Les fêtes de mariages et autres cérémonies festives, dans la wilaya de Béjaïa, ont pris des dimensions disproportionnées. Faire la fête est l'une des plus belles choses qui existent dans la vie. Cependant, quand la « folie » des femmes et des hommes dépasse certaines limites, les choses deviennent insupportables et insensées. Dans la wilaya de Béjaïa et un peu partout à l'échelle nationale, l'été est la saison propice pour organiser les différentes cérémonies festives. En plus des occasions traditionnelles telles que les mariages et les circoncisions, les gens saisissent le moindre évènement pour faire la fête. L'important est de se montrer aux yeux des voisins et des proches. Autrefois, la fête avait un sens particulier, un charme magique, surtout dans les villages. Dans la vallée de la Soummam et aux quatre coins de la basse Kabylie, des cérémonies, d'une rare beauté, sont soigneusement organisées. Les villageois savourent le délicieux plat : le couscous avec de la viande rouge, ou « Seksou d ouksoum », comme on l'appelle communément. Hommes, femmes et enfants se rencontrent, chantent et dansent sur les mélodieux airs des chants kabyles, interprétés collectivement comme dans une chorale. La derbouka suffisait pour qu'on se réjouisse. C'est une époque qui fait partie d'un passé révolu, un passé qui s'éloigne démesurément. Maintenant, les choses ont changé radicalement ou presque. La fête, qui fut, un jour, un rendez-vous de fraternité pour les proches et les amis, a tendance à devenir un espace d'exhibition, où on se montre, souvent, avec un autre visage, un visage bien modelé par la société. « Ces dernières années, nos fêtes ont perdu tout leur charme. Le bon vieux temps n'est plus à évoquer. Au lieu de faire la fête pour montrer sa joie et la partager avec qu'on aime, on fait tout pour se montrer qu'on est riche, qu'on est mieux que les autres. Les nouveaux riches, ou les anciens pauvres, si on peut dire ainsi, ont fini par imposer de nouvelles traditions. Par la suite, c'est tout le monde qui va suivre aveuglément, même ceux qui peinent à joindre les deux bouts. Il suffit que quelqu'un rajoute un petit plus à une cérémonie pour que ses voisins de quartier l'imitent et ça ne tardera pas à devenir une règle. C'est le cas de la cherté du trousseau de la mariée qui est devenu presque inaccessible dans certaines régions du centre. Au lieu de faciliter les choses à nos filles et fils pour fonder leur foyer dans un pays difficile à vivre, on complique les choses d'avantage», estime Na Fatima, une vieille de la ville de Yemma Gouraya. Dans la ville de Béjaïa, les gens louent des salles de fêtes pour des sommes qui peuvent dépasser les 100.000 DA (10 millions de centimes) ; ce qui représente sept à dix fois le salaire d'un simple fonctionnaire. Et là ce n'est que la moitié ou le tiers de la somme globale que peut coûter un mariage. Dans les villages, une semaine durant, le disc-jockey est allumé jusqu'à deux heures du matin. Comme si les voisins sont contraints de ne pas dormir convenablement durant tout l'été. Sans omettre les différentes dépenses excessives et les interminables cortèges de voitures, qui sont souvent la cause de plusieurs accidents mortels. Ainsi, les cérémonies festives deviennent «insupportables» pour nombre de personnes et font le bonheur de tous ceux qui trouvent ça «normal et à la mode». Les valeurs les plus sublimes sont supplantées par le paraître et un matérialisme démesuré. Les fêtes de mariages et autres cérémonies festives, dans la wilaya de Béjaïa, ont pris des dimensions disproportionnées. Faire la fête est l'une des plus belles choses qui existent dans la vie. Cependant, quand la « folie » des femmes et des hommes dépasse certaines limites, les choses deviennent insupportables et insensées. Dans la wilaya de Béjaïa et un peu partout à l'échelle nationale, l'été est la saison propice pour organiser les différentes cérémonies festives. En plus des occasions traditionnelles telles que les mariages et les circoncisions, les gens saisissent le moindre évènement pour faire la fête. L'important est de se montrer aux yeux des voisins et des proches. Autrefois, la fête avait un sens particulier, un charme magique, surtout dans les villages. Dans la vallée de la Soummam et aux quatre coins de la basse Kabylie, des cérémonies, d'une rare beauté, sont soigneusement organisées. Les villageois savourent le délicieux plat : le couscous avec de la viande rouge, ou « Seksou d ouksoum », comme on l'appelle communément. Hommes, femmes et enfants se rencontrent, chantent et dansent sur les mélodieux airs des chants kabyles, interprétés collectivement comme dans une chorale. La derbouka suffisait pour qu'on se réjouisse. C'est une époque qui fait partie d'un passé révolu, un passé qui s'éloigne démesurément. Maintenant, les choses ont changé radicalement ou presque. La fête, qui fut, un jour, un rendez-vous de fraternité pour les proches et les amis, a tendance à devenir un espace d'exhibition, où on se montre, souvent, avec un autre visage, un visage bien modelé par la société. « Ces dernières années, nos fêtes ont perdu tout leur charme. Le bon vieux temps n'est plus à évoquer. Au lieu de faire la fête pour montrer sa joie et la partager avec qu'on aime, on fait tout pour se montrer qu'on est riche, qu'on est mieux que les autres. Les nouveaux riches, ou les anciens pauvres, si on peut dire ainsi, ont fini par imposer de nouvelles traditions. Par la suite, c'est tout le monde qui va suivre aveuglément, même ceux qui peinent à joindre les deux bouts. Il suffit que quelqu'un rajoute un petit plus à une cérémonie pour que ses voisins de quartier l'imitent et ça ne tardera pas à devenir une règle. C'est le cas de la cherté du trousseau de la mariée qui est devenu presque inaccessible dans certaines régions du centre. Au lieu de faciliter les choses à nos filles et fils pour fonder leur foyer dans un pays difficile à vivre, on complique les choses d'avantage», estime Na Fatima, une vieille de la ville de Yemma Gouraya. Dans la ville de Béjaïa, les gens louent des salles de fêtes pour des sommes qui peuvent dépasser les 100.000 DA (10 millions de centimes) ; ce qui représente sept à dix fois le salaire d'un simple fonctionnaire. Et là ce n'est que la moitié ou le tiers de la somme globale que peut coûter un mariage. Dans les villages, une semaine durant, le disc-jockey est allumé jusqu'à deux heures du matin. Comme si les voisins sont contraints de ne pas dormir convenablement durant tout l'été. Sans omettre les différentes dépenses excessives et les interminables cortèges de voitures, qui sont souvent la cause de plusieurs accidents mortels. Ainsi, les cérémonies festives deviennent «insupportables» pour nombre de personnes et font le bonheur de tous ceux qui trouvent ça «normal et à la mode». Les valeurs les plus sublimes sont supplantées par le paraître et un matérialisme démesuré.