«L'élite nationale a adopté la neutralité et la méfiance face au changement démocratique et n'a pas accompagné la société dans son combat démocratique», a affirmé jeudi dernier, l'ex-Chef de gouvernement, Mouloud Hamrouche. Une situation, a-t-il poursuivi, exploitée par l'opposition qui a radicalisé son mouvement en demandant «le départ du système plutôt que sa démocratisation , lors de la période transitoire ayant suivi l'avènement de l'ouverture politique et du multipartisme après les événements du 5 octobre 1988. Cette période caractérisée par «l'absence de confiance et de crédibilité et d'idéologie excessive», conjuguée avec d'autres facteurs, a nourri les craintes confirmées davantage par la fraude aux élections, un «multipartisme déguisé» et «la consécration de la violence et la répression comme mode de gouvernance» ont compliqué la démocratisation du système et compromis le changement tant escompté, a-t-il attesté lors d'une rencontre dans le cadre des «Débats d'El Watan», intitulée «pourquoi les systèmes politiques arabes ne sont pas démocratiques», organisée jeudi, dernier, à l'hôtel Safir d'Alger. Cependant, Hamrouche qui considère que «le changement ne saura jamais venir en dehors du système», soutient en revanche que cela pourra se concrétiser par l'implication du mouvement national en étroite collaboration avec la société civile afin de structurer l'initiative de changement. Selon lui, la crise en Algérie est particulièrement difficile et «ne saura trouver solution même dans les sciences politiques et sociologiques», se contentant de dire que «l'absence des libertés dans tous les domaines et les pouvoirs basés sur la dictature nourrissent la violence et n'augurent pas d'un meilleur avenir démocratique». Imputant cette situation à l'indifférence de l'élite nationale qui existe dans toutes les institutions nationales et même au sein des partis politiques et des syndicats, l'ex-Chef de gouvernement a préconisé d'accepter les autres avant de leur demander le changement. De son côté, Henry Clement Moore, expert américain de l'Afrique du Nord et professeur à l'université de Texas, a fait un lien direct entre le pétrole et le processus démocratique. Selon ce spécialiste international, «la flambée des prix du pétrole a créé une mentalité rentière qui a compromis la démocratisation des pays arabes», soulignant dans ce sens, que la mauvaise répartition des richesses renseigne sur la longévité des régimes politiques arabes, une situation qui ne contribue guère à l'amorce d'une initiative démocratique. Et pour rompre avec cette situation et s'inscrire dans une dynamique politique démocratique, l'expert américain a préconisé de développer «la science du savoir», susceptible, selon lui, de promouvoir les investissements étrangers et consacrer le principe de bonne gouvernance qui élargira davantage les espaces démocratiques au service du développement des populations. «L'élite nationale a adopté la neutralité et la méfiance face au changement démocratique et n'a pas accompagné la société dans son combat démocratique», a affirmé jeudi dernier, l'ex-Chef de gouvernement, Mouloud Hamrouche. Une situation, a-t-il poursuivi, exploitée par l'opposition qui a radicalisé son mouvement en demandant «le départ du système plutôt que sa démocratisation , lors de la période transitoire ayant suivi l'avènement de l'ouverture politique et du multipartisme après les événements du 5 octobre 1988. Cette période caractérisée par «l'absence de confiance et de crédibilité et d'idéologie excessive», conjuguée avec d'autres facteurs, a nourri les craintes confirmées davantage par la fraude aux élections, un «multipartisme déguisé» et «la consécration de la violence et la répression comme mode de gouvernance» ont compliqué la démocratisation du système et compromis le changement tant escompté, a-t-il attesté lors d'une rencontre dans le cadre des «Débats d'El Watan», intitulée «pourquoi les systèmes politiques arabes ne sont pas démocratiques», organisée jeudi, dernier, à l'hôtel Safir d'Alger. Cependant, Hamrouche qui considère que «le changement ne saura jamais venir en dehors du système», soutient en revanche que cela pourra se concrétiser par l'implication du mouvement national en étroite collaboration avec la société civile afin de structurer l'initiative de changement. Selon lui, la crise en Algérie est particulièrement difficile et «ne saura trouver solution même dans les sciences politiques et sociologiques», se contentant de dire que «l'absence des libertés dans tous les domaines et les pouvoirs basés sur la dictature nourrissent la violence et n'augurent pas d'un meilleur avenir démocratique». Imputant cette situation à l'indifférence de l'élite nationale qui existe dans toutes les institutions nationales et même au sein des partis politiques et des syndicats, l'ex-Chef de gouvernement a préconisé d'accepter les autres avant de leur demander le changement. De son côté, Henry Clement Moore, expert américain de l'Afrique du Nord et professeur à l'université de Texas, a fait un lien direct entre le pétrole et le processus démocratique. Selon ce spécialiste international, «la flambée des prix du pétrole a créé une mentalité rentière qui a compromis la démocratisation des pays arabes», soulignant dans ce sens, que la mauvaise répartition des richesses renseigne sur la longévité des régimes politiques arabes, une situation qui ne contribue guère à l'amorce d'une initiative démocratique. Et pour rompre avec cette situation et s'inscrire dans une dynamique politique démocratique, l'expert américain a préconisé de développer «la science du savoir», susceptible, selon lui, de promouvoir les investissements étrangers et consacrer le principe de bonne gouvernance qui élargira davantage les espaces démocratiques au service du développement des populations.