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«Il ne faut pas privatiser pour le plaisir de privatiser»
Mourad Benachenhou, ancien ministre des Finances
Publié dans Le Midi Libre le 13 - 09 - 2008

Le processus de privatisation actuelle basée sur la vente et l'acquisition des entreprises publiques, déstructurées financièrement et au bord de la faillite, par des preneurs privés, n'est pas une panacée pour mener à bien la stratégie de privatisation.
Le processus de privatisation actuelle basée sur la vente et l'acquisition des entreprises publiques, déstructurées financièrement et au bord de la faillite, par des preneurs privés, n'est pas une panacée pour mener à bien la stratégie de privatisation.
L'ancien ministre des Finances, Mourad Benachenhou, fait une analyse critique et acerbe de la politique économique algérienne de ces quinze dernières années, notamment en ce qui concerne la stratégie de privatisation où il réfute l'idée de privatiser pour la forme et pour le plaisir.
Dans une économie sortant du socialisme et du dirigisme étatique où l'interventionnisme et la concentration étaient envahissants comme celle de l'Algérie, toute tentative de privatisation incohérente et hâtive pourrait se traduire par un échec, dans la mesure où les entreprises ne sont pas encore préparées à l'esprit de concurrence et de compétitivité, propre à l'économie de marché et au libéralisme.
Dans une étude récente publiée dans «Economie et Algérie», Benachenhou estime que « la politique de privatisation ne peut pas avoir comme seul objectif la cession par l'Etat de ses biens productifs à des acquéreurs privés nationaux ou étrangers». Autrement dit, le processus de privatisation actuelle basée sur la vente et l'acquisition des entreprises publiques, déstructurées financièrement et au bord de la faillite, par des preneurs privés, n'est pas une panacée pour mener à bien la stratégie de privatisation qui a de faibles résultats sur le terrain tout en accusant un énorme retard. Pour être plus clair, l'ancien ministre dira que l'Etat doit avoir des objectifs précis et non pas accélérer les réformes en se basant sur la multiplication de privatisation d'entreprises sans tenir compte des impératifs et de la conjoncture économique nationale. Il observe que «la politique de privatisation, qui devait trouver sa place dans une vision économique claire, suit sa propre logique, à savoir privatiser pour privatiser, alors que la politique ne peut avoir de sens que dans le contexte d'une politique économique et sociale conçue et réfléchie».
Il met en garde contre tout excès de précipitation dans la privatisation en expliquant «qu'une politique de privatisation réussie ne se mesure pas en termes de recettes obtenues, de nombres d'entreprises cédées, ou même d'économies effectuées par le budget de l'Etat, et on ne participe pas à une olympiade internationale des privatisations, dont une médaille d'or serait attribuée au pays qui privatise le plus rapidement possible toutes ses entités». Benachenhou insiste sur l'absence d'objectifs de la stratégie nationale de privatisation en précisant que «derrière la politique de privatisation, on trouve la même incohérence, compliquée par le fait qu'on lui donne des objectifs qui, dans le contexte d'abondance financière infinie, et au vu des capacités d'absorption de l'économie algérienne, n'ont aucun sens».
Il ajoute qu'«il est, certes, préférable de céder une usine contre une bonne somme d'argent qu'au dinar symbolique, mais ce n'est pas là que réside l'intérêt de l'Algérie. Le Trésor algérien n'est pas à quelques centaines de millions de dollars près et c'est là-dessus que l'opérateur étranger a joué…»
Même la responsable du Parti des travailleurs, Louiza Hannoune, n'a pas manqué de déclarer que la politique nationale de privatisation s'est soldée par un échec.
Quant au ministre de l'Industrie et de la Promotion des investissements, l'artisan de la stratégie algérienne de privatisation, il estime que «le processus de privatisation est à son apogée et se déroule à une cadence ascendante par les opérations qui passent par la voie du Conseil des participations de l'Etat (CPE) et non par son département ministériel».
Il affirme que «417 entreprises ont été privatisées totalement ou partiellement entre 2003 et 2007, ce qui a permis au Trésor public d'engranger 125 milliards de DA et la préservation de plus de 36.000 emplois».
L'ancien ministre des Finances, Mourad Benachenhou, fait une analyse critique et acerbe de la politique économique algérienne de ces quinze dernières années, notamment en ce qui concerne la stratégie de privatisation où il réfute l'idée de privatiser pour la forme et pour le plaisir.
Dans une économie sortant du socialisme et du dirigisme étatique où l'interventionnisme et la concentration étaient envahissants comme celle de l'Algérie, toute tentative de privatisation incohérente et hâtive pourrait se traduire par un échec, dans la mesure où les entreprises ne sont pas encore préparées à l'esprit de concurrence et de compétitivité, propre à l'économie de marché et au libéralisme.
Dans une étude récente publiée dans «Economie et Algérie», Benachenhou estime que « la politique de privatisation ne peut pas avoir comme seul objectif la cession par l'Etat de ses biens productifs à des acquéreurs privés nationaux ou étrangers». Autrement dit, le processus de privatisation actuelle basée sur la vente et l'acquisition des entreprises publiques, déstructurées financièrement et au bord de la faillite, par des preneurs privés, n'est pas une panacée pour mener à bien la stratégie de privatisation qui a de faibles résultats sur le terrain tout en accusant un énorme retard. Pour être plus clair, l'ancien ministre dira que l'Etat doit avoir des objectifs précis et non pas accélérer les réformes en se basant sur la multiplication de privatisation d'entreprises sans tenir compte des impératifs et de la conjoncture économique nationale. Il observe que «la politique de privatisation, qui devait trouver sa place dans une vision économique claire, suit sa propre logique, à savoir privatiser pour privatiser, alors que la politique ne peut avoir de sens que dans le contexte d'une politique économique et sociale conçue et réfléchie».
Il met en garde contre tout excès de précipitation dans la privatisation en expliquant «qu'une politique de privatisation réussie ne se mesure pas en termes de recettes obtenues, de nombres d'entreprises cédées, ou même d'économies effectuées par le budget de l'Etat, et on ne participe pas à une olympiade internationale des privatisations, dont une médaille d'or serait attribuée au pays qui privatise le plus rapidement possible toutes ses entités». Benachenhou insiste sur l'absence d'objectifs de la stratégie nationale de privatisation en précisant que «derrière la politique de privatisation, on trouve la même incohérence, compliquée par le fait qu'on lui donne des objectifs qui, dans le contexte d'abondance financière infinie, et au vu des capacités d'absorption de l'économie algérienne, n'ont aucun sens».
Il ajoute qu'«il est, certes, préférable de céder une usine contre une bonne somme d'argent qu'au dinar symbolique, mais ce n'est pas là que réside l'intérêt de l'Algérie. Le Trésor algérien n'est pas à quelques centaines de millions de dollars près et c'est là-dessus que l'opérateur étranger a joué…»
Même la responsable du Parti des travailleurs, Louiza Hannoune, n'a pas manqué de déclarer que la politique nationale de privatisation s'est soldée par un échec.
Quant au ministre de l'Industrie et de la Promotion des investissements, l'artisan de la stratégie algérienne de privatisation, il estime que «le processus de privatisation est à son apogée et se déroule à une cadence ascendante par les opérations qui passent par la voie du Conseil des participations de l'Etat (CPE) et non par son département ministériel».
Il affirme que «417 entreprises ont été privatisées totalement ou partiellement entre 2003 et 2007, ce qui a permis au Trésor public d'engranger 125 milliards de DA et la préservation de plus de 36.000 emplois».


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