La réserve, la tristesse, le retrait, le désinvestissement total de toutes les activités qui réjouissaient l'ado autrefois, symptômes typiques d'une dépression, empêtrent souvent l'entourage au même titre que les symptômes d'une excessive vivacité et d'un dynamisme exacerbant. La réserve, la tristesse, le retrait, le désinvestissement total de toutes les activités qui réjouissaient l'ado autrefois, symptômes typiques d'une dépression, empêtrent souvent l'entourage au même titre que les symptômes d'une excessive vivacité et d'un dynamisme exacerbant. «Je suis incapable de comprendre de quoi souffre mon fils âgé de 15 ans. Depuis deux mois, son comportement a radicalement changé avec nous. Il s'enferme dans sa coquille et refuse de nous laisser accéder à son monde. Il s'isole et s'entête à garder le silence sur toutes les questions qu'on lui pose. Dès qu'il rentre à la maison, il s'enferme dans sa chambre, ne la quitte que pour nécessité, refuse de manger et se contente de regarder la télé ou rester rivé à son micro. Ce qui m'inquiète est que Walid n'a jamais été un enfant solitaire. Depuis sa tendre enfance, il adorait jouer avec les enfants de son âge et demandait à les joindre dans la cours de notre résidence. Il faisait du sport, jouait du piano. Je ne comprends plus ce qui lui arrive. J'ai peur de le perdre. Il n'est même plus capable de manifester sa tendresse comme au temps où il venait m'enlacer, m'embrasser et se blottir contre moi comme un bébé. Aujourd'hui, il me refuse même la parole. Que dois-je faire ?», s'interroge Mme Farida. Situation fréquente à l'âge ado, mais qui risque malheureusement de passer inaperçue quand les parents n'accordent pas assez d'importance aux signaux de détresse que risque de lancer leur enfant en plein crise d'âge. Walid, dans une telle situation, se cloisonne volontairement dans un monde où il est l'inventeur, se confine dans le mutisme qui fait office de muraille solide contre les autres. Une amnière d'éviter de côtoyer autrui. Pourquoi un jeune de cet âge se retirerait-il de la société en se cantonnant dans sa propre bulle ? Que lui arrive-t-il ? Peut-on considérer la solitude comme un choix ? Son isolement ne peut-il pas être le symptôme sous-jacent d'une problématique bien plus profonde et complexe ? Les symptômes que manifeste cet ado risquent facilement de masquer une dépression. Alors, ne dites surtout pas que la dépression touche juste les adultes, même les enfants peuvent être sujets à des dépressions. La réserve, la tristesse, le retrait, le désinvestissement total de toutes les activités qui réjouissaient l'ado autrefois, symptômes typiques d'une dépression, empêtrent souvent l'entourage au même titre que les symptômes d'une excessive vivacité et d'un dynamisme exacerbant. Ces manifestations détournent les adolescents du goût pour ce qui fait le commerce du monde adulte. Elle les maintient dans une réserve dans laquelle certains voient un manque de volonté, une maladie, ou la mise en cause d'une société dont les compromis susciteraient le dégoût. L'adolescence, période de changements physiques, psychologiques et affectifs, est souvent empreinte de tristesse. Ce corps, à la fois objet de regrets et de craintes, effraie l'ado incertain de sa capacité de se transformer en adulte. Qu'est-ce qui explique en cette période la survenue de telles manifestations typiquement dépressives ? En effet, lors de cette phase, certains ados n'acceptant pas les changements qui s'opèrent dans leur corps et leur psychisme, manifestent une solide résistance aux transformations inévitables, mobilisant, ainsi tout ce qui fait leur identité jusqu'alors. Lors de cette période, un travail de deuil doit être fait et au cours duquel le jeune est censé retrouver un autre soi différent de celui qui a jusqu'alors existé. C'est ce qui explique le fond de tristesse qui survient quand l'ado résiste à un tel changement et manifeste un tel comportement dans ce temps intermédiaire. Toute l'identité du jeune est remise en question au cours de cette phase décisive. Qui est-il ? Où se situe-t-il par rapport à autrui ? Que veut-il ? Que deviendra-t-il ? Ces questions taraudent l'ado jusqu'au point de le déstabiliser profondément. L'adolescence, période de révolte, de désirs embrouillés, de soif à la liberté, d'incertitudes sur son identité, est génératrice de peurs profondes et démesurées sur l'identité du jeune. Le refus du changement lors de ce stade décisif dans l'édification de sa personnalité et son identité représente un frein au processus de maturité et amène à une situation de retrait qui se manifeste par les symptômes dépressifs. La dépression ici suggère que quelque chose manque, mais ce n'est pas à proprement parler que quelque chose manque, c'est que l'adolescent ne tient pas compte d'un manque en lui, qui fait la consistance de son identité, et provoque son désir. Coincé dans ce canal intermédiaire entre l'enfance et l'âge adulte, le jeune a besoin d'être guidé afin de poursuivre le chemin de l'évolution. Résister aux changements est lui-même coupable de la symptomatologie dépressive. La solution alors est que l'entourage, conscient de l'état dans lequel se trouve l'ado, lui tende la main, l'aide à comprendre ce qui s'opère sur son corps et dans son psychisme afin de pouvoir s'introduire sainement dans le monde des adultes. «Je suis incapable de comprendre de quoi souffre mon fils âgé de 15 ans. Depuis deux mois, son comportement a radicalement changé avec nous. Il s'enferme dans sa coquille et refuse de nous laisser accéder à son monde. Il s'isole et s'entête à garder le silence sur toutes les questions qu'on lui pose. Dès qu'il rentre à la maison, il s'enferme dans sa chambre, ne la quitte que pour nécessité, refuse de manger et se contente de regarder la télé ou rester rivé à son micro. Ce qui m'inquiète est que Walid n'a jamais été un enfant solitaire. Depuis sa tendre enfance, il adorait jouer avec les enfants de son âge et demandait à les joindre dans la cours de notre résidence. Il faisait du sport, jouait du piano. Je ne comprends plus ce qui lui arrive. J'ai peur de le perdre. Il n'est même plus capable de manifester sa tendresse comme au temps où il venait m'enlacer, m'embrasser et se blottir contre moi comme un bébé. Aujourd'hui, il me refuse même la parole. Que dois-je faire ?», s'interroge Mme Farida. Situation fréquente à l'âge ado, mais qui risque malheureusement de passer inaperçue quand les parents n'accordent pas assez d'importance aux signaux de détresse que risque de lancer leur enfant en plein crise d'âge. Walid, dans une telle situation, se cloisonne volontairement dans un monde où il est l'inventeur, se confine dans le mutisme qui fait office de muraille solide contre les autres. Une amnière d'éviter de côtoyer autrui. Pourquoi un jeune de cet âge se retirerait-il de la société en se cantonnant dans sa propre bulle ? Que lui arrive-t-il ? Peut-on considérer la solitude comme un choix ? Son isolement ne peut-il pas être le symptôme sous-jacent d'une problématique bien plus profonde et complexe ? Les symptômes que manifeste cet ado risquent facilement de masquer une dépression. Alors, ne dites surtout pas que la dépression touche juste les adultes, même les enfants peuvent être sujets à des dépressions. La réserve, la tristesse, le retrait, le désinvestissement total de toutes les activités qui réjouissaient l'ado autrefois, symptômes typiques d'une dépression, empêtrent souvent l'entourage au même titre que les symptômes d'une excessive vivacité et d'un dynamisme exacerbant. Ces manifestations détournent les adolescents du goût pour ce qui fait le commerce du monde adulte. Elle les maintient dans une réserve dans laquelle certains voient un manque de volonté, une maladie, ou la mise en cause d'une société dont les compromis susciteraient le dégoût. L'adolescence, période de changements physiques, psychologiques et affectifs, est souvent empreinte de tristesse. Ce corps, à la fois objet de regrets et de craintes, effraie l'ado incertain de sa capacité de se transformer en adulte. Qu'est-ce qui explique en cette période la survenue de telles manifestations typiquement dépressives ? En effet, lors de cette phase, certains ados n'acceptant pas les changements qui s'opèrent dans leur corps et leur psychisme, manifestent une solide résistance aux transformations inévitables, mobilisant, ainsi tout ce qui fait leur identité jusqu'alors. Lors de cette période, un travail de deuil doit être fait et au cours duquel le jeune est censé retrouver un autre soi différent de celui qui a jusqu'alors existé. C'est ce qui explique le fond de tristesse qui survient quand l'ado résiste à un tel changement et manifeste un tel comportement dans ce temps intermédiaire. Toute l'identité du jeune est remise en question au cours de cette phase décisive. Qui est-il ? Où se situe-t-il par rapport à autrui ? Que veut-il ? Que deviendra-t-il ? Ces questions taraudent l'ado jusqu'au point de le déstabiliser profondément. L'adolescence, période de révolte, de désirs embrouillés, de soif à la liberté, d'incertitudes sur son identité, est génératrice de peurs profondes et démesurées sur l'identité du jeune. Le refus du changement lors de ce stade décisif dans l'édification de sa personnalité et son identité représente un frein au processus de maturité et amène à une situation de retrait qui se manifeste par les symptômes dépressifs. La dépression ici suggère que quelque chose manque, mais ce n'est pas à proprement parler que quelque chose manque, c'est que l'adolescent ne tient pas compte d'un manque en lui, qui fait la consistance de son identité, et provoque son désir. Coincé dans ce canal intermédiaire entre l'enfance et l'âge adulte, le jeune a besoin d'être guidé afin de poursuivre le chemin de l'évolution. Résister aux changements est lui-même coupable de la symptomatologie dépressive. La solution alors est que l'entourage, conscient de l'état dans lequel se trouve l'ado, lui tende la main, l'aide à comprendre ce qui s'opère sur son corps et dans son psychisme afin de pouvoir s'introduire sainement dans le monde des adultes.