L'Algérie exige une repentance de la France qui, elle, préfère plutôt se tourner vers l'avenir et s'éloigner d'une épopée noire de l'histoire commune des deux Nations. L'Algérie exige une repentance de la France qui, elle, préfère plutôt se tourner vers l'avenir et s'éloigner d'une épopée noire de l'histoire commune des deux Nations. La récente visite de Michèle Alliot-Marie aura ravivé les flammes de l'histoire en ce 8 mai, soixante trois ans après celui de 1945. Depuis cette date, les relations algéro-françaises ont évolué en dents de scie, coincées qu'elles sont entre le devoir de mémoire et la nécessaire coopération économique et politique dans l'avenir. La polémique s'est exacerbée ces dernières années. L'Algérie exige une repentance de la France qui, elle, préfère plutôt se tourner vers l'avenir et s'éloigner d'une épopée noire de l'histoire commune des deux Nations. Cependant, si les tueries de Guelma, Sétif et Kherrata restent une tâche noire dans l'histoire de la République française, il n'en demeure pas moins que les tentatives de rapprochement se font de plus en plus ressentir. Cette année, elles se sont accrues, notamment après la déclaration de l'ambassadeur français, à partir de Guelma où il s'adressait aux étudiants, il y a quelques jours : « Le 8 mai qui a marqué pour le monde la fin du régime nazi a, dans cette ville, d'autres résonances qui renvoient à l'un des épisodes les plus dramatiques de l'histoire de l'Algérie coloniale », a reconnu Bernard Bajolet, qualifiant de «massacres» les atrocités commises contre des Algériens innocents. A ce titre, il y a lieu de constater une évolution du discours réservé par les officiels français en Algérie, sachant qu'en février 2005, Hubert Colin de La Verdière, le prédécesseur de Bajolet, avait qualifié ces mêmes massacres de «tragédie inexcusable» pour le colonialisme français. Les observateurs voient là une évolution positive dans les relations algéro-françaises, à la lumière des récents propos de Bernard Bajolet qui faisait entendre que son pays ne compte plus occulter cette tranche sombre du passé et que le temps de la dénégation est terminé. Quelques temps après cette reconnaissance, en attendant le repentir officiel, c'est la ministre de l'Intérieur française qui débarque avec quelques millions d'euros dans la valise, comme pour marquer une nouvelle étape dans les relations des deux pays. Néanmoins, la fondation algérienne du 8 mai 1945 y voit «un pas supplémentaire» franchi par la France dans la reconnaissance de ses crimes coloniaux, voire une tentative d'assainir les relations bilatérales par l'apaisement des esprits. De son côté, l'historien français Benjamin Stora voit en la déclaration de Bernard Bajolet une expression de volonté d'améliorer les rapports de la France avec l'Algérie, estimant que «la France reconnaissait officiellement et pour la première fois sa responsabilité». Ceci dit, Stora a relégué cette volonté affichée par la France officielle au second plan, puisqu'en parallèle, le Parlement français a récemment voté une loi sur les archives privées de l'époque coloniale, prorogeant ainsi de plusieurs décennies leur divulgation au public. Dans ce sens, et partant du principe que l'Algérie revendique plus que jamais la restitution des archives, une partie vivante de l'histoire de l'Algérie coloniale, la polémique reste entièrement posée. La récente visite de Michèle Alliot-Marie aura ravivé les flammes de l'histoire en ce 8 mai, soixante trois ans après celui de 1945. Depuis cette date, les relations algéro-françaises ont évolué en dents de scie, coincées qu'elles sont entre le devoir de mémoire et la nécessaire coopération économique et politique dans l'avenir. La polémique s'est exacerbée ces dernières années. L'Algérie exige une repentance de la France qui, elle, préfère plutôt se tourner vers l'avenir et s'éloigner d'une épopée noire de l'histoire commune des deux Nations. Cependant, si les tueries de Guelma, Sétif et Kherrata restent une tâche noire dans l'histoire de la République française, il n'en demeure pas moins que les tentatives de rapprochement se font de plus en plus ressentir. Cette année, elles se sont accrues, notamment après la déclaration de l'ambassadeur français, à partir de Guelma où il s'adressait aux étudiants, il y a quelques jours : « Le 8 mai qui a marqué pour le monde la fin du régime nazi a, dans cette ville, d'autres résonances qui renvoient à l'un des épisodes les plus dramatiques de l'histoire de l'Algérie coloniale », a reconnu Bernard Bajolet, qualifiant de «massacres» les atrocités commises contre des Algériens innocents. A ce titre, il y a lieu de constater une évolution du discours réservé par les officiels français en Algérie, sachant qu'en février 2005, Hubert Colin de La Verdière, le prédécesseur de Bajolet, avait qualifié ces mêmes massacres de «tragédie inexcusable» pour le colonialisme français. Les observateurs voient là une évolution positive dans les relations algéro-françaises, à la lumière des récents propos de Bernard Bajolet qui faisait entendre que son pays ne compte plus occulter cette tranche sombre du passé et que le temps de la dénégation est terminé. Quelques temps après cette reconnaissance, en attendant le repentir officiel, c'est la ministre de l'Intérieur française qui débarque avec quelques millions d'euros dans la valise, comme pour marquer une nouvelle étape dans les relations des deux pays. Néanmoins, la fondation algérienne du 8 mai 1945 y voit «un pas supplémentaire» franchi par la France dans la reconnaissance de ses crimes coloniaux, voire une tentative d'assainir les relations bilatérales par l'apaisement des esprits. De son côté, l'historien français Benjamin Stora voit en la déclaration de Bernard Bajolet une expression de volonté d'améliorer les rapports de la France avec l'Algérie, estimant que «la France reconnaissait officiellement et pour la première fois sa responsabilité». Ceci dit, Stora a relégué cette volonté affichée par la France officielle au second plan, puisqu'en parallèle, le Parlement français a récemment voté une loi sur les archives privées de l'époque coloniale, prorogeant ainsi de plusieurs décennies leur divulgation au public. Dans ce sens, et partant du principe que l'Algérie revendique plus que jamais la restitution des archives, une partie vivante de l'histoire de l'Algérie coloniale, la polémique reste entièrement posée.