L'ex-secrétaire général de l'ONU, mandé par l'UA, estime que les pourparlers entre le Président Kabika et l'opposant Odinga entrent désormais dans une phase cruciale et qu'un accord politique est indispensable pour sauver le Kenya du pire: les conflits inter-ethniques. L'ex-secrétaire général de l'ONU, mandé par l'UA, estime que les pourparlers entre le Président Kabika et l'opposant Odinga entrent désormais dans une phase cruciale et qu'un accord politique est indispensable pour sauver le Kenya du pire: les conflits inter-ethniques. Un peu plus d'un mois après ,la réélection contestée de l'actuel président de la République, Mwai Kibaki, et même si les deux camps rivaux, celui du président et celui du leader du mouvement Orange, Raiala Odinga, ont finalement accepté sous les pressions autant de la communauté internationale que de l'opinion publique et de la société civile kényane elle-même, de passer au stade des discussions pour un règlement politique de la crise, les observateurs estiment que la stabilité et la sécurité du pays dépendent exclusivement de la maturité politique et de la sagesse des deux dirigeants pour éviter le pire des scénarios africains : l'enlisement tragique dans des conflits inter-ethniques. C'est sans aucun doute ce qui faisait dire au médiateur et ex-secrétaire général de l'ONU, le Ghanéen Koffi Annan, que : «Les pourparlers entrent cette semaine dans leur phase décisive, c'est pourquoi je ne suis pas prêt à envisager l'échec. Nous ne pouvons pas nous permettre d'échouer.» On sait que M. Annan a reçu le soutien réitéré, autant du Conseil de sécurité de l'ONU que de l'Union européenne pour la médiation qu'il dirige depuis plus de deux semaines après avoir été officiellement mandé par l'Union africaine pour faire profiter le Kenya de son expérience et sa clairvoyance politique. Le plan développé par Koffi Annan consiste en un consentement des deux parties en conflit au partage du pouvoir. Dès la première semaine de sa médiation, Koffi Annan avait pu obtenir la signature d'une feuille de route ainsi que d'un calendrier comportant tous les détails concernant les questions d'ordre sécuritaire, humanitaire et politique. Mais les observateurs restent sceptiques car une semaine après la signature de cette feuille de route, l'on a décompté plus de cent morts dans des affrontements inter-ethniques, à la suite de tirs des services de sécurité pour disperser des manifestants et des pillards. Hier, un éditorial paru dans le plus important quotidien de Nairobi, affirmait clairement que: «Nous devons rappeler sans relâche au Président Kibaki et à Raila Odinga que les conséquences d'un échec des négociations seraient trop cruelles pour le pays tout entier.» Pour sa part, le Conseil de sécurité de l'ONU rappelait dans la journée d'hier que seule une solution politique forte peut, désormais, sortir le Kenya du risque d'embrasement déjà fort tangible sur le terrain. Mais même si autant M. Kibaki que son adversaire Raila Odinga sont publiquement d'accord pour reconnaître la «nécessité d'un accord politique», il n'en demeure pas moins qu'au rythme où vont les choses et des obstacles que rencontre la médiation de Koffi Annan, il est clair que la partie est loin d'être jouée. Ce qui fait dire à un spécialiste de l'Afrique orientale et centrale : «Si les deux camps ne parviennent pas à un accord politique rapide, on peut s'attendre, non pas à une guerre civile organisée mais à une dissolution progressive de l'autorité de l'Etat dans des luttes de milices ethniques qui cherchent déjà à s'imposer dans ce qu'on appelle le Kenya utile, celui de la vallée du Rift dans l'ouest du pays.» Propos qui interviennent sur fond de conflits fonciers et ethniques latents depuis l'indépendance du pays en 1963 et maintenant sur fond de crise économique sans précédents, les principaux secteurs d'activité du pays étant déjà quasiment «à genoux.» Un peu plus d'un mois après ,la réélection contestée de l'actuel président de la République, Mwai Kibaki, et même si les deux camps rivaux, celui du président et celui du leader du mouvement Orange, Raiala Odinga, ont finalement accepté sous les pressions autant de la communauté internationale que de l'opinion publique et de la société civile kényane elle-même, de passer au stade des discussions pour un règlement politique de la crise, les observateurs estiment que la stabilité et la sécurité du pays dépendent exclusivement de la maturité politique et de la sagesse des deux dirigeants pour éviter le pire des scénarios africains : l'enlisement tragique dans des conflits inter-ethniques. C'est sans aucun doute ce qui faisait dire au médiateur et ex-secrétaire général de l'ONU, le Ghanéen Koffi Annan, que : «Les pourparlers entrent cette semaine dans leur phase décisive, c'est pourquoi je ne suis pas prêt à envisager l'échec. Nous ne pouvons pas nous permettre d'échouer.» On sait que M. Annan a reçu le soutien réitéré, autant du Conseil de sécurité de l'ONU que de l'Union européenne pour la médiation qu'il dirige depuis plus de deux semaines après avoir été officiellement mandé par l'Union africaine pour faire profiter le Kenya de son expérience et sa clairvoyance politique. Le plan développé par Koffi Annan consiste en un consentement des deux parties en conflit au partage du pouvoir. Dès la première semaine de sa médiation, Koffi Annan avait pu obtenir la signature d'une feuille de route ainsi que d'un calendrier comportant tous les détails concernant les questions d'ordre sécuritaire, humanitaire et politique. Mais les observateurs restent sceptiques car une semaine après la signature de cette feuille de route, l'on a décompté plus de cent morts dans des affrontements inter-ethniques, à la suite de tirs des services de sécurité pour disperser des manifestants et des pillards. Hier, un éditorial paru dans le plus important quotidien de Nairobi, affirmait clairement que: «Nous devons rappeler sans relâche au Président Kibaki et à Raila Odinga que les conséquences d'un échec des négociations seraient trop cruelles pour le pays tout entier.» Pour sa part, le Conseil de sécurité de l'ONU rappelait dans la journée d'hier que seule une solution politique forte peut, désormais, sortir le Kenya du risque d'embrasement déjà fort tangible sur le terrain. Mais même si autant M. Kibaki que son adversaire Raila Odinga sont publiquement d'accord pour reconnaître la «nécessité d'un accord politique», il n'en demeure pas moins qu'au rythme où vont les choses et des obstacles que rencontre la médiation de Koffi Annan, il est clair que la partie est loin d'être jouée. Ce qui fait dire à un spécialiste de l'Afrique orientale et centrale : «Si les deux camps ne parviennent pas à un accord politique rapide, on peut s'attendre, non pas à une guerre civile organisée mais à une dissolution progressive de l'autorité de l'Etat dans des luttes de milices ethniques qui cherchent déjà à s'imposer dans ce qu'on appelle le Kenya utile, celui de la vallée du Rift dans l'ouest du pays.» Propos qui interviennent sur fond de conflits fonciers et ethniques latents depuis l'indépendance du pays en 1963 et maintenant sur fond de crise économique sans précédents, les principaux secteurs d'activité du pays étant déjà quasiment «à genoux.»