Appuyés par la Russie, les ultra-nationalistes serbes refusent d'entendre parler d'indépendance pour le Kosovo. La réélection récente du président pro-européen, Boris Tadic, pèsera-t-elle dans la balance ? De nouveau, les craintes sont ravivées dans la région des Balkans. Appuyés par la Russie, les ultra-nationalistes serbes refusent d'entendre parler d'indépendance pour le Kosovo. La réélection récente du président pro-européen, Boris Tadic, pèsera-t-elle dans la balance ? De nouveau, les craintes sont ravivées dans la région des Balkans. Des semaines cruciales s'annoncent pour l'avenir de la province du Kosovo, mais aussi pour celui des pays balkaniques qui se souviennent que c'est aussi cette question qui a été à l'origine du déferlement et de l'horreur des guerres interethniques qui ont embrasé la région, mais surtout l'ex-Yougoslavie durant la décennie 1990-2000 et qui a provoqué l'intervention militaire des forces de l'OTAN contre l'ex-président Slobodan Milosevic, décédé en plein procès au Tribunal pénal international pour crimes de guerre et génocide. C'est ainsi que l'on s'attendait, pour aujourd'hui, à la signature d'un accord de coopération entre l'Union européenne et la Serbie, et devant ouvrir la voie à l'intégration de cette dernière au sein de l'Union, confirmant de la sorte sa pleine appartenance européenne, un conflit né de la récente réélection du président pro-européen Boris Tadic et opposant au toujours Chef du gouvernement l'ultra-nationaliste Volislav Kostunica, réfractaire à tout idée d'indépendance de la province, vient de provoquer le report de la signature de cet accord et, pis encore, ainsi que l'affirment des experts, d'entraîner son annulation pure et simple. S'exprimant à ce sujet, dans la journée d'hier, le commissaire européen à l'élargissement, Olli Rehn, n'a pas caché sa déception : «Nous comprenons, a-t-il dit, sur la base de contacts récents, que des obstacles politiques et procéduraux ont empêché une décision autorisant le gouvernement de signer un tel accord intérimaire. Je regrette profondément l'obstruction de certains hommes politiques à Belgrade qui n'ont pas entendu la voix du peuple serbe qui s'est prononcé en faveur de l'avenir européen de la Serbie». Après la réélection, dimanche passé, de Boris Tadic, Volislav Kostunica, Chef du gouvernement, avait qualifié cet accord de «supercherie qui ne vise rien d'autre qu'à nous pousser à donner notre aval à l'autoproclamation de la province du Kosovo». On sait que cette question de l'indépendance du Kosovo divise le Conseil de sécurité en deux camps, celui des Américains et des Européennes favorables à cette indépendance, et la Russie, alliée traditionnelle de la Serbie, de religion orthodoxe comme elle. S'exprimant à la veille d'une visite officielle au Japon, le Premier ministre albanais, Sali Berisha, a précisé davantage la position de son pays sur la question : «Le statut final du Kosovo est fondamental pour la paix et la stabilité dans les Balkans. Nous sommes prêts à reconnaître immédiatement l'indépendance du Kosovo, mais en coordination avec l'UE et les USA. Ceci pour prouver que les Albanais n'ont aucune velléité d'annexion de la province une fois devenue indépendante». Cette déclaration est d'autant plus importante qu'elle réduit à la plus simple mesure toutes les voix qui s'associent en Europe, mais aussi un peu partout dans le monde, pour agiter de nouveau le spectre de la possible création d'un Etat musulman au cœur de l'Europe et fédérant tous les Albanais, autant du pays mère, ceux du Kosovo, que ceux de Macédoine estimés à plus de 45% de la population de ce pays. En tout état de cause, et d'ici au 16 février prochain, le bras de fer entre l'UE et les Américains d'un côté, et la Russie de l'autre, risque fort de raviver nombre de craintes sur cette région du monde. Des semaines cruciales s'annoncent pour l'avenir de la province du Kosovo, mais aussi pour celui des pays balkaniques qui se souviennent que c'est aussi cette question qui a été à l'origine du déferlement et de l'horreur des guerres interethniques qui ont embrasé la région, mais surtout l'ex-Yougoslavie durant la décennie 1990-2000 et qui a provoqué l'intervention militaire des forces de l'OTAN contre l'ex-président Slobodan Milosevic, décédé en plein procès au Tribunal pénal international pour crimes de guerre et génocide. C'est ainsi que l'on s'attendait, pour aujourd'hui, à la signature d'un accord de coopération entre l'Union européenne et la Serbie, et devant ouvrir la voie à l'intégration de cette dernière au sein de l'Union, confirmant de la sorte sa pleine appartenance européenne, un conflit né de la récente réélection du président pro-européen Boris Tadic et opposant au toujours Chef du gouvernement l'ultra-nationaliste Volislav Kostunica, réfractaire à tout idée d'indépendance de la province, vient de provoquer le report de la signature de cet accord et, pis encore, ainsi que l'affirment des experts, d'entraîner son annulation pure et simple. S'exprimant à ce sujet, dans la journée d'hier, le commissaire européen à l'élargissement, Olli Rehn, n'a pas caché sa déception : «Nous comprenons, a-t-il dit, sur la base de contacts récents, que des obstacles politiques et procéduraux ont empêché une décision autorisant le gouvernement de signer un tel accord intérimaire. Je regrette profondément l'obstruction de certains hommes politiques à Belgrade qui n'ont pas entendu la voix du peuple serbe qui s'est prononcé en faveur de l'avenir européen de la Serbie». Après la réélection, dimanche passé, de Boris Tadic, Volislav Kostunica, Chef du gouvernement, avait qualifié cet accord de «supercherie qui ne vise rien d'autre qu'à nous pousser à donner notre aval à l'autoproclamation de la province du Kosovo». On sait que cette question de l'indépendance du Kosovo divise le Conseil de sécurité en deux camps, celui des Américains et des Européennes favorables à cette indépendance, et la Russie, alliée traditionnelle de la Serbie, de religion orthodoxe comme elle. S'exprimant à la veille d'une visite officielle au Japon, le Premier ministre albanais, Sali Berisha, a précisé davantage la position de son pays sur la question : «Le statut final du Kosovo est fondamental pour la paix et la stabilité dans les Balkans. Nous sommes prêts à reconnaître immédiatement l'indépendance du Kosovo, mais en coordination avec l'UE et les USA. Ceci pour prouver que les Albanais n'ont aucune velléité d'annexion de la province une fois devenue indépendante». Cette déclaration est d'autant plus importante qu'elle réduit à la plus simple mesure toutes les voix qui s'associent en Europe, mais aussi un peu partout dans le monde, pour agiter de nouveau le spectre de la possible création d'un Etat musulman au cœur de l'Europe et fédérant tous les Albanais, autant du pays mère, ceux du Kosovo, que ceux de Macédoine estimés à plus de 45% de la population de ce pays. En tout état de cause, et d'ici au 16 février prochain, le bras de fer entre l'UE et les Américains d'un côté, et la Russie de l'autre, risque fort de raviver nombre de craintes sur cette région du monde.