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Peut-on oublier ?
Infidélité conjugale
Publié dans Le Midi Libre le 09 - 02 - 2008

«Lorsqu'on a été trompée, c'est pour la plupart des êtres humains, comme si on avait reçu un coup, qui laisse un bleu ou une cicatrice dans l'âme. Le temps peut amoindrir la blessure sans jamais toutefois l'effacer complètement. Je me demande si une personne qui a été trompée puisse facilement remonter la pente, pardonner à son époux et oublier. Pourquoi les femmes sont-êtes capables de pardon et non les hommes ? Cette question me tient vraiment à cœur dans notre société où l'on entend souvent les histoires de femmes trahies qui pardonnent quelque temps après ou d'autres, conscientes des frasques de leurs époux, mais qui ferment l'œil délibérément pour protéger leur union.»
Naima
Comment trouver la force de pardonner et ne pas passer son temps à ruminer l'incident malencontreux ? L'infidélité cause certes une blessure narcissique profonde dont la cicatrisation requit un temps plus ou moins long, mais la perspective du pardon est toujours discutable, particulièrement dans le cas d'une femme. Je pense que l'oubli n'est pas le terme qu'il faut utiliser, car la personne trahie, blessée dans son amour-propre, n'oublie jamais le mal, mais si elle aime réellement son partenaire, elle risque fort de lui pardonner, après une période de réflexion, son écart de conduite. Comment ? Tout dépend de la force du lien qui unie le couple, de la capacité de la personne trahie à dépasser son égo, voire sa dignité, pour sauver son mariage. Sur le coup, il est certes difficile de dire : «Bon, finalement c'est un homme et il a eu un moment de faiblesse» ou «c'est moi qu'il aime, c'est moi qu'il a épousée. L'essentiel est qu'il rentre le soir à la maison et s'en dort tranquillement à mes côtés». Il existe des femmes qui avancent ces phrases, mais elles ne peuvent jamais nier le chagrin profond que leur cause l'infidélité d'un époux jusqu'ici chéri. Certaines demandent ouvertement le divorce, alors que d'autres préfèrent préserver leur foyer. Je dirais que la notion du pardon reste discutable dans un couple tant que la communication n'est pas absente.
Pour le deuxième volet de votre question, celui de l'incapacité des hommes à pardonner. Je vous dirais que si l'infidélité d'un homme occasionne une blessure narcissique chez la femme, celle de l'épouse atteint l'homme dans sa virilité qu'il s'acharne à défendre et à prouver bec et ongles. La nuance s'explique clairement. Cependant, dans notre société une femme infidèle est sévèrement condamnée, elle est reniée par tous et sa réputation est compromise à vie. Or, pour un homme, on trouve toujours une interminable liste de justifications les unes plus absurdes que les autres. Pour répondre à votre question, un homme, atteint dans sa virilité, ne daignera jamais accorder son pardon à une épouse infidèle. Pis, il risque d'agir de manière violente pour exprimer sa rage, car jamais il ne supportera l'idée qu'un autre homme ait pu toucher à «sa propriété».
«Lorsqu'on a été trompée, c'est pour la plupart des êtres humains, comme si on avait reçu un coup, qui laisse un bleu ou une cicatrice dans l'âme. Le temps peut amoindrir la blessure sans jamais toutefois l'effacer complètement. Je me demande si une personne qui a été trompée puisse facilement remonter la pente, pardonner à son époux et oublier. Pourquoi les femmes sont-êtes capables de pardon et non les hommes ? Cette question me tient vraiment à cœur dans notre société où l'on entend souvent les histoires de femmes trahies qui pardonnent quelque temps après ou d'autres, conscientes des frasques de leurs époux, mais qui ferment l'œil délibérément pour protéger leur union.»
Naima
Comment trouver la force de pardonner et ne pas passer son temps à ruminer l'incident malencontreux ? L'infidélité cause certes une blessure narcissique profonde dont la cicatrisation requit un temps plus ou moins long, mais la perspective du pardon est toujours discutable, particulièrement dans le cas d'une femme. Je pense que l'oubli n'est pas le terme qu'il faut utiliser, car la personne trahie, blessée dans son amour-propre, n'oublie jamais le mal, mais si elle aime réellement son partenaire, elle risque fort de lui pardonner, après une période de réflexion, son écart de conduite. Comment ? Tout dépend de la force du lien qui unie le couple, de la capacité de la personne trahie à dépasser son égo, voire sa dignité, pour sauver son mariage. Sur le coup, il est certes difficile de dire : «Bon, finalement c'est un homme et il a eu un moment de faiblesse» ou «c'est moi qu'il aime, c'est moi qu'il a épousée. L'essentiel est qu'il rentre le soir à la maison et s'en dort tranquillement à mes côtés». Il existe des femmes qui avancent ces phrases, mais elles ne peuvent jamais nier le chagrin profond que leur cause l'infidélité d'un époux jusqu'ici chéri. Certaines demandent ouvertement le divorce, alors que d'autres préfèrent préserver leur foyer. Je dirais que la notion du pardon reste discutable dans un couple tant que la communication n'est pas absente.
Pour le deuxième volet de votre question, celui de l'incapacité des hommes à pardonner. Je vous dirais que si l'infidélité d'un homme occasionne une blessure narcissique chez la femme, celle de l'épouse atteint l'homme dans sa virilité qu'il s'acharne à défendre et à prouver bec et ongles. La nuance s'explique clairement. Cependant, dans notre société une femme infidèle est sévèrement condamnée, elle est reniée par tous et sa réputation est compromise à vie. Or, pour un homme, on trouve toujours une interminable liste de justifications les unes plus absurdes que les autres. Pour répondre à votre question, un homme, atteint dans sa virilité, ne daignera jamais accorder son pardon à une épouse infidèle. Pis, il risque d'agir de manière violente pour exprimer sa rage, car jamais il ne supportera l'idée qu'un autre homme ait pu toucher à «sa propriété».


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