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Doucement le matin, pas trop vite le soir
Blida, ramadan
Publié dans Le Midi Libre le 13 - 09 - 2008

Comme à l'accoutumée, le mois de Ramadhan enregistre une baisse d'activité que ce soit dans les entreprises ou dans les administrations, avec le jeûne, les habitudes sont bousculées pour céder la place à une forme d'apathie.
Comme à l'accoutumée, le mois de Ramadhan enregistre une baisse d'activité que ce soit dans les entreprises ou dans les administrations, avec le jeûne, les habitudes sont bousculées pour céder la place à une forme d'apathie.
Institutions publiques et administrations changent leurs horaires à l'occasion de chaque ramadan. Les habitudes sont chamboulées et l'impact sur le rendement se fait sentir dès les premiers jours. Moins d'activité et plus de repos semblent être le mot d'ordre pour la plupart des administrations. Comme à l'accoutumée, le mois de Ramadhan enregistre une baisse d'activité que ce soit dans les entreprises ou dans les administrations. Des horaires de travail sont donc aménagés spécialement et un maximum de sept heures de travail est consenti pour la plupart des employés.
Cependant, avec le jeûne, les habitudes sont bousculées pour céder la place à une forme d'apathie qui caractérise tous les domaines. Ce sont surtout les administrations et les institutions publiques qui sont vues, d'un œil méfiant, par les citoyens. Une certaine crainte anime toute personne qui veut obtenir un document d'état civil, se faire signer une décharge au niveau des services des impôts ou se procurer un extrait du casier judiciaire au tribunal.
Tout le monde, en effet, redoute les humeurs des agents ou opérateurs derrière leur guichet pour la simple raison que la communication et la courtoisie ne sont pas au rendez-vous. Un tour dans quelques administrations publiques permet de se renseigner sur la situation du climat qui y règne. Les guichetiers des postes, des APC, des tribunaux et des banques accusent moins de rendement par rapport aux mois précédents tandis que les horaires qui sont fixés ne sont pas respectés. Souvent, les employés désertent leurs postes à 14 heures alors que les instructions précisent que la fin de travail est à 16 heures. Quelques exceptions sont accordées à certains corps, tels que ceux des ports et de la douane où des équipes se relayent par brigades afin de ne pas diminuer le rendement. D'autres phénomènes surgissent pendant le Ramadhan comme la lecture assidue de journaux pendant les heures de travail, les discussions familières entre employés et l'échange de recettes entre femmes. Cela se déroule au mépris de certaines recommandations qui appellent à la sérénité, à la discipline dans les lieux du travail et à la disponibilité aux doléances des citoyens.
En outre, tout est prétexte à la bagarre ; la polémique et les altercations font partie du lot quotidien des serviteurs de l'Etat. D'autres institutions se distinguent, bien au contraire, par leur efficacité et l'ensemble des facilités qu'elles s'emploient à mettre en œuvre pour les citoyens.
Les banques donnent l'exemple
La plupart des banques publiques ou privées internationales respectent leurs engagements pendant le mois sacré. Les horaires sont certes réaménagés comme dans n'importe quelle administration, mais le fait notable est que le travail se déroule sans répit pour les employés ou les agents de caisses.
Boulevard Zabana, une agence de la Cnep est assaillie pendant tout l'après-midi par une foule de clients. Dans le silence de la salle, on entend le cliquetis des micro-ordinateurs et des télex. «On ne se plaint pas car chacun passe lorsque arrive son tour. Je ne suis là que depuis 10 minutes et dans un instant, j'en aurai fini», nous dit un client présent sur les lieux. On ne sent aucune irritation chez les employés qui se montrent plutôt aimables et courtois envers leur clientèle. Sur instruction de la direction, les femmes employées, voire les cadres peuvent quitter leurs postes à 14h 30 pour faire face à leurs obligations familiales et surtout préparer leurs repas. A 15h 00, le lieu est pratiquement vide, excepté deux ou trois personnes qui sont en pourparlers avec un opérateur. Ce dernier explique à ses hôtes les procédures de domiciliation bancaire. «Il est extra ce type !», lance un client, la soixantaine bien entamée, qui affiche un large sourire en sortant. A 15h 30, le préposé à la sécurité inspecte les lieux avant de verrouiller la porte principale.
Ce que pensent les étrangers
Pour le directeur du marketing d'une société étrangère, «pendant le Ramadhan, la situation ne se détériore pas car nous réussissons à composer avec la réduction des heures disponibles par une meilleure planification du travail». Ce n'est pas l'avis d'un responsable d'une agence d'air Algérie à Blida qui considère que «la réduction d'une heure des horaires (de 8h 30 à 15h 30) pénalise certains hommes d'affaires qui doivent avoir leurs billets à tout moment».
Si la compagnie nationale fait de son mieux pour s'adapter aux nouveaux horaires, les compagnies étrangères préfèrent informer à l'avance leurs clients du changement dans les horaires des vols. «C'est à l'heure du f'tour que les difficultés commencent ; on doit informer nos clients qui choisissent les horaires du matin», indique le responsable de la billetterie d'une agence de voyage qui travaille avec un grand nombre d'étrangers.
La Sonelgaz innove
Avec six heures de travail, Sonelgaz a choisi de prolonger de deux heures les horaires de travail pendant la nuit. En effet, durant tout le mois de Ramadhan, de 21h 00 à 23h 00, les agences Sonelgaz sont ouvertes au public. Une note est placardée au niveau de l'une des agences du centre-ville de Blida. A l'intérieur, quelques clients s'acquittent de leurs factures. Une manière aux agents de la Sonelgaz de se rattraper de la flemmardise du jour et permettre, ainsi, aux abonnés de s'acquiter de leurs redevances dans les meilleures conditions, susurre-t-on.
Une journée au tribunal de Blida
Les robes noires circulent dans l'enceinte du palais tandis que l'afflux des citoyens devient de plus en plus important, donnant l'impression d'une foire d'empoigne au milieu d'un brouhaha insupportable. Quelques personnes attendent patiemment de déposer leurs demandes du casier judiciaire. Quatre jeunes employées tentent de prendre en charge le plus grand nombre de dossiers. Tout se déroule normalement. 9h 36, à l'intérieur d'une salle d'audience. L'horaire est respecté pour entamer la journée. Une magistrate énumère d'une voix inaudible la liste des personnes devant se présenter à la barre. Ce qui est agaçant, c'est le grincement de la porte qui laisse entrevoir une certaine contrariété de la foule qui se tient debout ; un agent rappelle à l'ordre tous ceux qui ont des portables allumés.
A l'extérieur, la grande salle ne désemplit pas
A 12h00 h, la salle principale est archicomble. Il faut se frayer un chemin pour passer. Les audiences se suivent à un rythme régulier, mais la foule se fait nombreuse en face du guichet où l'on délivre les certificats de nationalité. «On ne va pas attendre jusqu'à demain pour un simple papier», rouspète un quinquagénaire visiblement irrité. Le guichetier ne répond pas. Mieux, il ignore tout propos hostile ou contrariant. Son collègue fait le va-et-vient, tente de rassurer les postulants et signe le document pour le demandeur concerné. «On essaie d'accélérer malgré la forte demande qui atterrit sur nos bureaux. Pendant le Ramadhan, on doit faire encore plus vite car la journée est courte», nous répond aimablement le guichetier.
Le service doit continuer jusqu'à 14 heures. Idem pour le retrait de certificat du casier judiciaire où il ne faut surtout pas dépasser 14h 30. A partir de 15 h, le tribunal se vide et il ne reste qu'une poignée d'avocats plaidant pour leurs clients. On les voit traîner avec des dossiers et de gros cartables chargés de documents. Les autres employés de l'administration sont sur place, procédant à des retouches. On croise très peu de personnes dans l'escalier qui se déploie sur un autre étage. A 16h 05, le tribunal ferme ses portes. Il est interdit d'y entrer sauf pour le personnel judiciaire. En fait, les Algérois préfèrent venir le matin pour arranger leurs «petites affaires de paperasse». …
Les agents de la Poste dépassés
La grande-poste de la ville de Blida reste l'endroit le plus fréquenté. C'est le centre nerveux du courrier, des mandats et émissions diverses. Ce matin, les nouveaux bacheliers forment une interminable file d'attente pour envoyer leurs dossiers à l'université de Blida. «Cela va durer plusieurs jours pour envoyer les dossiers d'inscription, en plus du mandat qu'on doit régler avant la fin du mois», précise un jeune bachelier. Les agents n'ont pratiquement pas de répit face à l'ampleur de la demande. C'est un travail non-stop. A quelques mètres, c'est l'envers de la médaille au centre payeur. Les nerfs sont à vif et les mines rembrunies des clients donnent une idée de la tension ambiante. Les quelques micro-ordinateurs, apparemment neufs, sont en panne. Des pensionnaires, retraités et ouvriers d'entreprises doivent attendre encore pour encaisser leurs retraite ou pension. Les agents semblent un peu dépassés par le nombre de personnes qui ne cessent d'affluer. Ils prennent le temps de vérifier soigneusement le chèque avant de le mettre à l'intérieur d'une chemise, à part. Ceux qui ont vainement attendu peuvent revenir demain. L'ordinateur sera probablement réparé…
Le rush à l'APC
On s'attendrait à un rush au niveau de l'APC De Blida Centre en début de matinée. Mais à 10 heures tapantes, il n'y a pas grand monde. Une heure plus tard, la même ambiance y règne. «Il n'y a généralement pas de monde le matin, mais vers 14h, il y en aura», nous dit un préposé. Ce n'est pas la même ambiance à l'APC de Beni Mered où le service d'état civil est envahi toute la journée. Dehors, deux vigiles en tenue assurent la sécurité. On s'aperçoit que tout le monde est collé aux guichets. Des jeunes employés s'affairent à remplir les fiches avant d'envoyer les postulants faire signer leurs pièces administratives. Toutefois, pour les extraits de documents d'archives, les demandeurs s'impatientent et une pointe de déception se lit sur les visages. «C'est pénible, on doit attendre comme si on faisait la chaîne pour le visa», dit un jeune irrité par la longue attente. L'agent administratif appelle les personnes concernées sans se déranger.
«Pourquoi cela prend-il du temps pour se faire établir un extrait de naissance ?» s'interroge un homme, la cinquantaine bien entamée. «C'est comme ça, le ramadan !» répond un autre qui se tient juste à côté. Heureusement que le marbre et les peintures grises et beiges choisis comme décor pour l'endroit sont de nature à apaiser les esprits surchauffés.
Institutions publiques et administrations changent leurs horaires à l'occasion de chaque ramadan. Les habitudes sont chamboulées et l'impact sur le rendement se fait sentir dès les premiers jours. Moins d'activité et plus de repos semblent être le mot d'ordre pour la plupart des administrations. Comme à l'accoutumée, le mois de Ramadhan enregistre une baisse d'activité que ce soit dans les entreprises ou dans les administrations. Des horaires de travail sont donc aménagés spécialement et un maximum de sept heures de travail est consenti pour la plupart des employés.
Cependant, avec le jeûne, les habitudes sont bousculées pour céder la place à une forme d'apathie qui caractérise tous les domaines. Ce sont surtout les administrations et les institutions publiques qui sont vues, d'un œil méfiant, par les citoyens. Une certaine crainte anime toute personne qui veut obtenir un document d'état civil, se faire signer une décharge au niveau des services des impôts ou se procurer un extrait du casier judiciaire au tribunal.
Tout le monde, en effet, redoute les humeurs des agents ou opérateurs derrière leur guichet pour la simple raison que la communication et la courtoisie ne sont pas au rendez-vous. Un tour dans quelques administrations publiques permet de se renseigner sur la situation du climat qui y règne. Les guichetiers des postes, des APC, des tribunaux et des banques accusent moins de rendement par rapport aux mois précédents tandis que les horaires qui sont fixés ne sont pas respectés. Souvent, les employés désertent leurs postes à 14 heures alors que les instructions précisent que la fin de travail est à 16 heures. Quelques exceptions sont accordées à certains corps, tels que ceux des ports et de la douane où des équipes se relayent par brigades afin de ne pas diminuer le rendement. D'autres phénomènes surgissent pendant le Ramadhan comme la lecture assidue de journaux pendant les heures de travail, les discussions familières entre employés et l'échange de recettes entre femmes. Cela se déroule au mépris de certaines recommandations qui appellent à la sérénité, à la discipline dans les lieux du travail et à la disponibilité aux doléances des citoyens.
En outre, tout est prétexte à la bagarre ; la polémique et les altercations font partie du lot quotidien des serviteurs de l'Etat. D'autres institutions se distinguent, bien au contraire, par leur efficacité et l'ensemble des facilités qu'elles s'emploient à mettre en œuvre pour les citoyens.
Les banques donnent l'exemple
La plupart des banques publiques ou privées internationales respectent leurs engagements pendant le mois sacré. Les horaires sont certes réaménagés comme dans n'importe quelle administration, mais le fait notable est que le travail se déroule sans répit pour les employés ou les agents de caisses.
Boulevard Zabana, une agence de la Cnep est assaillie pendant tout l'après-midi par une foule de clients. Dans le silence de la salle, on entend le cliquetis des micro-ordinateurs et des télex. «On ne se plaint pas car chacun passe lorsque arrive son tour. Je ne suis là que depuis 10 minutes et dans un instant, j'en aurai fini», nous dit un client présent sur les lieux. On ne sent aucune irritation chez les employés qui se montrent plutôt aimables et courtois envers leur clientèle. Sur instruction de la direction, les femmes employées, voire les cadres peuvent quitter leurs postes à 14h 30 pour faire face à leurs obligations familiales et surtout préparer leurs repas. A 15h 00, le lieu est pratiquement vide, excepté deux ou trois personnes qui sont en pourparlers avec un opérateur. Ce dernier explique à ses hôtes les procédures de domiciliation bancaire. «Il est extra ce type !», lance un client, la soixantaine bien entamée, qui affiche un large sourire en sortant. A 15h 30, le préposé à la sécurité inspecte les lieux avant de verrouiller la porte principale.
Ce que pensent les étrangers
Pour le directeur du marketing d'une société étrangère, «pendant le Ramadhan, la situation ne se détériore pas car nous réussissons à composer avec la réduction des heures disponibles par une meilleure planification du travail». Ce n'est pas l'avis d'un responsable d'une agence d'air Algérie à Blida qui considère que «la réduction d'une heure des horaires (de 8h 30 à 15h 30) pénalise certains hommes d'affaires qui doivent avoir leurs billets à tout moment».
Si la compagnie nationale fait de son mieux pour s'adapter aux nouveaux horaires, les compagnies étrangères préfèrent informer à l'avance leurs clients du changement dans les horaires des vols. «C'est à l'heure du f'tour que les difficultés commencent ; on doit informer nos clients qui choisissent les horaires du matin», indique le responsable de la billetterie d'une agence de voyage qui travaille avec un grand nombre d'étrangers.
La Sonelgaz innove
Avec six heures de travail, Sonelgaz a choisi de prolonger de deux heures les horaires de travail pendant la nuit. En effet, durant tout le mois de Ramadhan, de 21h 00 à 23h 00, les agences Sonelgaz sont ouvertes au public. Une note est placardée au niveau de l'une des agences du centre-ville de Blida. A l'intérieur, quelques clients s'acquittent de leurs factures. Une manière aux agents de la Sonelgaz de se rattraper de la flemmardise du jour et permettre, ainsi, aux abonnés de s'acquiter de leurs redevances dans les meilleures conditions, susurre-t-on.
Une journée au tribunal de Blida
Les robes noires circulent dans l'enceinte du palais tandis que l'afflux des citoyens devient de plus en plus important, donnant l'impression d'une foire d'empoigne au milieu d'un brouhaha insupportable. Quelques personnes attendent patiemment de déposer leurs demandes du casier judiciaire. Quatre jeunes employées tentent de prendre en charge le plus grand nombre de dossiers. Tout se déroule normalement. 9h 36, à l'intérieur d'une salle d'audience. L'horaire est respecté pour entamer la journée. Une magistrate énumère d'une voix inaudible la liste des personnes devant se présenter à la barre. Ce qui est agaçant, c'est le grincement de la porte qui laisse entrevoir une certaine contrariété de la foule qui se tient debout ; un agent rappelle à l'ordre tous ceux qui ont des portables allumés.
A l'extérieur, la grande salle ne désemplit pas
A 12h00 h, la salle principale est archicomble. Il faut se frayer un chemin pour passer. Les audiences se suivent à un rythme régulier, mais la foule se fait nombreuse en face du guichet où l'on délivre les certificats de nationalité. «On ne va pas attendre jusqu'à demain pour un simple papier», rouspète un quinquagénaire visiblement irrité. Le guichetier ne répond pas. Mieux, il ignore tout propos hostile ou contrariant. Son collègue fait le va-et-vient, tente de rassurer les postulants et signe le document pour le demandeur concerné. «On essaie d'accélérer malgré la forte demande qui atterrit sur nos bureaux. Pendant le Ramadhan, on doit faire encore plus vite car la journée est courte», nous répond aimablement le guichetier.
Le service doit continuer jusqu'à 14 heures. Idem pour le retrait de certificat du casier judiciaire où il ne faut surtout pas dépasser 14h 30. A partir de 15 h, le tribunal se vide et il ne reste qu'une poignée d'avocats plaidant pour leurs clients. On les voit traîner avec des dossiers et de gros cartables chargés de documents. Les autres employés de l'administration sont sur place, procédant à des retouches. On croise très peu de personnes dans l'escalier qui se déploie sur un autre étage. A 16h 05, le tribunal ferme ses portes. Il est interdit d'y entrer sauf pour le personnel judiciaire. En fait, les Algérois préfèrent venir le matin pour arranger leurs «petites affaires de paperasse». …
Les agents de la Poste dépassés
La grande-poste de la ville de Blida reste l'endroit le plus fréquenté. C'est le centre nerveux du courrier, des mandats et émissions diverses. Ce matin, les nouveaux bacheliers forment une interminable file d'attente pour envoyer leurs dossiers à l'université de Blida. «Cela va durer plusieurs jours pour envoyer les dossiers d'inscription, en plus du mandat qu'on doit régler avant la fin du mois», précise un jeune bachelier. Les agents n'ont pratiquement pas de répit face à l'ampleur de la demande. C'est un travail non-stop. A quelques mètres, c'est l'envers de la médaille au centre payeur. Les nerfs sont à vif et les mines rembrunies des clients donnent une idée de la tension ambiante. Les quelques micro-ordinateurs, apparemment neufs, sont en panne. Des pensionnaires, retraités et ouvriers d'entreprises doivent attendre encore pour encaisser leurs retraite ou pension. Les agents semblent un peu dépassés par le nombre de personnes qui ne cessent d'affluer. Ils prennent le temps de vérifier soigneusement le chèque avant de le mettre à l'intérieur d'une chemise, à part. Ceux qui ont vainement attendu peuvent revenir demain. L'ordinateur sera probablement réparé…
Le rush à l'APC
On s'attendrait à un rush au niveau de l'APC De Blida Centre en début de matinée. Mais à 10 heures tapantes, il n'y a pas grand monde. Une heure plus tard, la même ambiance y règne. «Il n'y a généralement pas de monde le matin, mais vers 14h, il y en aura», nous dit un préposé. Ce n'est pas la même ambiance à l'APC de Beni Mered où le service d'état civil est envahi toute la journée. Dehors, deux vigiles en tenue assurent la sécurité. On s'aperçoit que tout le monde est collé aux guichets. Des jeunes employés s'affairent à remplir les fiches avant d'envoyer les postulants faire signer leurs pièces administratives. Toutefois, pour les extraits de documents d'archives, les demandeurs s'impatientent et une pointe de déception se lit sur les visages. «C'est pénible, on doit attendre comme si on faisait la chaîne pour le visa», dit un jeune irrité par la longue attente. L'agent administratif appelle les personnes concernées sans se déranger.
«Pourquoi cela prend-il du temps pour se faire établir un extrait de naissance ?» s'interroge un homme, la cinquantaine bien entamée. «C'est comme ça, le ramadan !» répond un autre qui se tient juste à côté. Heureusement que le marbre et les peintures grises et beiges choisis comme décor pour l'endroit sont de nature à apaiser les esprits surchauffés.


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