Au cours des huit derniers mois, le nombre de téléchargements illégaux effectués chaque mois atteint presque le nombre d'entrées payantes dans les cinémas français. 450 000 téléchargements illégaux de films récents ont lieu chaque jour en France. C'est autant que le nombre d'entrées vendues quotidiennement dans l'Hexagone. «Un phénomène majeur qui peut mettre en péril l'industrie du cinéma et de l'audiovisuel», s'alarme Frédéric Delacroix, le délégué général de l'Association de lutte contre la piraterie audiovisuelle (Alpa), surpris par l'ampleur du mouvement. «Le phénomène est même supérieur puisque nous n'avons mesuré que la technique de piratage en peer-to-peer (P2P), alors qu'il existe d'autres moyens de téléchargement illégale des contenus», remarque Frédéric Delacroix, qui rappelle toutefois que le P2P, l'échange de contenu d'ordinateur à ordinateur, reste la technique la plus utilisée pour copier des films. Pour la première fois, l'association présidée par Jérôme Seydoux, le PDG de Gaumont, et financée par l'ensemble des professionnels du cinéma a été chargée de surveiller le trafic illégal entre la France et les réseaux de peer-to-peer. Elle a commandé à Thomson et Advestigo un travail d'observation entre novembre et juin. Selon cette étude, le nombre de téléchargements pirates depuis la France dépasse chaque mois les dix millions de copies. Ainsi en juin dernier, 14,1 millions de téléchargements illégaux ont été comptabilisés. Le pic avait été atteint en décembre avec 16,6 millions de téléchargements. Par comparaison, en mai dernier, 12,2 millions d'entrées payantes ont été enregistrés dans l'ensemble des cinémas français. Sur les cinq premiers mois de l'année, l'Alpa recense 62 millions d'actes de téléchargement, alors que, dans le même temps, le Centre national de la cinématographie (CNC) a comptabilisé 90 millions d'entrées en salle. La majorité des films piratés sont américains (66 %), les productions françaises arrivent en deuxième position avec 19 % des contenus téléchargés illégalement. Les films issus d'autres pays d'Europe représentent 12 % et ceux provenant du reste du monde 3 %. Généralisation du haut débit En tête du box-office «légal», avec 20 millions d'entrées payées, Bienvenue chez les Ch'tis est aussi le champion du palmarès des films les plus piratés. Depuis sa sortie en salle en février dernier, le film de Dany Boon a été téléchargé 682 000 fois. Sur les écrans depuis juin 2007, Persepolis , de Marjane Satrapi, a également été copié 675000 fois alors que La Môme a totalisé 287 000 téléchargements en P2P. Parmi les films américains les plus échangés par les pirates français, Transformers (3,7 millions de copies depuis octobre 2007), le film dans lequel automobiles et camions se transforment en robots, et Next (3,2 millions de copies depuis octobre), un film de science-fiction avec Nicolas Cage. Selon l'Alpa, la France est l'un des pays où l'on pratique le plus le piratage de musique et de films. «Le nombre important d'abonnés au haut débit en France est directement corrélé auphénomène de téléchargement illégal, explique Frédéric Delacroix. Le haut débit facilite la copie de fichiers numériques lourds comme les films.» Les industriels du cinéma n'ont pas encore mesuré l'impact économique du piratage sur leur activité. Seul constat : la vente de DVD est en chute libre en France. Et la relève que représente la vente de films à la demande (VOD) n'est guère développée. L'observatoire de l'Alpa permettra de le mesurer en partie. Au cours des huit derniers mois, le nombre de téléchargements illégaux effectués chaque mois atteint presque le nombre d'entrées payantes dans les cinémas français. 450 000 téléchargements illégaux de films récents ont lieu chaque jour en France. C'est autant que le nombre d'entrées vendues quotidiennement dans l'Hexagone. «Un phénomène majeur qui peut mettre en péril l'industrie du cinéma et de l'audiovisuel», s'alarme Frédéric Delacroix, le délégué général de l'Association de lutte contre la piraterie audiovisuelle (Alpa), surpris par l'ampleur du mouvement. «Le phénomène est même supérieur puisque nous n'avons mesuré que la technique de piratage en peer-to-peer (P2P), alors qu'il existe d'autres moyens de téléchargement illégale des contenus», remarque Frédéric Delacroix, qui rappelle toutefois que le P2P, l'échange de contenu d'ordinateur à ordinateur, reste la technique la plus utilisée pour copier des films. Pour la première fois, l'association présidée par Jérôme Seydoux, le PDG de Gaumont, et financée par l'ensemble des professionnels du cinéma a été chargée de surveiller le trafic illégal entre la France et les réseaux de peer-to-peer. Elle a commandé à Thomson et Advestigo un travail d'observation entre novembre et juin. Selon cette étude, le nombre de téléchargements pirates depuis la France dépasse chaque mois les dix millions de copies. Ainsi en juin dernier, 14,1 millions de téléchargements illégaux ont été comptabilisés. Le pic avait été atteint en décembre avec 16,6 millions de téléchargements. Par comparaison, en mai dernier, 12,2 millions d'entrées payantes ont été enregistrés dans l'ensemble des cinémas français. Sur les cinq premiers mois de l'année, l'Alpa recense 62 millions d'actes de téléchargement, alors que, dans le même temps, le Centre national de la cinématographie (CNC) a comptabilisé 90 millions d'entrées en salle. La majorité des films piratés sont américains (66 %), les productions françaises arrivent en deuxième position avec 19 % des contenus téléchargés illégalement. Les films issus d'autres pays d'Europe représentent 12 % et ceux provenant du reste du monde 3 %. Généralisation du haut débit En tête du box-office «légal», avec 20 millions d'entrées payées, Bienvenue chez les Ch'tis est aussi le champion du palmarès des films les plus piratés. Depuis sa sortie en salle en février dernier, le film de Dany Boon a été téléchargé 682 000 fois. Sur les écrans depuis juin 2007, Persepolis , de Marjane Satrapi, a également été copié 675000 fois alors que La Môme a totalisé 287 000 téléchargements en P2P. Parmi les films américains les plus échangés par les pirates français, Transformers (3,7 millions de copies depuis octobre 2007), le film dans lequel automobiles et camions se transforment en robots, et Next (3,2 millions de copies depuis octobre), un film de science-fiction avec Nicolas Cage. Selon l'Alpa, la France est l'un des pays où l'on pratique le plus le piratage de musique et de films. «Le nombre important d'abonnés au haut débit en France est directement corrélé auphénomène de téléchargement illégal, explique Frédéric Delacroix. Le haut débit facilite la copie de fichiers numériques lourds comme les films.» Les industriels du cinéma n'ont pas encore mesuré l'impact économique du piratage sur leur activité. Seul constat : la vente de DVD est en chute libre en France. Et la relève que représente la vente de films à la demande (VOD) n'est guère développée. L'observatoire de l'Alpa permettra de le mesurer en partie.