour voir. Là, l‘attendent des surprises désagréables : son frère à qui il a signé une procuration sur son compte, a dépensé beaucoup d‘argent pour ses propres besoins. Il à également accaparé depuis des années la part d‘héritage qui revient à Rachid sur le domicile paternel. Pour couronner le tout, Rachid se rend compte en se retrouvant nez à nez avec un inconnu un beau matin, que sa belle villa est louée aux vacanciers chaque été. Profondément choqué et devant les atermoiements fraternels, il intente une action en justice contre le frère indélicat. De nouveau, complètement perdu entre le choix de repartir ou de rester, il est surpris par la proposition que la sœur de son défunt meilleur ami lui fait. Visiblement très amoureuse, la veuve lui propose de partager son année en deux et de passer 6 mois en France avec les siens et 6 mois en Algérie avec elle. Ali Ghanem, auteur et réalisateur de «Chacun sa vie», maîtrise visiblement son sujet, lui qui vit, depuis plus de quatre décennies, entre Paris et Alger. Les chantiers, l‘usine et la chaîne ont été son lot, avant que ses travaux d‘écriture romanesque et cinématographique ne le rendent célèbre, notamment avec le roman adapté à l‘écran «Une femme pour mon fils» (1982) qui a été traduit en sept langues. Malgré cette proximité de l‘auteur avec son sujet, les prises de vue conventionnelles, les dialogues lourds, rendus encore plus artificiels par un débit récité, altèrent la facture esthétique du film. Le talent indéniable des acteurs et leur sensibilité ainsi que le thème douloureux de l‘émigration et des problèmes de communication entre les générations, méritaient certainement un meilleur traitement cinématographique. Le thème sensible de l‘émigration a, toutefois, bouleversé les spectateurs.