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Le verdict connu le 15 mars
Procès de l'affaire des magistrats faussaires
Publié dans Le Midi Libre le 09 - 03 - 2010

Le verdict dans l'affaire de Benyoucef Mellouk  sera rendu le 15 du mois courant. C'est ce qu'a décidé, hier, la présidente de la cour d'Alger, à l'issue du procès en appel qui s'est déroulé devant une assistance nombreuse. Benyoucef Mellouk, l'homme qui a revélé l'affaire des magistrats faussaires et qui a fait appel de sa condamnation le 6 février 2008 à 4 mois de prison par le tribunal de Sidi M'hamed lequel a ensuite confirmé cette peine le 14 juillet de la même année, a plaidé hier sa cause lorsqu'il a été appelé à la barre par la présidente de la cour. S'adressant à cette dernière il dira : "C'était un devoir pour moi de révéler les noms des faussaires et si je l'ai fait c'est aussi par égard au serment de fidélité aux martyrs. Et de plus c'était une mission qui m'a été confiée par ma hiérarchie à l'époque". Aussi, a-t-il ajouté, "je ne regrette rien et je prends à témoin l'opinion publique nationale sur cette grave affaire de falsification". Interpellé par la présidente sur les raisons l'ayant poussé à révéler l'affaire des magistrats faussaires, Mellouk a indiqué que "c'est parce qu'à l'époque, le président Mohamed Boudiaf avait clairement annoncé qu'il allait s'attaquer à la mafia, j'ai donc saisi cette occasion pour divulguer cette affaire dans un hebdomadaire national".  Il dira en outre, après avoir cité nommément des ex-ministres de la Justice, qui étaient tous au courant de cette affaire et qui n'ont rien fait, "qu'il faut condamner ceux qui ont falsifié des dossiers".  Maître Mokrane Aït Larbi, avocat de Mellouk, a, dans une magistrale plaidoirie, souligné qu'"au lieu de condamner les falsificateurs l'on s'acharne sur ce moudjahid que l'on traîne devant les tribunaux depuis 18 ans maintenant. Cela est vraiment injuste". En effet Benyoucef Mellouk, cet ex-fonctionnaire au ministère de la Justice, qui a révélé l'affaire des magistrats faussaires en 1992, a subi moult désagréments depuis. Condamné déjà à 3 ans de prison avec sursis en 1999, il se retrouve sans salaire, ni pension de retraite, même son passeport lui a été retiré. Benyoucef Mellouk était fonctionnaire au ministère de la Justice et c'est sa hiérarchie qui lui avait confié la mission d'examiner les dossiers des magistrats. Il a alors découvert que près de 300 magistrats avaient falsifié des documents pour avoir le statut de moudjahid ouvrant grandes les portes de certaines hautes responsabilités. Pour l'affaire examinée hier par la cour d'Alger, ce sont deux ex-ministres, Mohamed Djeghaba, ex-ministre des Moudjahidine et Mohamed Salah Mohammedi, ex-ministre de l'Intérieur, dont des proches ont été cités par Mellouk comme étant des magistrats faussaires, qui ont porté plainte pour diffamation. Pourtant, hier, ni eux ni leurs avocats n'étaient présents dans la salle d'audience de la cour d'Alger. Pour sa part Mellouk, qui dit ne rien regretter après avoir  "démasqué ces faux moudjahidine" ne cesse de soutenir qu'"il veut uniquement la vérité et que cette affaire apparaisse au grand jour". K. H.
Le verdict dans l'affaire de Benyoucef Mellouk  sera rendu le 15 du mois courant. C'est ce qu'a décidé, hier, la présidente de la cour d'Alger, à l'issue du procès en appel qui s'est déroulé devant une assistance nombreuse. Benyoucef Mellouk, l'homme qui a revélé l'affaire des magistrats faussaires et qui a fait appel de sa condamnation le 6 février 2008 à 4 mois de prison par le tribunal de Sidi M'hamed lequel a ensuite confirmé cette peine le 14 juillet de la même année, a plaidé hier sa cause lorsqu'il a été appelé à la barre par la présidente de la cour. S'adressant à cette dernière il dira : "C'était un devoir pour moi de révéler les noms des faussaires et si je l'ai fait c'est aussi par égard au serment de fidélité aux martyrs. Et de plus c'était une mission qui m'a été confiée par ma hiérarchie à l'époque". Aussi, a-t-il ajouté, "je ne regrette rien et je prends à témoin l'opinion publique nationale sur cette grave affaire de falsification". Interpellé par la présidente sur les raisons l'ayant poussé à révéler l'affaire des magistrats faussaires, Mellouk a indiqué que "c'est parce qu'à l'époque, le président Mohamed Boudiaf avait clairement annoncé qu'il allait s'attaquer à la mafia, j'ai donc saisi cette occasion pour divulguer cette affaire dans un hebdomadaire national".  Il dira en outre, après avoir cité nommément des ex-ministres de la Justice, qui étaient tous au courant de cette affaire et qui n'ont rien fait, "qu'il faut condamner ceux qui ont falsifié des dossiers".  Maître Mokrane Aït Larbi, avocat de Mellouk, a, dans une magistrale plaidoirie, souligné qu'"au lieu de condamner les falsificateurs l'on s'acharne sur ce moudjahid que l'on traîne devant les tribunaux depuis 18 ans maintenant. Cela est vraiment injuste". En effet Benyoucef Mellouk, cet ex-fonctionnaire au ministère de la Justice, qui a révélé l'affaire des magistrats faussaires en 1992, a subi moult désagréments depuis. Condamné déjà à 3 ans de prison avec sursis en 1999, il se retrouve sans salaire, ni pension de retraite, même son passeport lui a été retiré. Benyoucef Mellouk était fonctionnaire au ministère de la Justice et c'est sa hiérarchie qui lui avait confié la mission d'examiner les dossiers des magistrats. Il a alors découvert que près de 300 magistrats avaient falsifié des documents pour avoir le statut de moudjahid ouvrant grandes les portes de certaines hautes responsabilités. Pour l'affaire examinée hier par la cour d'Alger, ce sont deux ex-ministres, Mohamed Djeghaba, ex-ministre des Moudjahidine et Mohamed Salah Mohammedi, ex-ministre de l'Intérieur, dont des proches ont été cités par Mellouk comme étant des magistrats faussaires, qui ont porté plainte pour diffamation. Pourtant, hier, ni eux ni leurs avocats n'étaient présents dans la salle d'audience de la cour d'Alger. Pour sa part Mellouk, qui dit ne rien regretter après avoir  "démasqué ces faux moudjahidine" ne cesse de soutenir qu'"il veut uniquement la vérité et que cette affaire apparaisse au grand jour". K. H.

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