Laadi Flici avait la Casbah dans les tripes. Il aimait la musique, surtout El-hadj El-Anka et M'rizek. Son nom est indissociable de la Casbah qui a porté très haut la voix de l'Algérie combattante Laadi Flici avait la Casbah dans les tripes. Il aimait la musique, surtout El-hadj El-Anka et M'rizek. Son nom est indissociable de la Casbah qui a porté très haut la voix de l'Algérie combattante Laadi Flici, médecin de la Casbah et écrivain prolifique était la joie de vivre personnifiée. Il a été assassiné le 17 mars 1993, dans son cabinet médical, dans la maison qui l'a vu naître. Avec Djillali Liabes, Hafidh Senhadri, Boucebci et Tahar Djaout, il fait partie des toutes premières victimes tombées entre mars et juin 1993, assassinées par ceux qui avaient comme plan de détruire l'Algérie en la décapitant. Malgré le pressentiment de son épouse Zohra qui le presse de quitter l'Algérie, le docteur de la Casbah a préféré demeurer jusqu'au bout dans la maison des siens. «Je ne quitterai jamais mon pays, nulle part je ne me sens plus en sécurité que dans mon quartier», répond-il alors aux exhortations de sa femme. Un choix tragique qui prive le pays d'une de ses plumes les plus libres, d'un de ses fils les plus chaleureux. «Le docteur Laâdi Flici soignait gratuitement le petit peuple», a déclaré son ami le docteur Kaci Hadjar lors de l'hommage qui lui a été rendu lundi à la médiathèque Bachir-Mentouri par l'Etablissement Arts et Culture. «Non, il ne les soignait pas gratuitement» rectifie M. Mebtouche Ali, président de la fondation Casbah. «Le docteur Laâdi Flici ne soignait pas gratuitement. Pour ne pas humilier les mères de ses petits patients, il leur demandait de lui préparer des makroutes, des m'hajeb, de la mtekba… comme cela, elles avaient l'impression de payer.» Ainsi, M. Mebtouche Ali, le docteur Hadjar, M. Slimane Chikh, ancien ministre, ainsi que Mme Zohra Flici, son épouse ont ressuscité, devant une nombreuse assistance, l'espace d'un après-midi, celui au nom duquel, ils ont émis le vœu, qu'un jour une stèle soit érigée. Introduit par l'universitaire Rachid Mokhtari, modérateur de la rencontre et par Mme Fouzia Laradi, directrice de la médiathèque, cet hommage a permis aux présents de mieux saisir les différentes facettes cette personnalité attachante. «Homme de gauche, homme de principes, homme de devoir, homme de grand courage qui adorait la vie, sa famille, ses amis…», les qualités du défunt ont été évoquées par son épouse et ses amis avec émotion. Ses activités militantes au sein du mouvement étudiant puis de Libération nationale ont laissé de lui le vif souvenir d'une combativité jamais démentie. Durant le festival international de la jeunesse de 1955 à Varsovie, l'étudiant Laâdi Flici a escaladé une statue sur une place publique de la ville et a déployé le drapeau algérien. «Il faut faire le lien dialectique entre son engagement dans la lutte de Libération nationale et sa candidature anti-Fis aux élections législatives... C'est cela que les islamistes ne lui ont jamais pardonné», tenait à rappeler un intervenant. «Le médecin avait la Casbah dans les tripes. Il aimait la musique, surtout El-hadj el-Anka et M'rizek. Son nom est indissociable de la Casbah qui a porté très haut la voix de l'Algérie combattante», a déclaré M. Chikh. La détention partagée avec Moufdi Zakaria qui vivait également à la Casbah ont tissé des liens forts entre ces deux destins. «Les deux hommes ont vécu intensément et passionnément. Ils étaient également esthètes dans leur manière de vivre et de s'adresser aux autres. Ces deux vies étaient ancrées dans une algérianité dynamique», a encore ajouté M. Chikh. Les nombreuses œuvres littéraires et poétiques de Laâdi Flici ont été présentées succintement par le modérateur de la rencontre. Quelques extraits poétiques ont été lus par son épouse. A l'issue de la rencontre, Djezia, une militante associative, fille et veuve de chahid, a lu un poème de son cru dédié à l'Algérie. M. Ahcène Begriche, poète de langue berbère a également déclamé avec force un de ses textes. Un appel a été lancé par le président de la fondation Casbah pour que tous les amis qui se réunissaient autour de la personnalité de Laâdi Flici, se rencontrent aujourd'hui et fassent rempart contre la lente destruction de «cette perle qui doit scintiller sur le visage de l'Algérie». Laadi Flici, médecin de la Casbah et écrivain prolifique était la joie de vivre personnifiée. Il a été assassiné le 17 mars 1993, dans son cabinet médical, dans la maison qui l'a vu naître. Avec Djillali Liabes, Hafidh Senhadri, Boucebci et Tahar Djaout, il fait partie des toutes premières victimes tombées entre mars et juin 1993, assassinées par ceux qui avaient comme plan de détruire l'Algérie en la décapitant. Malgré le pressentiment de son épouse Zohra qui le presse de quitter l'Algérie, le docteur de la Casbah a préféré demeurer jusqu'au bout dans la maison des siens. «Je ne quitterai jamais mon pays, nulle part je ne me sens plus en sécurité que dans mon quartier», répond-il alors aux exhortations de sa femme. Un choix tragique qui prive le pays d'une de ses plumes les plus libres, d'un de ses fils les plus chaleureux. «Le docteur Laâdi Flici soignait gratuitement le petit peuple», a déclaré son ami le docteur Kaci Hadjar lors de l'hommage qui lui a été rendu lundi à la médiathèque Bachir-Mentouri par l'Etablissement Arts et Culture. «Non, il ne les soignait pas gratuitement» rectifie M. Mebtouche Ali, président de la fondation Casbah. «Le docteur Laâdi Flici ne soignait pas gratuitement. Pour ne pas humilier les mères de ses petits patients, il leur demandait de lui préparer des makroutes, des m'hajeb, de la mtekba… comme cela, elles avaient l'impression de payer.» Ainsi, M. Mebtouche Ali, le docteur Hadjar, M. Slimane Chikh, ancien ministre, ainsi que Mme Zohra Flici, son épouse ont ressuscité, devant une nombreuse assistance, l'espace d'un après-midi, celui au nom duquel, ils ont émis le vœu, qu'un jour une stèle soit érigée. Introduit par l'universitaire Rachid Mokhtari, modérateur de la rencontre et par Mme Fouzia Laradi, directrice de la médiathèque, cet hommage a permis aux présents de mieux saisir les différentes facettes cette personnalité attachante. «Homme de gauche, homme de principes, homme de devoir, homme de grand courage qui adorait la vie, sa famille, ses amis…», les qualités du défunt ont été évoquées par son épouse et ses amis avec émotion. Ses activités militantes au sein du mouvement étudiant puis de Libération nationale ont laissé de lui le vif souvenir d'une combativité jamais démentie. Durant le festival international de la jeunesse de 1955 à Varsovie, l'étudiant Laâdi Flici a escaladé une statue sur une place publique de la ville et a déployé le drapeau algérien. «Il faut faire le lien dialectique entre son engagement dans la lutte de Libération nationale et sa candidature anti-Fis aux élections législatives... C'est cela que les islamistes ne lui ont jamais pardonné», tenait à rappeler un intervenant. «Le médecin avait la Casbah dans les tripes. Il aimait la musique, surtout El-hadj el-Anka et M'rizek. Son nom est indissociable de la Casbah qui a porté très haut la voix de l'Algérie combattante», a déclaré M. Chikh. La détention partagée avec Moufdi Zakaria qui vivait également à la Casbah ont tissé des liens forts entre ces deux destins. «Les deux hommes ont vécu intensément et passionnément. Ils étaient également esthètes dans leur manière de vivre et de s'adresser aux autres. Ces deux vies étaient ancrées dans une algérianité dynamique», a encore ajouté M. Chikh. Les nombreuses œuvres littéraires et poétiques de Laâdi Flici ont été présentées succintement par le modérateur de la rencontre. Quelques extraits poétiques ont été lus par son épouse. A l'issue de la rencontre, Djezia, une militante associative, fille et veuve de chahid, a lu un poème de son cru dédié à l'Algérie. M. Ahcène Begriche, poète de langue berbère a également déclamé avec force un de ses textes. Un appel a été lancé par le président de la fondation Casbah pour que tous les amis qui se réunissaient autour de la personnalité de Laâdi Flici, se rencontrent aujourd'hui et fassent rempart contre la lente destruction de «cette perle qui doit scintiller sur le visage de l'Algérie».