Détaillant en profondeur l'actuelle crise pétrolière, l'ambassadeur de la République islamique d'Iran à Paris plaide pour le droit iranien au nucléaire même si le conflit avec les pays qui s'y opposent perdure. Détaillant en profondeur l'actuelle crise pétrolière, l'ambassadeur de la République islamique d'Iran à Paris plaide pour le droit iranien au nucléaire même si le conflit avec les pays qui s'y opposent perdure. Ali Ahani, ambassadeur de la République islamique iranienne à Paris, déclare que cette envolée du prix du baril du pétrole n'avait rien à voir avec le niveau de la production de l'Opep. Il rappelle que l'Organisation des pays producteurs a augmenté de 500.000 barils par jour -soit environ 0,5% —Tout au long du mois de novembre. Il rejette la responsabilité de cette hausse sur les spéculateurs qui la nourrissent. Le prix réel, selon lui, ne devrait pas dépasser 55 dollars. Il ajoutera que les pays de l'Opep sont très inquiets et que la situation est loin d'être simple pour eux. Alors que les Exxon Mobil, Chevron et Total engrangent des milliards, la baisse du dollar fait chuter les revenus réels. Les machines achetées —essentiellement en euros —coûtent trop cher. Est-ce une raison pour laquelle l'Opep opérera avec une autre devise… une décision qui pourrait être prise lors de la prochaine réunion des ministres de l'Energie le 5 décembre ? «Cela me paraît court, mais nous y réfléchissons sérieusement. Des pays hésitent à abandonner le dollar, mais l'Iran et le Venezuela réclament qu'un nouveau panier de devises —essentiellement en euros-soit constitué pour fixer le prix du pétrole. Un comité se charge à étudier ce projet», estimera t-il. Cette décision, si elle venait d'être prise, n'est pas pour apaiser les relations déjà tendues avec les Etats-Unis, mais «ce n'est pas en battant le tambour de guerre dans le Golfe persique, où sont produits 60% de l'énergie mondiale, que l'on fait baisser le prix du baril» répondra Monsieur Ahani. Au sujet de la réaction du président Bush qui accuse l'Iran d'une coopération insuffisante sur le rapport rendu par l'AIEA, l'ambassadeur estime que le président américain ne sait plus comment justifier son attitude belliqueuse à l'égard de l'Iran. «Nous respectons le plan d'action défini en août par l'AIEA qui a d'ailleurs fait état des «progrès significatifs» dans la coopération. Nous ne voulons pas l'arme atomique, nous voulons le nucléaire civil.» Il brasse dans ses propos la position de la France qui, à travers le discours de Sarkozy, redoute l'appropriation de l'Iran de la bombe atomique. Monsieur Ahani se dit persuadé que le président français reste avant tout sensible à l'opinion publique. Il invite à écouter l'avis de toutes les personnalités politiques qui lui enjoignent de ne pas se laisser piéger par George Bush. La France doit jouer un rôle-clé dans la résolution des conflits du Moyen-Orient. Elle a des intérêts économiques en Iran. Si de nouvelles sanctions frappent ce pays, si Peugeot, Renault et Total, fortement présents en Iran, seront forcés de se replier et des concurrents prendront leur place. Concernant une éventuelle frappe, l'ambassadeur de l'Iran n'exclut pas que le président américain aille jusqu'au bout de cette folie. «Mais nous sommes préparés même au pire des scénarios. Dans ce cas, le président américain devra porter la responsabilité d'un conflit qui embrasera le monde entier.» Ali Ahani, ambassadeur de la République islamique iranienne à Paris, déclare que cette envolée du prix du baril du pétrole n'avait rien à voir avec le niveau de la production de l'Opep. Il rappelle que l'Organisation des pays producteurs a augmenté de 500.000 barils par jour -soit environ 0,5% —Tout au long du mois de novembre. Il rejette la responsabilité de cette hausse sur les spéculateurs qui la nourrissent. Le prix réel, selon lui, ne devrait pas dépasser 55 dollars. Il ajoutera que les pays de l'Opep sont très inquiets et que la situation est loin d'être simple pour eux. Alors que les Exxon Mobil, Chevron et Total engrangent des milliards, la baisse du dollar fait chuter les revenus réels. Les machines achetées —essentiellement en euros —coûtent trop cher. Est-ce une raison pour laquelle l'Opep opérera avec une autre devise… une décision qui pourrait être prise lors de la prochaine réunion des ministres de l'Energie le 5 décembre ? «Cela me paraît court, mais nous y réfléchissons sérieusement. Des pays hésitent à abandonner le dollar, mais l'Iran et le Venezuela réclament qu'un nouveau panier de devises —essentiellement en euros-soit constitué pour fixer le prix du pétrole. Un comité se charge à étudier ce projet», estimera t-il. Cette décision, si elle venait d'être prise, n'est pas pour apaiser les relations déjà tendues avec les Etats-Unis, mais «ce n'est pas en battant le tambour de guerre dans le Golfe persique, où sont produits 60% de l'énergie mondiale, que l'on fait baisser le prix du baril» répondra Monsieur Ahani. Au sujet de la réaction du président Bush qui accuse l'Iran d'une coopération insuffisante sur le rapport rendu par l'AIEA, l'ambassadeur estime que le président américain ne sait plus comment justifier son attitude belliqueuse à l'égard de l'Iran. «Nous respectons le plan d'action défini en août par l'AIEA qui a d'ailleurs fait état des «progrès significatifs» dans la coopération. Nous ne voulons pas l'arme atomique, nous voulons le nucléaire civil.» Il brasse dans ses propos la position de la France qui, à travers le discours de Sarkozy, redoute l'appropriation de l'Iran de la bombe atomique. Monsieur Ahani se dit persuadé que le président français reste avant tout sensible à l'opinion publique. Il invite à écouter l'avis de toutes les personnalités politiques qui lui enjoignent de ne pas se laisser piéger par George Bush. La France doit jouer un rôle-clé dans la résolution des conflits du Moyen-Orient. Elle a des intérêts économiques en Iran. Si de nouvelles sanctions frappent ce pays, si Peugeot, Renault et Total, fortement présents en Iran, seront forcés de se replier et des concurrents prendront leur place. Concernant une éventuelle frappe, l'ambassadeur de l'Iran n'exclut pas que le président américain aille jusqu'au bout de cette folie. «Mais nous sommes préparés même au pire des scénarios. Dans ce cas, le président américain devra porter la responsabilité d'un conflit qui embrasera le monde entier.»