Les habitations situées dans un rayon de 500 m ont été secouées. Et leurs occupants se sont réveillés en sursaut, à l'aube, suite à l'explosion. Les quinze familles dont les habitations ont subi des dégâts seront provisoirement relogées, en attendant que leurs logements soient retapés. En décidant de frapper à l'aube, l'organisation terroriste a certainement voulu provoquer la panique parmi la population, tout en faisant le maximum de victimes parmi les membres des forces de sécurité, en l'occurrence le commissariat des renseignements généraux du quartier les Genêts, à Tizi-Ouzou, à 100 kilomètres d'Alger. Avec celles de Boumerdès et de Bouira, la wilaya de Tizi-Ouzou fait partie de ce triangle de la mort, où, profitant du relief accidenté et fortement boisé de la région, les terroristes ont trouvé refuge et construit des casemates. La proximité de ces trois wilayas avec la capitale, Alger, fait d'elles des zones de repli pour les terroristes, en même temps qu'une base pour le lancement de leurs attaques meurtrières. Reste maintenant le mode opératoire lui-même, à savoir la technique de la bombe humaine. Il est la preuve, d'un côté, que le GSPC s'est rapproché en effet d'Al Qaïda, qui privilégie cette technique des attentats kamikazes, mais il est aussi le signe, d'un autre côté, d'un affaiblissement du GSPC et du tarissement de ses sources de recrutement. On essaie de compenser le manque d'effectifs par des attaques de plus en plus meurtrières, quitte dans ce cas à utiliser des bombes humaines, mais cela requiert un niveau d'endoctrinement insoupçonné. Politiquement, bien sûr, l'islamisme armé sait qu'il a perdu la bataille. Il n'a plus le soutien d'une base islamiste qui croyait en le rêve d'un grand Etat islamique (la dawla islamia, ou le khalifa). Les légions de jeunes, déçus par le système, et qui rêvaient d'en découdre en se faisant enrôler dans les rangs des groupes terroristes, et auxquels on avait promis la lune, en sont revenus. Ce n'est certainement pas de cette manière qu'on peut construire le paradis sur Terre, à défaut de le promettre dans l'au-delà. Reste donc cette volonté de faire le maximum de dégâts et de victimes. Il est dans les habitudes des terroristes du GSPC d'essayer de rendre les coups que ce dernier reçoit, pour prouver qu'il a toujours des capacités de nuisance. Cette fois, le groupe affilié à Al Qaïda au Maghreb a voulu, semble-t-il — du moins c'est la lecture qui a été faite par M. Yazid Zerhouni — venger la mort de l'un de ses chefs dans la région. Pour le ministre d'Etat, qui s'est exprimé au cours d'un point de presse, il ne fait aucun doute que cet attentat constitue une réponse du GSPC à l‘élimination il y a deux jours par les forces de sécurité de l'émir de Baghlia (wilaya de Boumerdès), Seghir Mourad. Dans la foulée, le représentant du gouvernement a annoncé de nouvelles mesures pour déjouer ce type d'attaque, tout en appelant la population à la vigilance. Un fourgon bourré d'explosifs — on parle de quelque mille tonnes de TNT — aurait pu faire plus de victimes et de dégâts, si le kamikaze, dans un dernier instinct de survie, n'avait pas essayé de se dégager en quittant le véhicule. Heureusement pour la population et pour le commissariat des renseignement généraux, visés par l'attentat. En tout cas, dans cette confrontation entre les forces de sécurité et l'organisation terroriste GSPC, un combat à mort est livré. Malgré les attentats qui interviennent par intermittence, — le dernier en date a eu lieu dans la wilaya de Lakhdaria, un kamikaze à moto s'étant fait exploser au passage d'une patrouille, faisant treize blessés, — il ne fait aucun doute que les forces de sécurité, qui ont acquis de l'expérience et réuni une foule de renseignements et de données sur les structures, les réseaux et le mode opératoire des groupes terroristes, n'en continuent pas moins de marquer des points en éliminant les chefs et les émirs. Dans cette partie serrée et néanmoins tragique qui se joue depuis plus de quinze ans, on ne peut jamais dire qu'on approche de la fin. Toutes les fois qu'on se dit que les groupes sont décimés, un nouvel attentat meurtrier vient rappeler sa dangerosité et sa capacité de nuisance. En fait, tant qu'il restera un seul terroriste actif, sans compter les réseaux de soutien, dormants ou en activité, on ne pourra pas dire qu'on approche de la fin. Les habitations situées dans un rayon de 500 m ont été secouées. Et leurs occupants se sont réveillés en sursaut, à l'aube, suite à l'explosion. Les quinze familles dont les habitations ont subi des dégâts seront provisoirement relogées, en attendant que leurs logements soient retapés. En décidant de frapper à l'aube, l'organisation terroriste a certainement voulu provoquer la panique parmi la population, tout en faisant le maximum de victimes parmi les membres des forces de sécurité, en l'occurrence le commissariat des renseignements généraux du quartier les Genêts, à Tizi-Ouzou, à 100 kilomètres d'Alger. Avec celles de Boumerdès et de Bouira, la wilaya de Tizi-Ouzou fait partie de ce triangle de la mort, où, profitant du relief accidenté et fortement boisé de la région, les terroristes ont trouvé refuge et construit des casemates. La proximité de ces trois wilayas avec la capitale, Alger, fait d'elles des zones de repli pour les terroristes, en même temps qu'une base pour le lancement de leurs attaques meurtrières. Reste maintenant le mode opératoire lui-même, à savoir la technique de la bombe humaine. Il est la preuve, d'un côté, que le GSPC s'est rapproché en effet d'Al Qaïda, qui privilégie cette technique des attentats kamikazes, mais il est aussi le signe, d'un autre côté, d'un affaiblissement du GSPC et du tarissement de ses sources de recrutement. On essaie de compenser le manque d'effectifs par des attaques de plus en plus meurtrières, quitte dans ce cas à utiliser des bombes humaines, mais cela requiert un niveau d'endoctrinement insoupçonné. Politiquement, bien sûr, l'islamisme armé sait qu'il a perdu la bataille. Il n'a plus le soutien d'une base islamiste qui croyait en le rêve d'un grand Etat islamique (la dawla islamia, ou le khalifa). Les légions de jeunes, déçus par le système, et qui rêvaient d'en découdre en se faisant enrôler dans les rangs des groupes terroristes, et auxquels on avait promis la lune, en sont revenus. Ce n'est certainement pas de cette manière qu'on peut construire le paradis sur Terre, à défaut de le promettre dans l'au-delà. Reste donc cette volonté de faire le maximum de dégâts et de victimes. Il est dans les habitudes des terroristes du GSPC d'essayer de rendre les coups que ce dernier reçoit, pour prouver qu'il a toujours des capacités de nuisance. Cette fois, le groupe affilié à Al Qaïda au Maghreb a voulu, semble-t-il — du moins c'est la lecture qui a été faite par M. Yazid Zerhouni — venger la mort de l'un de ses chefs dans la région. Pour le ministre d'Etat, qui s'est exprimé au cours d'un point de presse, il ne fait aucun doute que cet attentat constitue une réponse du GSPC à l‘élimination il y a deux jours par les forces de sécurité de l'émir de Baghlia (wilaya de Boumerdès), Seghir Mourad. Dans la foulée, le représentant du gouvernement a annoncé de nouvelles mesures pour déjouer ce type d'attaque, tout en appelant la population à la vigilance. Un fourgon bourré d'explosifs — on parle de quelque mille tonnes de TNT — aurait pu faire plus de victimes et de dégâts, si le kamikaze, dans un dernier instinct de survie, n'avait pas essayé de se dégager en quittant le véhicule. Heureusement pour la population et pour le commissariat des renseignement généraux, visés par l'attentat. En tout cas, dans cette confrontation entre les forces de sécurité et l'organisation terroriste GSPC, un combat à mort est livré. Malgré les attentats qui interviennent par intermittence, — le dernier en date a eu lieu dans la wilaya de Lakhdaria, un kamikaze à moto s'étant fait exploser au passage d'une patrouille, faisant treize blessés, — il ne fait aucun doute que les forces de sécurité, qui ont acquis de l'expérience et réuni une foule de renseignements et de données sur les structures, les réseaux et le mode opératoire des groupes terroristes, n'en continuent pas moins de marquer des points en éliminant les chefs et les émirs. Dans cette partie serrée et néanmoins tragique qui se joue depuis plus de quinze ans, on ne peut jamais dire qu'on approche de la fin. Toutes les fois qu'on se dit que les groupes sont décimés, un nouvel attentat meurtrier vient rappeler sa dangerosité et sa capacité de nuisance. En fait, tant qu'il restera un seul terroriste actif, sans compter les réseaux de soutien, dormants ou en activité, on ne pourra pas dire qu'on approche de la fin.