Le président français, Nicolas Sarkozy, a présenté son très attendu plan «banlieue» pour éliminer la misère et la violence et promouvoir le travail dans les banlieues de France. Sur tous ces points, les avis divergent et les doutes persistent ! Le président français, Nicolas Sarkozy, a présenté son très attendu plan «banlieue» pour éliminer la misère et la violence et promouvoir le travail dans les banlieues de France. Sur tous ces points, les avis divergent et les doutes persistent ! Certains jugent le président créatif et plus courageux en matière d'emploi. Le projet de sa ministre, Fadéla Amara, ambitionne, contrairement à la gauche, lorsqu'elle était au pouvoir, la création d'un «contrat d'autonomie». Ce contrat ne sera réalisable qu'avec des entreprises de placements privées. Financées en grande partie par les pouvoirs publics, ces entreprises auront comme mission essentielle la formation de 45.000 jeunes dans un délai de trois ans. Nicolas Sarkozy veut aussi simplifier la vie des associations de quartier, en rendant moins bureaucratiques leurs rapports avec l'administration. «Pour financer quatre ballons de foot, dira-t-il, on n'a pas besoin d'un comité réunissant 15 fonctionnaires.» Enfin, il propose un certain nombre de mesures pour l'amélioration du système éducatif dans les banlieues : déplacement en bus d'élèves défavorisés vers les écoles des beaux quartiers, recensement des adolescents qui abandonnent l'école et création de 4.000 places d'internat. Sur ce point, les observateurs relèvent deux remarques pertinentes : le pourquoi de la disparition de la réforme de la carte scolaire et le budget, concrètement chiffré, alloué conformément à la mesure annoncée par le Président français. Exposé en présence de beaucoup d'associations de banlieues, le projet du président a été loin de faire le consensus : «On continue de mettre en place des mesurettes liées à l'insertion. Le problème, en France, n'est pas de faire de nouvelles lois mais de les appliquer.» Censé rompre avec 25 ans de plans successifs qui n'ont enrayé ni la pauvreté ni la violence qui secoue sporadiquement les «quartiers sensibles» de l'Hexagone, le projet Amara-Sarkozy laisse un arrière-goût politicien de déjà ruminé, d'autant plus qu'il ne comporte pas d'engagements budgétaires chiffrés. Tout au plus, prévoit-il de consacrer 500 millions d'euros aux transports publics pour désenclaver certains quartiers. « Le montant total des investissements destinés à la «nouvelle politique» devrait être bien supérieur» , nous confie un élu. «Les budgets, c'est plusieurs milliards en tout cas. Mais on les a déjà.», a indiqué au Temps la ministre de la Ville, Christine Boutin. C'est ainsi que les fonds consacrés aux transports publics seront prélevés sur le budget du «Grenelle de l'environnement», le vaste chantier écologique lancé par Nicolas Sarkozy à l'automne dernier. Le président prévoit 4.000 policiers supplémentaires qui seront déployés dans les banlieues difficiles, notamment au sein des nouvelles «Unités territoriales de quartier», pour mener "une guerre sans merci" pour "mettre fin à la loi des bandes, à la loi du silence, à la loi des trafics" dans les cités sensibles. "On ne comprend pas bien quelles sont les lignes de crédit pour ces nouveaux postes, on n'a pas d'éléments chiffrés", commente le criminologue Sébastian Roché. "A mon avis, ce ne sont pas des policiers en plus, ce sont des policiers qui viendront d'ailleurs." Dans un communiqué, le PS juge que ce plan est "un non-événement convenu et sans portée". Il dénonce "quelques bonnes propositions disparates, comme l'aide pluriannuelle aux associations, le busing, la création d'internats scolaires, les contrats d'autonomie". "Nous attendions du président de la République des mesures concrètes budgétisées sur le rééquilibrage financier entre villes pauvres et villes riches, sur la fiscalité locale et la dotation urbaine". Certains jugent le président créatif et plus courageux en matière d'emploi. Le projet de sa ministre, Fadéla Amara, ambitionne, contrairement à la gauche, lorsqu'elle était au pouvoir, la création d'un «contrat d'autonomie». Ce contrat ne sera réalisable qu'avec des entreprises de placements privées. Financées en grande partie par les pouvoirs publics, ces entreprises auront comme mission essentielle la formation de 45.000 jeunes dans un délai de trois ans. Nicolas Sarkozy veut aussi simplifier la vie des associations de quartier, en rendant moins bureaucratiques leurs rapports avec l'administration. «Pour financer quatre ballons de foot, dira-t-il, on n'a pas besoin d'un comité réunissant 15 fonctionnaires.» Enfin, il propose un certain nombre de mesures pour l'amélioration du système éducatif dans les banlieues : déplacement en bus d'élèves défavorisés vers les écoles des beaux quartiers, recensement des adolescents qui abandonnent l'école et création de 4.000 places d'internat. Sur ce point, les observateurs relèvent deux remarques pertinentes : le pourquoi de la disparition de la réforme de la carte scolaire et le budget, concrètement chiffré, alloué conformément à la mesure annoncée par le Président français. Exposé en présence de beaucoup d'associations de banlieues, le projet du président a été loin de faire le consensus : «On continue de mettre en place des mesurettes liées à l'insertion. Le problème, en France, n'est pas de faire de nouvelles lois mais de les appliquer.» Censé rompre avec 25 ans de plans successifs qui n'ont enrayé ni la pauvreté ni la violence qui secoue sporadiquement les «quartiers sensibles» de l'Hexagone, le projet Amara-Sarkozy laisse un arrière-goût politicien de déjà ruminé, d'autant plus qu'il ne comporte pas d'engagements budgétaires chiffrés. Tout au plus, prévoit-il de consacrer 500 millions d'euros aux transports publics pour désenclaver certains quartiers. « Le montant total des investissements destinés à la «nouvelle politique» devrait être bien supérieur» , nous confie un élu. «Les budgets, c'est plusieurs milliards en tout cas. Mais on les a déjà.», a indiqué au Temps la ministre de la Ville, Christine Boutin. C'est ainsi que les fonds consacrés aux transports publics seront prélevés sur le budget du «Grenelle de l'environnement», le vaste chantier écologique lancé par Nicolas Sarkozy à l'automne dernier. Le président prévoit 4.000 policiers supplémentaires qui seront déployés dans les banlieues difficiles, notamment au sein des nouvelles «Unités territoriales de quartier», pour mener "une guerre sans merci" pour "mettre fin à la loi des bandes, à la loi du silence, à la loi des trafics" dans les cités sensibles. "On ne comprend pas bien quelles sont les lignes de crédit pour ces nouveaux postes, on n'a pas d'éléments chiffrés", commente le criminologue Sébastian Roché. "A mon avis, ce ne sont pas des policiers en plus, ce sont des policiers qui viendront d'ailleurs." Dans un communiqué, le PS juge que ce plan est "un non-événement convenu et sans portée". Il dénonce "quelques bonnes propositions disparates, comme l'aide pluriannuelle aux associations, le busing, la création d'internats scolaires, les contrats d'autonomie". "Nous attendions du président de la République des mesures concrètes budgétisées sur le rééquilibrage financier entre villes pauvres et villes riches, sur la fiscalité locale et la dotation urbaine".