Une usine de production d'éthanol au Ghana à partir de la canne à sucre. Une autre au Nigeria à partir du Sorgho. La production de biocarburants se fait au détriment des produits alimentaires. Une usine de production d'éthanol au Ghana à partir de la canne à sucre. Une autre au Nigeria à partir du Sorgho. La production de biocarburants se fait au détriment des produits alimentaires. L'ère de la nourriture à bon marché est révolue. Ce sont les spécialistes qui le déclarent. La question que l'on peut se poser donc est la suivante : l'Algérie est-elle touchée par cette nouvelle donne ? Sachant que notre pays importe 80 % de ses besoins en produits alimentaires, on ne peut que répondre par l'affirmative. Certes, l'envolée des cours du baril a permis d'engranger des sommes considérables, faisant qu'il y'a actuellement quelque chose comme 110 milliards de dollars en réserves de change. Dans le même temps. On ne peut donc pas fermer les yeux et faire comme si de rien n'était en disant que les manifestations en Egypte, à Haïti sont loin de nous. Pour rappel, tout au long de l'année 2007, le pays a connu des perturbations dans différents domaines. Le bidon d'huile est désormais à 1.000 dinars. Il y a eu plusieurs interruptions de distribution du lait. Les boulangers s'étaient mis en mouvement avant d'être rassurés par le gouvernement et le prix de la pomme de terre est monté à 50 dinars pour ne plus redescendre de ce piédestal. Ce ne sont là que quelques exemples. Le gouvernement a pris la décision de soutenir certains produits comme la farine de blé, le lait, et la semoule de blé. C'est toujours ça, mais ce qu'il faut, c'est que la crise au niveau mondial ne fait que s'amplifier au point que la Banque mondiale elle-même tire la sonnette d'alarme et que les institutions internationales et régionales organisent des conférence pour trouver des aides aux pays les plus touchés, en Afrique ou en Asie. Que s'est réellement passé ? Il se trouve que deux facteurs sont intervenus pour rendre plus aiguë la crise alimentaire mondiale : il y a toujours le réchauffement de la planète, faisant que la sécheresse a affecté de nombreuses régions du monde, réduisant la production des céréales. Mais il y a aussi le fait que le pétrole cher a eu un impact sur le prix des transports. L'un dans l'autre, ces facteurs ont amené de nombreux pays à chercher la solution dans la fabrication de biocarburants. Ce qui fait qu'on était parti d'une idée séduisante : trouver un remplaçant au pétrole tout en réduisant la production de gaz à effet de serre. Mais tout de suite on s'est aperçu que les surfaces affectées traditionnellement à la production de riz, de graines oléagineuses ou de blé, sont désormais occupées par les cultures de mais, de sorgho, ou de canne à sucre. Tout de suite, on peut faire le lien entre ces cultures et la pénurie de riz, de blé, de lait, ou de sucre, et par voie de conséquence, avec l'inflation qui en résulte : les prix des produits alimentaires ont pratiquement doublé dans le monde en l'espace de trois ans, et la tendance va crescendo. Elle ne fait que s'accentuer. Rien que ces derniers jours, on a appris qu'au Ghana, pays africain s'il en est, une compagnie ghanéenne, la Northern Resources Ltd, vient d'annoncer son projet de production d'éthanol à partir de la canne à sucre, sur des terres vierges, à grande échelle, à partir de 2010. C'est une bonne nouvelle pour le Ghana, même si cet éthanol futur est destiné à l'exportation vers la Suède, car cela va créer des emplois. De son côté, le Nigeria, autre pays africain, travaille sur un projet de production d'éthanol à partir du sorgho doux, dans un partenariat entre l'Inde et une compagnie pétrolière nigériane. Par conséquent, ce qui est inquiétant dans tout cela, c'est le fait que les surfaces réservées à la production de biocarburants se fait au détriment des cultures de productions alimentaires (blé, riz, graines oléagineuses) Certains pays, comme l'Inde, le Brésil et le Vietnam ont annoncé leur intention de suspendre les exportations de produits alimentaires. Tout cela doit interpeller les autorités algériennes pour les amener à orienter l'agriculture en augmentant davantage les surfaces arables en Algérie, notamment au Sud, où existent des potentialités, pour peu que l'investissement suive. L'ère de la nourriture à bon marché est révolue. Ce sont les spécialistes qui le déclarent. La question que l'on peut se poser donc est la suivante : l'Algérie est-elle touchée par cette nouvelle donne ? Sachant que notre pays importe 80 % de ses besoins en produits alimentaires, on ne peut que répondre par l'affirmative. Certes, l'envolée des cours du baril a permis d'engranger des sommes considérables, faisant qu'il y'a actuellement quelque chose comme 110 milliards de dollars en réserves de change. Dans le même temps. On ne peut donc pas fermer les yeux et faire comme si de rien n'était en disant que les manifestations en Egypte, à Haïti sont loin de nous. Pour rappel, tout au long de l'année 2007, le pays a connu des perturbations dans différents domaines. Le bidon d'huile est désormais à 1.000 dinars. Il y a eu plusieurs interruptions de distribution du lait. Les boulangers s'étaient mis en mouvement avant d'être rassurés par le gouvernement et le prix de la pomme de terre est monté à 50 dinars pour ne plus redescendre de ce piédestal. Ce ne sont là que quelques exemples. Le gouvernement a pris la décision de soutenir certains produits comme la farine de blé, le lait, et la semoule de blé. C'est toujours ça, mais ce qu'il faut, c'est que la crise au niveau mondial ne fait que s'amplifier au point que la Banque mondiale elle-même tire la sonnette d'alarme et que les institutions internationales et régionales organisent des conférence pour trouver des aides aux pays les plus touchés, en Afrique ou en Asie. Que s'est réellement passé ? Il se trouve que deux facteurs sont intervenus pour rendre plus aiguë la crise alimentaire mondiale : il y a toujours le réchauffement de la planète, faisant que la sécheresse a affecté de nombreuses régions du monde, réduisant la production des céréales. Mais il y a aussi le fait que le pétrole cher a eu un impact sur le prix des transports. L'un dans l'autre, ces facteurs ont amené de nombreux pays à chercher la solution dans la fabrication de biocarburants. Ce qui fait qu'on était parti d'une idée séduisante : trouver un remplaçant au pétrole tout en réduisant la production de gaz à effet de serre. Mais tout de suite on s'est aperçu que les surfaces affectées traditionnellement à la production de riz, de graines oléagineuses ou de blé, sont désormais occupées par les cultures de mais, de sorgho, ou de canne à sucre. Tout de suite, on peut faire le lien entre ces cultures et la pénurie de riz, de blé, de lait, ou de sucre, et par voie de conséquence, avec l'inflation qui en résulte : les prix des produits alimentaires ont pratiquement doublé dans le monde en l'espace de trois ans, et la tendance va crescendo. Elle ne fait que s'accentuer. Rien que ces derniers jours, on a appris qu'au Ghana, pays africain s'il en est, une compagnie ghanéenne, la Northern Resources Ltd, vient d'annoncer son projet de production d'éthanol à partir de la canne à sucre, sur des terres vierges, à grande échelle, à partir de 2010. C'est une bonne nouvelle pour le Ghana, même si cet éthanol futur est destiné à l'exportation vers la Suède, car cela va créer des emplois. De son côté, le Nigeria, autre pays africain, travaille sur un projet de production d'éthanol à partir du sorgho doux, dans un partenariat entre l'Inde et une compagnie pétrolière nigériane. Par conséquent, ce qui est inquiétant dans tout cela, c'est le fait que les surfaces réservées à la production de biocarburants se fait au détriment des cultures de productions alimentaires (blé, riz, graines oléagineuses) Certains pays, comme l'Inde, le Brésil et le Vietnam ont annoncé leur intention de suspendre les exportations de produits alimentaires. Tout cela doit interpeller les autorités algériennes pour les amener à orienter l'agriculture en augmentant davantage les surfaces arables en Algérie, notamment au Sud, où existent des potentialités, pour peu que l'investissement suive.