Le procureur de la République a requis, hier, 6 mois de prison ferme contre Benyoucef Mellouk, assortis d'une amende. Le tribunal de Sidi M'hamed, à Alger, a connu hier une grande effervescence tant il y avait beaucoup de monde venu soutenir Benyoucef Mellouk, celui qui a révélé l'affaire des « magistrats faussaires », il y'a de cela une quinzaine d'années. En effet, de nombreuses figures connues de la famille des moudjahidine et des membres d'association de la société civile, ont tenu à assister au procès de Benyoucef Mellouk, accusés de diffamation par deux ex ministres, Mohamed Djeghaba, ex-ministre des moudjahidine et Mohamed Salah Mohammedi, ex-ministre de l'Interieur. Sans cesse renvoyée cette affaire porte sur un article de presse dans lequel Mellouk a cité des membres de la famille de ces deux ex-hauts responsables qui, selon lui, ont falsifié des documents pour obtenir l'attestation d'ancien moudjahid et pouvoir ainsi grimper dans la hiérarchie de la justice et de la magistrature. Devant la présidente du tribunal, Mellouk a campé sur sa position et, mieux encore, il a présenté des preuves « matérielles irréfutables », selon ses déclarations, attestant de la véracité de ses dires. Son avocat, Me Mokrane Ait Larbi a demandé la « prescription » de l'accusation conformément à la loi car, a t-il soutenu, cette affaire remonte déjà à 7 ans. Benyoucef Mellouk, appelé à la barre par la présidente de l'audience, a déclaré : «Je ne regrette rien car je me suis fait une raison, celle de dénoncer les faux magistrats et les faux moudjahidine et, pour ce faire, je suis décidé à aller jusqu'au bout pour faire éclater toute la vérité sur ce dossier». Pour rappel Benyoucef Mellouk, ex-cadre au ministère de la Justice, a, après enquête sur ordre de sa hiérarchie, abouti à la conclusion que des dizaines de magistrats ont présenté de faux dossiers pour acquérir la qualité de moudjahid. L'affaire a été révélée, en 1992, sur les colonnes d'un hebdomadaire national disparu depuis des étals, ce qui a valu à Mellouk moult tracasseries. Il a, ainsi, été poursuivi en justice et perdu son emploi au ministère et ses ennuis continuent toujours car il est encore interdit de sortie du territoire national puisque n'ayant pas de passeport. Très courageux et disposant d'un dossier en béton sur ces faux moudjahidine et faux magistrats, il s'est toujours déclaré prêt à les affronter et d'ailleurs, hier, il est revenu encore une fois sur sa proposition de créer une commission d'enquête pour faire la lumière sur cette grave affaire. Le verdict, cela dit, sera prononcé la semaine prochaine, soit le 4 février. Le procureur de la République a requis, hier, 6 mois de prison ferme contre Benyoucef Mellouk, assortis d'une amende. Le tribunal de Sidi M'hamed, à Alger, a connu hier une grande effervescence tant il y avait beaucoup de monde venu soutenir Benyoucef Mellouk, celui qui a révélé l'affaire des « magistrats faussaires », il y'a de cela une quinzaine d'années. En effet, de nombreuses figures connues de la famille des moudjahidine et des membres d'association de la société civile, ont tenu à assister au procès de Benyoucef Mellouk, accusés de diffamation par deux ex ministres, Mohamed Djeghaba, ex-ministre des moudjahidine et Mohamed Salah Mohammedi, ex-ministre de l'Interieur. Sans cesse renvoyée cette affaire porte sur un article de presse dans lequel Mellouk a cité des membres de la famille de ces deux ex-hauts responsables qui, selon lui, ont falsifié des documents pour obtenir l'attestation d'ancien moudjahid et pouvoir ainsi grimper dans la hiérarchie de la justice et de la magistrature. Devant la présidente du tribunal, Mellouk a campé sur sa position et, mieux encore, il a présenté des preuves « matérielles irréfutables », selon ses déclarations, attestant de la véracité de ses dires. Son avocat, Me Mokrane Ait Larbi a demandé la « prescription » de l'accusation conformément à la loi car, a t-il soutenu, cette affaire remonte déjà à 7 ans. Benyoucef Mellouk, appelé à la barre par la présidente de l'audience, a déclaré : «Je ne regrette rien car je me suis fait une raison, celle de dénoncer les faux magistrats et les faux moudjahidine et, pour ce faire, je suis décidé à aller jusqu'au bout pour faire éclater toute la vérité sur ce dossier». Pour rappel Benyoucef Mellouk, ex-cadre au ministère de la Justice, a, après enquête sur ordre de sa hiérarchie, abouti à la conclusion que des dizaines de magistrats ont présenté de faux dossiers pour acquérir la qualité de moudjahid. L'affaire a été révélée, en 1992, sur les colonnes d'un hebdomadaire national disparu depuis des étals, ce qui a valu à Mellouk moult tracasseries. Il a, ainsi, été poursuivi en justice et perdu son emploi au ministère et ses ennuis continuent toujours car il est encore interdit de sortie du territoire national puisque n'ayant pas de passeport. Très courageux et disposant d'un dossier en béton sur ces faux moudjahidine et faux magistrats, il s'est toujours déclaré prêt à les affronter et d'ailleurs, hier, il est revenu encore une fois sur sa proposition de créer une commission d'enquête pour faire la lumière sur cette grave affaire. Le verdict, cela dit, sera prononcé la semaine prochaine, soit le 4 février.