La crise alimentaire qui prévaut à l'échelle mondiale préoccupe grandement Issad Rebrab. En effet, le P-DG de Cévital a proposé, dans ce sens, l'instauration d'une charte internationale de l'alimentation dans la perspective de sécuriser les besoins. Intervenant au forum de l'agroalimentaire lors de la Conférence internationale de Montréal au Canada, M. Rebrab explique que cette idée de charte que devront signer tous les pays, à l'image du protocole de Kyoto pour l'environnement, est fondée sur cinq piliers. Une politique de sécurisation visant à soutenir directement les politiques d'autosuffisance, la gestion optimisée des stocks alimentaires, régularisation de la production de biocarburants pour permettre l'alimentation des hommes, favoriser l'expression des pays en voie de développement par un véritable co-développement induisant de transferts réels des savoir-faire les plus évolués, et, dans le même temps, privilégier une approche intégrée des filières alimentaires pour pouvoir in fine sortir les produits alimentaires de base du cercle infernal de la spéculation financière, ajoute le patron de Cevital. Dans cette perspective, cette charte qu'Issaâd Rebrab appelle de tous ses vœux, devrait, selon lui, être élaborée et mise en œuvre à l'ONU « avec l'appui massif des pays riches, la question de l'alimentation des hommes justifiant l'émergence de modes de coopération pleinement renouvelés à l'échelle mondiale ». Quand bien même la question de la sécurité alimentaire est vitale et que le spectre de la famine plane sur le monde, il n'est pas sûr que les pays riches adhèrent, pour autant, à cette idée tant il est vrai qu'ils sont obnubilés par des considérations géostratégiques où la dépendance alimentaire constitue, désormais, une arme pour exercer des pressions. Le protocole de Kyoto n'est-il pas à lui seul une preuve tangible de la fuite en avant des pays riches creusant davantage le fossé avec les pays pauvres ? Pour preuve, sous la pression des pays les plus industrialisés, les pays membres de la FAO (Organisation des Nations unies pour l'alimentation et l'agriculture) qui se sont réunis en début de ce mois à Rome lors d'un sommet sur la sécurité alimentaire n'ont pu aboutir à des recommandations concrètes autant que l'exige la crise. En effet, hormis les promesses de dons de 6,5 milliards de dollars, les pays membres n'ont pas pu trancher sur la question épineuse des biocarburants qui est pourtant à l'origine de la crise alimentaire. A qui la faute ? Les pays riches font main basse sur la production mondiale de céréales pour alimenter la bioénergie au détriment de l'alimentation des hommes. Devant ce nouveau filon pour le moins juteux, les céréales font l'objet d'une spéculation financière. Dans ce contexte, la secrétaire générale du Parti des travailleurs (PT), Louisa Hanoune, qui a pris à bras le corps la question de la sécurité alimentaire, accuse « les grandes puissances qui contrôlent l'alimentation mondiale et qui mettent en pratique, à travers des institutions internationales comme l'OMC, des politiques insidieuses et hypocrites visant à maintenir les pays du Tiers monde sous une dépendance alimentaire continue en cassant toutes les politiques d'autosuffisance auxquelles aspirent les pays du Tiers monde ». Face à cette problématique, Issaâd Rebrab, s'interroge: « Serons-nous obligés d'introduire la notion d'ingérence verte ? ». La crise alimentaire qui prévaut à l'échelle mondiale préoccupe grandement Issad Rebrab. En effet, le P-DG de Cévital a proposé, dans ce sens, l'instauration d'une charte internationale de l'alimentation dans la perspective de sécuriser les besoins. Intervenant au forum de l'agroalimentaire lors de la Conférence internationale de Montréal au Canada, M. Rebrab explique que cette idée de charte que devront signer tous les pays, à l'image du protocole de Kyoto pour l'environnement, est fondée sur cinq piliers. Une politique de sécurisation visant à soutenir directement les politiques d'autosuffisance, la gestion optimisée des stocks alimentaires, régularisation de la production de biocarburants pour permettre l'alimentation des hommes, favoriser l'expression des pays en voie de développement par un véritable co-développement induisant de transferts réels des savoir-faire les plus évolués, et, dans le même temps, privilégier une approche intégrée des filières alimentaires pour pouvoir in fine sortir les produits alimentaires de base du cercle infernal de la spéculation financière, ajoute le patron de Cevital. Dans cette perspective, cette charte qu'Issaâd Rebrab appelle de tous ses vœux, devrait, selon lui, être élaborée et mise en œuvre à l'ONU « avec l'appui massif des pays riches, la question de l'alimentation des hommes justifiant l'émergence de modes de coopération pleinement renouvelés à l'échelle mondiale ». Quand bien même la question de la sécurité alimentaire est vitale et que le spectre de la famine plane sur le monde, il n'est pas sûr que les pays riches adhèrent, pour autant, à cette idée tant il est vrai qu'ils sont obnubilés par des considérations géostratégiques où la dépendance alimentaire constitue, désormais, une arme pour exercer des pressions. Le protocole de Kyoto n'est-il pas à lui seul une preuve tangible de la fuite en avant des pays riches creusant davantage le fossé avec les pays pauvres ? Pour preuve, sous la pression des pays les plus industrialisés, les pays membres de la FAO (Organisation des Nations unies pour l'alimentation et l'agriculture) qui se sont réunis en début de ce mois à Rome lors d'un sommet sur la sécurité alimentaire n'ont pu aboutir à des recommandations concrètes autant que l'exige la crise. En effet, hormis les promesses de dons de 6,5 milliards de dollars, les pays membres n'ont pas pu trancher sur la question épineuse des biocarburants qui est pourtant à l'origine de la crise alimentaire. A qui la faute ? Les pays riches font main basse sur la production mondiale de céréales pour alimenter la bioénergie au détriment de l'alimentation des hommes. Devant ce nouveau filon pour le moins juteux, les céréales font l'objet d'une spéculation financière. Dans ce contexte, la secrétaire générale du Parti des travailleurs (PT), Louisa Hanoune, qui a pris à bras le corps la question de la sécurité alimentaire, accuse « les grandes puissances qui contrôlent l'alimentation mondiale et qui mettent en pratique, à travers des institutions internationales comme l'OMC, des politiques insidieuses et hypocrites visant à maintenir les pays du Tiers monde sous une dépendance alimentaire continue en cassant toutes les politiques d'autosuffisance auxquelles aspirent les pays du Tiers monde ». Face à cette problématique, Issaâd Rebrab, s'interroge: « Serons-nous obligés d'introduire la notion d'ingérence verte ? ».