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Au-delà des clichés. Le tourisme, un vaste chantier où tout est à faire
Zoom sur El-Oued
Publié dans Le Midi Libre le 30 - 03 - 2008

Depuis quelque temps, les projecteurs sont braqués sur la ville d'El-Oued. Située à de 620 km de la capitale, la ville des Mille coupoles est l'une des plus importantes cités du sud algérien. Cependant, ce n'est plus vraiment ses coupoles et ses arcades aux tons ocre et blanc, embellissant autrefois ses larges rues et artères, qui font aujourd'hui sa réputation. Loin s'en faut. Car si la vallée du Souf lutte depuis des années pour se défaire des bandes sablonneuses et de la remontée des eaux des nappes phréatiques qui envahisent le tissu bâti, ses habitants sont appelés, aujourd'hui plus que jamais, à lutter encore contre un cliché préjudiciable qui leur colle à la peau. Autrement dit, le salafisme, qui s'est nidifié depuis quelques années dans leur région a fini par ébranler, un moment, l'image d'une cité saharienne tranquille et sereine. L'histoire tragique de Walid, le premier kamikaze algérien en Irak, en est une très forte illustration. Aussi, la cité des «Rammala», qui ont jadis semé la vie sur l'erg oriental, ne se plie pas à la fatalité. Preuve en est, Abdelkader et ses amis fellahs de la région ambitionnent de faire de la pomme de terre une manne nouvelle pour la région. Voici un état des lieux d'une wilaya et d'une population qui se bat pour aller de l'avant, en dépit des aléas du temps….
Depuis quelque temps, les projecteurs sont braqués sur la ville d'El-Oued. Située à de 620 km de la capitale, la ville des Mille coupoles est l'une des plus importantes cités du sud algérien. Cependant, ce n'est plus vraiment ses coupoles et ses arcades aux tons ocre et blanc, embellissant autrefois ses larges rues et artères, qui font aujourd'hui sa réputation. Loin s'en faut. Car si la vallée du Souf lutte depuis des années pour se défaire des bandes sablonneuses et de la remontée des eaux des nappes phréatiques qui envahisent le tissu bâti, ses habitants sont appelés, aujourd'hui plus que jamais, à lutter encore contre un cliché préjudiciable qui leur colle à la peau. Autrement dit, le salafisme, qui s'est nidifié depuis quelques années dans leur région a fini par ébranler, un moment, l'image d'une cité saharienne tranquille et sereine. L'histoire tragique de Walid, le premier kamikaze algérien en Irak, en est une très forte illustration. Aussi, la cité des «Rammala», qui ont jadis semé la vie sur l'erg oriental, ne se plie pas à la fatalité. Preuve en est, Abdelkader et ses amis fellahs de la région ambitionnent de faire de la pomme de terre une manne nouvelle pour la région. Voici un état des lieux d'une wilaya et d'une population qui se bat pour aller de l'avant, en dépit des aléas du temps….
La vallée du Souf dispose de considérables potentialités touristiques à travers tout son territoire allant des sites naturels aux sites archéologiques très diversifiés. Si la ville a perdu de son charme au fil du temps à cause d'une urbanisation sauvage non contrôlée, sa périphérie n'est pas sans fasciner le visiteur par les couleurs, les tons, les paysages du Souf et par ses dunes enserrant les petites palmeraies. Une simple balade à travers les dunes situées de part et d'autre de la route de Touggourt ou dans les environs de la localité de Nakhla nous fait découvrir toute la splendeur et la grandeur de cet immense erg oriental. C'est également dans les jardins «Ghitane», pluriel de ghoût, de Mih Bahi, à 11 km de la ville d'El-Oued, que l'on retrouve le silence et la sérénité du Sahara. Une sieste dans l'un des «Ghout» procure au visiteur un repos total et une sérénité.
Les «Ghitane» recèlent en elles-mêmes une attractivité exceptionnelle. Ces palmeraies spécifiques à la région du Souf ont été façonnées des siècles durant par les «Rammala», les hommes porteurs de sable. Il s'agit en réalité d'œuvre humaine qui date de plusieurs siècles et qui est l'origine d'un ingénieux système de creuser le sable et de planter des plants de palmier et de les protéger des vents de sable avec des «djerid», nervures de palmes, pour les irriguer jusqu'à la prise de la pousse. Par la suite, ces racines iront chercher l'eau de la nappe phréatique à quelques mètres du sol de façon autonome. Il faut dire que la région du Souf est la seule région au monde où le palmier n'est pas irrigué.
Ces palmeraies en forme d'entonnoir disséminées dans le grand erg oriental constituent une véritable originalité dans le monde entier. L'Unesco a, d'ailleurs, lancé une étude pour les classer patrimoine universel. Malheureusement, peu d'opérateurs touristiques proposent des circuits touristiques pour faire visiter ses merveilles à des touristes qui n'y manqueraient pas de s'émerveiller devant de tels panoramas.
Pis encore, les professionnels du tourisme font aujourd'hui un constat amer à El-Oued. La vallée du Souf ne profite guère de ces atouts et la situation du secteur ne cesse de se dégrader. En tout et pour tout, la wilaya d'El-Oued compte à peine six agences touristiques et de nombreux hôtels ont été aussi déclassés suite à la nouvelle opération de classement des établissements hôteliers de la wilaya. Ainsi, le prestigieux Ghitane Palace a été déclassé de 5 à 4 étoiles, le Louss de 3 à 2 étoiles, alors que L'Or noir a été, quant à lui, déclassé de 2 étoiles à non classé. Seul l'hôtel le Souf a bénéficié d'une opération de réhabilitation d'un montant de 37.137.736.36 DA. Avec six hôtels existants, la vallée du Souf est dotée d'une capacité de seulement 643 lits, selon les responsables de la wilaya, ce qui est loin de correspondre aux atouts de la région.
Concernant la ville d'El-Oued, ces habitants ne la reconnaissent pratiquement plus. Les coupoles ont cédé la place aux garages des commerces qui ont complètement enlaidi les quartiers pittoresques. Dire que le bâti traditionnel et l'architecture authentique de la ville sont complètement dénaturés. la grisaille du béton n'épousant guère l'environnement est patente. Le beau décor qui s'offrait, jadis, aux étrangers n'est qu'un lointain souvenir. Les vieux se rappellent des groupes de visiteurs qui venaient en villégiature pour y couler des moments de farniente en écoutant le «meddah» qui conduisait son auditoire à travers ces récits vers d'autres contrées lointaines. Symbole de cette décrépitude dont est victime El-Oued, le quartier populaire d'El Aachach attend toujours sa réhabilitation. Les ruelles étroites en courbe de ce ksar typiquement saharien sont dans un piteux état et les parois des maisons risquent à tout moment de céder.
De leur côté, les autorités locales envisagent de créer six nouvelles zones touristiques et un nouveau centre d'information et d'orientation touristique afin de redynamiser le secteur du tourisme dans la vallée du Souf. Les projets sont toujours en cours d'étude laissant ainsi le chantier aussi vaste qu'avant et où tout reste à faire et à refaire…
La vallée du Souf dispose de considérables potentialités touristiques à travers tout son territoire allant des sites naturels aux sites archéologiques très diversifiés. Si la ville a perdu de son charme au fil du temps à cause d'une urbanisation sauvage non contrôlée, sa périphérie n'est pas sans fasciner le visiteur par les couleurs, les tons, les paysages du Souf et par ses dunes enserrant les petites palmeraies. Une simple balade à travers les dunes situées de part et d'autre de la route de Touggourt ou dans les environs de la localité de Nakhla nous fait découvrir toute la splendeur et la grandeur de cet immense erg oriental. C'est également dans les jardins «Ghitane», pluriel de ghoût, de Mih Bahi, à 11 km de la ville d'El-Oued, que l'on retrouve le silence et la sérénité du Sahara. Une sieste dans l'un des «Ghout» procure au visiteur un repos total et une sérénité.
Les «Ghitane» recèlent en elles-mêmes une attractivité exceptionnelle. Ces palmeraies spécifiques à la région du Souf ont été façonnées des siècles durant par les «Rammala», les hommes porteurs de sable. Il s'agit en réalité d'œuvre humaine qui date de plusieurs siècles et qui est l'origine d'un ingénieux système de creuser le sable et de planter des plants de palmier et de les protéger des vents de sable avec des «djerid», nervures de palmes, pour les irriguer jusqu'à la prise de la pousse. Par la suite, ces racines iront chercher l'eau de la nappe phréatique à quelques mètres du sol de façon autonome. Il faut dire que la région du Souf est la seule région au monde où le palmier n'est pas irrigué.
Ces palmeraies en forme d'entonnoir disséminées dans le grand erg oriental constituent une véritable originalité dans le monde entier. L'Unesco a, d'ailleurs, lancé une étude pour les classer patrimoine universel. Malheureusement, peu d'opérateurs touristiques proposent des circuits touristiques pour faire visiter ses merveilles à des touristes qui n'y manqueraient pas de s'émerveiller devant de tels panoramas.
Pis encore, les professionnels du tourisme font aujourd'hui un constat amer à El-Oued. La vallée du Souf ne profite guère de ces atouts et la situation du secteur ne cesse de se dégrader. En tout et pour tout, la wilaya d'El-Oued compte à peine six agences touristiques et de nombreux hôtels ont été aussi déclassés suite à la nouvelle opération de classement des établissements hôteliers de la wilaya. Ainsi, le prestigieux Ghitane Palace a été déclassé de 5 à 4 étoiles, le Louss de 3 à 2 étoiles, alors que L'Or noir a été, quant à lui, déclassé de 2 étoiles à non classé. Seul l'hôtel le Souf a bénéficié d'une opération de réhabilitation d'un montant de 37.137.736.36 DA. Avec six hôtels existants, la vallée du Souf est dotée d'une capacité de seulement 643 lits, selon les responsables de la wilaya, ce qui est loin de correspondre aux atouts de la région.
Concernant la ville d'El-Oued, ces habitants ne la reconnaissent pratiquement plus. Les coupoles ont cédé la place aux garages des commerces qui ont complètement enlaidi les quartiers pittoresques. Dire que le bâti traditionnel et l'architecture authentique de la ville sont complètement dénaturés. la grisaille du béton n'épousant guère l'environnement est patente. Le beau décor qui s'offrait, jadis, aux étrangers n'est qu'un lointain souvenir. Les vieux se rappellent des groupes de visiteurs qui venaient en villégiature pour y couler des moments de farniente en écoutant le «meddah» qui conduisait son auditoire à travers ces récits vers d'autres contrées lointaines. Symbole de cette décrépitude dont est victime El-Oued, le quartier populaire d'El Aachach attend toujours sa réhabilitation. Les ruelles étroites en courbe de ce ksar typiquement saharien sont dans un piteux état et les parois des maisons risquent à tout moment de céder.
De leur côté, les autorités locales envisagent de créer six nouvelles zones touristiques et un nouveau centre d'information et d'orientation touristique afin de redynamiser le secteur du tourisme dans la vallée du Souf. Les projets sont toujours en cours d'étude laissant ainsi le chantier aussi vaste qu'avant et où tout reste à faire et à refaire…


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